Tours
La cathédrale Saint Gatien
La cathédrale Saint-Gatien de Tours est l'église cathédrale catholique romaine, située à Tours, en Indre-et-Loire.
Dédiée
à saint Gatien, le premier évêque de Tours, elle est le siège du
diocèse de Tours et la cathédrale métropolitaine de la province
ecclésiastique de Tours.
Elle a été classée monument historique par liste de 1862.
Généralités
La cathédrale Saint-Gatien a été construite entre 1170 et 1547.
Lors
de sa création, elle était située presque au débouché du pont
franchissant la Loire contrôlé par le château de Tours, sur la route
reliant Paris au sud-ouest de la France.
Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862.
Évolution monumentale
Historique
La première cathédrale Saint-Maurice a été édifiée par Lidoire, évêque de Tours de 337 à 371 et prédécesseur de Martin.
Incendiée en 561, elle est restaurée par Grégoire de Tours et dédicacée en 590.
Du
fait de son emplacement, à l'angle sud-ouest du castrum, et de son
orientation à l'est, l'accès se faisait, sinon au travers de l'enceinte
tardo-antique, du moins en baïonnette depuis la voie traversant la
cité ; une telle configuration est rare.
La cathédrale de Tours est reconstruite au cours du deuxième quart du XIIe siècle
et est incendiée en 1166 lors des luttes entre Louis VII de France et
Henri II d'Angleterre, comte d'Anjou. On ne connaît pas le plan de cet
édifice.
La nef et le chœur
La cathédrale actuelle remplace cet édifice roman. La première campagne a concerné le croisillon sud et les tours, dès 1170.
Le chœur est reconstruit de 1236 à 1279 par Étienne de Mortagne.
C'est la nef qui a demandé le plus de temps pour son édification.
L'architecte Simon du Mans reconstruit le transept et entame la nef, dont six travées, bas-côtés et chapelles sont édifiés au XIVe siècle — les deux premières travées correspondent à celles de l'ancienne cathédrale romane et remontent au XIIe siècle.
La nef n'est achevée qu'au XVe siècle
par les architectes Jean de Dammartin, Jean Papin et Jean Durand, grâce
aux libéralités accordées par Charles VII et le duc de Bretagne Jean V.
À
l'occasion de l'édification du bâtiment actuel, la nef a donc été
allongée vers l'ouest et les tours encadrant l'entrée sont élevées en
dehors de l'ancienne cité, accentuant la particularité de l'édifice
mentionnée supra ; l'enceinte tardo-antique est visible en coupe à
l'arrière des tours depuis le nord.
En 1356, la cathédrale reçoit le nouveau vocable de Gatien.
La façade a perdu les grandes statues des piédroits, détruites au cours de la révolution.
Mais
elle demeure une des plus extraordinaires créations du gothique
flamboyant dans ce qu'il a de plus exubérant, véritable dentelle de
pierre sans guère d'équivalent, chef-d'œuvre décoratif de premier plan.
Les tours sont élevées dans la première moitié du XVIe siècle : la tour nord a été édifiée en 1507 par Pierre de Valence, et la tour sud entre 1534 et 1547 par Pierre Gadier.
Caractéristiques
Plan de la cathédrale
- Longueur totale : 100 m
- Largeur : 28 m
- Largeur du transept : 46 m
- Hauteur sous les voûtes : 29 m (37,50 m à Chartres)
- Hauteur sous les bas-côtés : 11 m
- Hauteur de la tour nord : 68 m
- Hauteur de la tour sud : 69 m
Sa construction ayant été particulièrement lente, elle présente un ensemble très complet d'architecture religieuse française du XIIe au XVIe siècle.
Ainsi,
la base et les contreforts des tours sont d'époque romane,
l'ornementation générale est du pur gothique, rayonnant et flamboyant,
et les sommets des deux tours sont dans le style Renaissance du début du
XVIe siècle.
Vitraux
Vitraux du chœur
Sur
le plan architectural, Saint-Gatien, pourtant très bel édifice, n'est
peut-être pas reconnue comme une des cathédrales gothiques majeures de
la France.
