Sainte Bibiane († 363)
Vierge et martyre
Bibiane, Viviane ou Vivienne est une vierge qui, selon la tradition, connut la gloire du martyre à Rome sous l'empereur Julien en 362.
Sanctifiée, elle est honorée le 2 décembre par l'Église catholique.
Son tombeau, d'abord érigé dans une chapelle, à donner lieu plus tard à l'église Sainte-Bibiane.
Statue du Bernin, église Sainte-Bibiane,
Rome, Italie
Par Sailko — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=46226836
Hagiographie
Les premières mentions de sainte Bibiane se trouve dans le Liber Pontificalis et dans la Passio Bibianae, œuvre d'un auteur du VIe siècle. Selon ce récit Bibiane, née à Rome, filles de chrétiens, connue pour sa beauté, sa modestie et sa chasteté, est l'une des victimes de la persécution antichrétienne de l'empereur Julien l'Apostat (361-363).
Surpris à enterrer les corps de trois martyrs, Prisque, Priscillien et Bénédicte (fêtés le 4 janvier), c'est d'abord son père Flavien qui est la proie de sa violence répressive. Malgré son ancienne position de préfet de Rome, il est envoyé en exil près de Montefiascone, emprisonné, tourmenté et humilié par le marquage violent d'un fer rouge sur le front ; il finit par mourir.
Bibiane est contrainte de rester enfermée au domicile familial sans ravitaillement, en compagnie de sa mère Dafrose et de sa sœur Démétrie. Puis le nouveau préfet de Rome Apronianus prend les choses en main. Imputant aux chrétiens d'avoir perdu un œil, il veut se venger, et il décide d'envoyer la mère en prison et de garder les filles sans nourriture en leur infligeant des sévices. Puis tous leurs biens sont confisqués, et Dafrose a la tête tranchée.
Au bout d'un moment, le préfet convoque les deux filles au tribunal dans l'attente de leur apostat, mais elles ont vécu leur épreuve comme un temps de jeûne et de prières poursuivant ainsi la domus ecclesiae familiale comme lieu de rassemblement cultuel. Se montrant inflexibles à renier leur foi et leur relation au Christ, Démétrie est envoyée en prison, et Bibiane chez une entremetteuse, Rufina, qui use de plusieurs méthodes pour la pervertir, l'impressionner et la soumettre. Tandis qu'elle résiste aux assauts des tentations, sa sœur succombe aux mauvais traitements.
Lorsque la femme de mauvaise vie relate son manque de réussite au préfet, il ordonne que Bibiane soit attachée à une colonne et flagellée à coups de flagrum. Durant son supplice, elle reste immobile, les yeux levés au ciel, puis meurt sous les coups infligés par les mains du bourreau, le 2 décembre 362.
Culte
Son corps fut abandonné sur la voie publique, mais deux jours plus tard un pieux prêtre nommé Giovanni l'emporta secrètement, et l'enterra à côté de la tombe de sa mère et de sa sœur. Cet emplacement, appelé le cimetière de Sainte-Bibiane, donna lieu à la construction d'une chapelle en commémoration de la sainte. Son jeune âge, ses souffrances endurées avec fermeté, puis le miracle lié à la conservation de son corps, suscitèrent la vénération populaire dans la Rome proto-chrétienne du IVe siècle, et bientôt un culte local particulier s'installa quand une église fut bâtie à l'emplacement de la domus de la famille de Bibiane.
En 468, le pape Simplice rebaptisa l'église d'abord appelée Olympina, du nom de la bienfaitrice qui aida largement à la financer, et elle devint l'église Sainte-Bibiane. Plus tard en 1625, l'église se dégradant, le pape Urbain VIII décida de la rénover. Il y fit placer les reliques de Bibiane, de sa sœur et de ses parents réunis ensemble, et demanda au Bernin de refaire la façade et de créer une statue qui est aujourd'hui installée dans l'abside. La colonne à laquelle Sainte Bibiane fut liée s'y dresse toujours.
Martyrologe romain : « à Rome, sainte Viviane, martyre, sous le nom de laquelle le pape Simplice a dédié une église sur la colline de l'Esquilin ».
