Sainte Marie de Sainte-Euphrasie , ou Marie-Euphrasie Pelletier,
est une religieuse française, née
à Noirmoutier-en-l'Île le31 juillet 1796 et morte à Angers (France)
le 24 avril 1868, fondatrice de la congrégation du Bon Pasteur.
C'est une sainte de l'Église catholique romaine, béatifiée par Pie XI en 1933 et canonisée par Pie XII le 2 mai 1940.
Liturgiquement elle est commémorée le 24 avril.
Biographie
Fille
d'un médecin emprisonné sous la Révolution, elle est religieuse
à Tours en 1814 au couvent du Refuge, dans une congrégation -
dite Notre-Dame de Charité - fondée en 1641 par saint Jean Eudes, elle
en devient à l'âge de vingt-neuf ans la mère supérieure et donne un
nouvel élan à sa communauté.
Elle fonde une congrégation autonome à Angers dite de Notre-Dame de Charité du Bon-Pasteur qui est approuvée à Rome en 1835.
Sainte Marie-Euphrasie Pelletier en 1860
Maison natale de Marie-Euphrasie Pelletier à Noirmoutier-en-l'Île
Par William Jexpire — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=70519459
Religion
Sa
spiritualité, inspirée de l'Ordre du Carmel, est partagée par deux
groupes au sein de la congrégation : les sœurs contemplatives du
Bon-Pasteur et les sœurs apostoliques du Bon-Pasteur qui prennent en
charge et apportent leur soutien aux femmes et enfants blessés par les
circonstances de la vie.
Aujourd'hui les sœurs du Bon-Pasteur sont quatre mille, dans soixante-dix pays.
Sainte
Marie-Euphrasie Pelletier était la fille d'un médecin bienfaisant ;
elle naquit le 31 juillet 1796 dans la petite île de Noir-moutiers, sur
la côte de Vendée.
Pendant
qu'elle était au pensionnat à Tours, elle connut le "Couvent du Refuge"
où de jeunes femmes, qui n'avaient pas su diriger leur vie et étaient
sorties du droit chemin, étaient reconquises pour Jésus-Christ, le Bon
Pasteur, par des religieuses vêtues de blanc.
Elle entra dans cette maison et en fut la supérieure à 29 ans.
Elle
était si accoutumée à voir toutes choses dans la lumière de Dieu, et
elle avait aussi une telle intuition de l'oeuvre de Dieu dans les âmes,
qu'elle eut le courage, surmontant la résistance bien compréhensible de
sa maison, de réunir en communauté religieuse à l'intérieur du couvent
ces filles et ces femmes du Refuge, auxquelles beaucoup avait été
pardonné et qui ne cherchaient plus maintenant qu'à aimer Dieu.
Ces pénitentes ou Madeleines vivent selon la règle des Carmélites sous la direction d'une des religieuses.
En
1829, l'évêque d'Angers demanda au couvent de Tours des religieuses
pour une maison d'éducation destinée à des jeunes filles moralement
égarées.
La jeune supérieure accepta la fondation et y fut bientôt envoyée
elle-même pour surmonter les difficultés qui n'étaient pas petites au
début.
Elle
avait dit un jour: "Dieu m'a donné une double tâche : développer
l'oeuvre des repenties et éveiller des vocations religieuses".
Vers elle accoururent des troupes de jeunes filles.
Mère
Marie-Euphrasie débutait alors la réalisation de ce que le Seigneur lui
avait montré un jour dans la prière au moyen de l'image d'une ruche
d'où s'envolent de nombreux essaims.
L'œuvre
appelée à prendre une si extraordinaire expansion ne devait pas se
faire sans la souffrance mais la force de la supporter lui fut donnée
par la grâce de Celui qui, au commencement de ces épreuves, lui avait
dit : "Attends, tais-toi, prie, souffre et espère." Ces mots devinrent
sa devise.
"Notre institut, disait-elle, ne doit connaître que la voie de l'amour."
Cet
amour lui gagna les cœurs des "enfants" et des "mères", qu'elle réunit
en si grandes troupes pour le bien des âmes qu'il dut être fondé des
Provinces avec leurs propres maisons-mères et leurs propres noviciats.
A
sa mort, l'association comptait 2,760 membres, 962 Madeleines, 14,755
élèves et enfants, réparties en 110 maisons et en 16 provinces
religieuses.
L'intrépide fondatrice mourut du cancer le 24 avril 1868.
Mère Marie-Euphrasie Pelletier a été canonisée le jour de l'Ascension 1940 par sa Sainteté Pie XII.
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