Sainte Dorothée de Césarée (3ème s.)
Vierge et martyre à Césarée de Cappadoce
Vitrail de sainte Dorothée de Césarée (v. 1450), Rhin supérieur, musée de Cluny, Paris
Sainte Dorothée (dont le nom signifie : Don de Dieu) est une vierge qui subit le martyre pendant la persécution de Dioclétien, le 6 février 311, à Césarée en Cappadoce.
Elle serait morte décapitée.
Description
La décollation de sainte Dorothée sur panneau de plâtre, chapelle Notre Dame de la Faigne, Sarthe
Par E.foucher — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=114999845
Elle fut amenée devant le préfet Sapricius, passa en jugement, fut torturée et condamnée à mort.
Alors qu'on la menait au supplice, l'avocat païen Theophilus lui dit pour se moquer d'elle :
« Nouvelle épouse du Christ, envoie-moi quelques fruits du jardin de ton époux. »
Avant d'être exécutée, elle lui envoya, par un garçon de six ans, sa coiffure qui se trouva remplie d'une odeur céleste de roses et de fruits.
Theophilus se proclama immédiatement chrétien, fut mis à la torture et subit la mort.
C'est la version la plus ancienne de la légende, qui connut plus tard divers élargissements.
Dans l'Ouest de l'Europe, elle est vénérée depuis le septième siècle.
Sainte Dorothée et saint Théophile sont curieusement absents des synaxaires grecs mais présents dans les ménées slaves.
Ils sont très vénérés dans l'Église latine.
Iconographie
Attributs : Ange, corbeille de fruits ou de fleurs.
Patronage
Elle est la patronne des jardiniers, des fleuristes, des brasseurs, des jeunes mariés.
Fête
On fête Dorothée le 6 février.
Son nom a été supprimé du calendrier romain.
Le jour de sa fête, on bénit les arbres dans quelques endroits.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Doroth%C3%A9e_de_C%C3%A9sar%C3%A9e
Le martyre de la vierge Dorothée nous offre encore une belle page de l'histoire des premiers siècles de l'Église.
Elle était née à Césarée, en Cappadoce, où elle faisait l'étonnement des païens et l'édification des chrétiens par ses rares vertus.
Saisie comme chrétienne, elle parut les yeux baissés, mais avec fermeté, devant son juge :
"Quel est ton nom ? lui demande-t-il.
-- Je me nomme Dorothée.
-- Je t'ai fait mander pour sacrifier à nos dieux immortels.
-- Je n'adore que le Dieu du Ciel, car il est écrit : "Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et tu ne serviras que Lui."
-- Écoute-moi et sacrifie, c'est le seul moyen d'éviter le chevalet.
-- Les souffrances du chevalet ne durent qu'un instant, mais elles me feront éviter des supplices éternels."
Le juge la fait étendre sur le chevalet pour l'intimider, mais elle réitère sa profession de foi :
"Pourquoi
retardes-tu mon bonheur ? Je suis chrétienne ! Je n'aspire qu'à voir
Celui pour qui j'affronte les tourments et la mort.
-- Et qui est Celui que tu désire ?
-- C'est le Christ, le Fils de Dieu.
-- Ce sont là des folies, sacrifie et tu seras heureuse.
-- Non, je ne sacrifierai point aux démons, je suis l'épouse du Christ et je brûle de m'unir à Lui dans les Cieux."
Elle est alors livrée à deux malheureuses femmes qui avaient récemment apostasié ; mais loin d'être ébranlée par elles, elle leur fit sentir l'énormité de leur faute, les convertit et assista bientôt à leur martyre.
Dorothée, à son tour, fut de nouveau étendue sur le chevalet.
"Jamais, je n'ai été si heureuse, dit-elle au milieu des tourments, car j'ai rendu au Christ deux âmes que le démon Lui avait ravies."
Et se tournant vers le juge : "Misérable, lui dit-elle, te voilà vaincu, toi et tes idoles !"
Elle fut condamnée à être frappée du glaive.
"Je Vous rends grâces, s'écria-t-elle, ô céleste Amant des âmes, de ce que Vous m'appelez en Votre Paradis."
Comme on la menait à la mort, un païen, nommé Théophile, la pria, par raillerie, de lui envoyer "des fruits ou des roses du jardin de son Époux".
Elle le lui promit.
Avant de recevoir le coup mortel, elle se mit à genoux et pria.
Aussitôt parut un enfant portant trois beaux fruits et des roses fraîches, bien qu'on fût en février, et il les porta, de la part de Dorothée, à Théophile, qui confessa Jésus-Christ et subit le martyre ce jour même en rendant grâces à Jésus-Christ.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
En savoir plus :
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/gueranger/anneliturgique/septuagesime/035.htm
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire