Eupsyque de Césarée, est un chrétien mort martyr en 362 dans sa ville de Césarée (aujourd'hui Kayseri en Turquie), lors d'une persécution par l'empereur Julien.
Considéré comme Saint par l’Église catholique et Orthodoxe, sa mémoire est commémoré le 9 avril.
Biographie
Depuis
l'Édit de Milan en 313 qui avait autorisé le christianisme dans
l'Empire Romain et ainsi mis fin aux persécutions religieuses, le
christianisme avait peu à peu pris de l'importance jusqu'à devenir la
religion officiel de l'empereur. Mais en 361, Julien (surnommé « l'apostat ») prend le pouvoir en Orient et tente de restaurer les cultes romains traditionnels.
Il se heurte alors aux chrétiens qu'il persécute de nouveau.
En 362, l'empereur Julien est de passage en Cappadoce et il traverse la ville de Césarée.
Il apprend que le temple de la déesse Fortuna a été détruit par les chrétiens (en plus des temples de Jupiter et d'Apollon).
Julien
devient furieux, il fait piller les églises, enrôler de force le clergé
chrétien dans l'armée et lève un nouvel impôt pour sanctionner la
ville.
L'empereur apprend que l'instigateur de cette destruction est Eupsyque,
un membre d'une famille noble de la ville, qui est d'ailleurs marié
depuis peu. Julien fait arrêter Eupsyque et il le fait aussitôt
décapiter.
Il ordonne alors à la population de reconstruire un nouveau temple en l'honneur de la déesse Fortuna.
La population s'exécute, mais un an plus tard l'empereur décède à son tour.
La
population de la ville transforme alors le temple païen en construction
en une église qu'ils dédient à Eupsyque, qui est considéré comme un
martyr et un saint.
Très tôt les églises grecs célèbrent sa mémoire le 9 avril. Dans des lettres de Basile le Grand et de Grégoire de Nazianze, il est indiqué que sa mémoire était également célébrée le 7 septembre, en commun avec tous autres les martyrs de la région (en plus du 9 avril).
Aujourd’hui, Eupsyque est toujours inscrit au martyrologe chrétien, la mémoire de saint Eupsyque est célébrée le 9 avril.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Eupsyque_de_C%C3%A9sar%C3%A9e
A
Césarée, en Cappadoce, saint Eupsyque, martyr, qui fut mis à mort sous
Julien l'Apostat, pour avoir renversé le temple de la Fortune.
Julien
l'Apostat allant à Antioche, passa par Césarée, capitale de la
Cappadoce. Il fut vivement piqué de voir que presque tous les habitants
étaient Chrétiens, et d'apprendre qu'ils venaient d'abattre le temple de
la Fortune, le seul qui fut resté au paganisme.
Sa
vengeance tomba sur toute la ville : il l'effaça du catalogue des
cités, et voulut qu'elle reprit son ancien nom de Mazacan, lui ôtant
celui de Césarée que Tibère lui avait donné.
Il
dépouilla en même temps les églises de la ville et de son territoire,
de tout ce qu'elles possédaient en meubles et immeubles ; et, pour
empêcher qu'on ne détournât quelque chose de ces biens, il employa
diverses tortures pour obliger les fidèles à les lui découvrir.
Il
leva une taxe fort onéreuse sur les laïques, et fit enrôler le clergé
dans la milice la plus méprisable, qui était celle du gouverneur de la
province.
Ce ne fut pas tout encore. Plusieurs Chrétiens perdirent la vie pour la Foi.
Parmi
ceux qui scellèrent leur Foi de leur sang, était Eupsyque, homme d'une
famille distinguée, et engagé depuis peu dans le mariage.
L'empereur avait aussi ordonné aux Chrétiens de rebâtir les temples des idoles.
Mais ceux-ci, au lieu d'obéir, élevèrent une église au vrai Dieu, sous l'invocation de saint Eupsyque.
8 ans après, saint Basile célèbra dans cette église, le 8 avril, la fête de ce martyr.
Il y invita tous les évêques du Pot, par une lettre qu'il leur adressa, et que nous avons encore.
Voyez
Sozomène, livre 4, chapitre 5 ; saint Basile, épist. 291 ; saint
Grégoire de Nazianze, epist. 26 ; et Henschénius. Ce temple de la
Fortune dont parle le martyrologe, saint Grégoire de Nazianze en fait
aussi mention dans son premier discours "Contre Julien" ; et, faisant
allusion à sa destruction, il dit en plaisantant : la Fortune
infortunée, etc.
Comme
le martyrologe dit que saint Euspyque fut mis à mort pour avoir
renversé un temple, plusieurs, s'appuyant du 60ème canon du Concile
d'Elvire, diront peut-être qu'il ne devrait pas être décoré du titre de
martyr.
Ce
canon déclare en effet que quiconque aura été tué par les païens, pour
avoir brisé une idolé, ne sera pas admis au rang des martyrs.
Mais
cela regardait ceux qui, oubliant la douceur Chrétienne, brisaient une
idole dans un mouvement de colère, sans motif légitime.
Mais saint Eupsyque avait agi en s'autorisant des lois de Constantin et de Constance.
Telle est la position que saint Augustin, évêque d'Hippone, a exprimée dans sa lettre au comte Boniface (épist. 50).
Il
dit expressément qu'on ne doit pas priver du titre de martyr celui qui a
été mis à mort pour avoir brisé une idole, conformément à un ordre des
empereurs ; à plus forte raison, ajouterons-nous, celui qui l'a fait par
ordre de Dieu et par l'inspiration du Saint-Esprit.
Fête locale le 9 avril.
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