Elle est la patronne de l'épilepsie, des maux de tête, des maladies mentales, des femmes laïques célibataires, et des victimes de la torture.
Représentation
Le perron, symbole de la ville de Liège était décoré par Jean Del Cour par six bustes en marbre de Carrare de Sainte Bibiane inspirés de Gian Lorenzo Bernini vers 1698. Ils sont, depuis 1717, dans la salle des pas perdus de l'hôtel de ville de Liège.
Façade de l'église Sainte-Bibiane, Rome
Par cyberuly, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11477806
La colonne de son martyre, église Sainte-Bibiane
Par Sailko — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=46225754
Maître-autel avec sépulcre en albâtre romain contenant les reliques de sainte Bibiane, Démétrie et leurs parents, église Sainte-Bibiane
Par Sailko — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=46225753
Châsse et figure de cire de sainte Viviane en l'église Saint-Sulpice de Fougères. Reliques offertes par le pape Pie IX en 1850
Par Guiguilacagouille — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=16669619
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte_Bibiane
Bibiane naquit à Rome, d'une famille aussi remarquable par ses vertus chrétiennes que par la noblesse de sa condition.
Son père Flavien, préfet de Rome fut jeté en prison sous Julien l'Apostat.
Flavien s'étant déclaré contre l'infâme politique de ce prince ; aussi fut-il marqué au front d'un fer rouge ; il en mourut peu de temps après, en Toscane, où il avait été exilé.
Sa femme Dafrose, et ses filles Bibiane et Démétrie, restaient à Rome exposées aux coups du tyran.
Il ne les oublia pas, et les enferma dans leur propre maison pour les y faire mourir de faim ; mais, ce supplice lui paraissant trop lent, il fit trancher la tête à la mère, confisqua tous les biens de la famille et continua son odieuse persécution contre les deux vierges chrétiennes.
Malgré une très longue privation de toute nourriture, elles parurent au tribunal plus fortes et plus belles que jamais : "Craignez, leur dit le juge, une mort honteuse et cruelle. Les biens de ce monde, répondent-elles, ne peuvent plus avoir pour nous aucun attrait, nous n'aspirons qu'à posséder Jésus-Christ; plutôt mille morts que la trahison à nos promesses !"
A ces mots, Démétrie tombe morte aux pieds de sa soeur, et son âme s'envole dans la céleste patrie.
Quant à Bibiane, elle n'était pas au terme de ses combats.
Le juge inique la livra aux mains d'une femme de mauvaise vie qui essaya de la pervertir ; elle employa d'abord les caresses, les flatteries et les bons traitements et feignit de lui témoigner une amitié sincère ; puis bientôt elle eut recours aux menaces, aux injures et aux coups.
Bibiane résista courageusement à toutes ses tentatives, elle demeura pure et digne du céleste Époux.
La méchante femme dut avouer au juge qu'elle avait perdu son temps et sa peine. Celui-ci, furieux de son peu de succès, ordonna de frapper de verges la vierge chrétienne jusqu'à ce qu'elle eût rendu l'esprit.
Bibiane fut donc attachée à une colonne, et les bourreaux, avec des fouets armés de pointes de fer, s'acharnèrent sur son corps innocent jusqu'au moment où elle s'affaissa mourante à leurs pieds.
Elle expira au bout de quelques instants, le 2 décembre 363.
Son corps fut jeté à la voirie pour y être dévoré par les chiens ; mais il est écrit que "Dieu veille sur les restes de Ses Saints."
Deux jours après, un prêtre courageux put s'emparer de cette dépouille vénérable et l'ensevelir à côté de Dafrose, sa mère, et de Démétrie, sa sœur.
Source : http://www.magnificat.ca/cal/fran/12-02.htm#bibiane
En savoir plus :
http://www.missa.org/sbib.html
http://www.introibo.fr/02-12-Ste-Bibiane-Viviane-vierge
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/gueranger/anneliturgique/avent/039.htm
http://christroi.over-blog.com/article-sainte-bibiane-ou-viviane-vierge-et-martyre-363-61835067.html
http://www.cassicia.com/FR/Ste-Bibiane-No_337.htm
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