Mais
elle possède un joyau exceptionnel : sa collection de vitraux. Les plus
beaux, éblouissants, ornent les chapelles du déambulatoire et les
fenêtres hautes du chœur.
C'est un des plus parfaits ensembles du XIIIe siècle (vitraux à médaillons) existant en Europe, complet, intact, multicolore, très varié.
Il faut ajouter les deux roses du transept, du XIVe siècle, ainsi que ceux de la nef et de la façade, du XVe.
Un autre beau vitrail du XVe siècle orne une des chapelles du bas-côté sud.
Mobilier
Les grandes orgues
Le buffet d'orgues aurait été offert par l'archevêque Martin de Beaune au XVIe siècle mais cette tradition n'est pas documentée.
Endommagé pendant les guerres de Religion, il a subi ensuite plusieurs restaurations et même au XVIIe siècle une véritable reconstruction, sans doute vers 1620.
Le style du buffet actuel est d'ailleurs assez caractéristique de cette époque.
Tombeau des enfants de Charles VIII et Anne de Bretagne
On
peut également voir dans la cathédrale, le tombeau de deux des enfants
de Charles VIII et d'Anne de Bretagne, morts en bas-âge.
Ce tombeau, en marbre de Carrare, est de pur style Renaissance.
Les
deux gisants sont de l'école de Michel Colombe sur un soubassement
réalisé par l'Italien Girolamo Paciarotto, dit « Jérôme Pacherot »,
c'est-à-dire la même combinaison que pour le grand tombeau du duc
François II de Bretagne à la cathédrale de Nantes, mais ici l’œuvre,
toujours de grande qualité, est plus petite, plus modeste et
l'intervention de Michel Colombe lui-même pas attestée.
Ce monument se trouvait
en 1506 dans la collégiale Saint-Martin avant d'être démantelé à la
Révolution puis remonté en 1814 à Saint-Gatien où il est restauré une
première fois en 1834.
Depuis 2011, la cathédrale abrite un grand tabernacle du XVIIe siècle
en chêne plaqué d'ébène et d'ivoire, ayant appartenu à une chartreuse,
puis au carmel de Créteil qui l'a donné à l'État dans les années 1950.
Il ornait depuis 1963 la chapelle du château de Chambord, mais le domaine désirait ne se remeubler qu'en objets liés à son histoire.
Le tabernacle a été transféré et rénové à la cathédrale Saint-Gatien.
Un soubassement et une grille de protection ont été ajoutés.
Il est désormais exposé dans une des chapelles du déambulatoire.
Les cloches
Les cloches se situent dans la tour sud.
- Christus, sonne le "Do 3", a été fondue en 1749, elle provient de l'abbaye de Cormery puis installée à la cathédrale en 1807.
- Maurice, sonne le "Ré 3", a été installée à la cathédrale en 1864.
- Gatien, sonne le "Mi 3", a été installée à la cathédrale en 1864.
- Martin, sonne le "La 3", a été fondue au XIVe siècle.
Autres lieux
Article détaillé : Cloître de la Psalette.
Au
nord de la cathédrale se trouve un cloître, également d'époque
Renaissance, classé au titre des monuments historiques par la liste de
1889.
Ce cloître porte le nom de « cloître de la Psalette », en référence à sa fonction d'école des psaumes (chants religieux).
Encore plus au nord (environ 350 m),
les vestiges de thermes Gallo-Romains découverts lors des fouilles de
1974-78, sous les fondations originelles du Château de Tours dont la
tour de Guise (XIIIe siècle), du nom du jeune duc qui s'en échappa en 1591, est notamment conservée.
Au sud de la cathédrale, l'ancien palais de l'archevêque, bâti au début XVIIIe siècle, est depuis le Musée des Beaux-Arts de Tours.
Vitrail de la chapelle représentant L'Adoration des mages ainsi que les étapes précédant et suivant leur arrivée à Bethléem (XIXe siècle)
Maître-autel et chœur
Vitrail du XIIIe siècle
Tombeau des enfants de Charles VIII et d'Anne de Bretagne
Sons et Lumières - Cathédrale de Tours
Tableau
de la Mise au tombeau d'après celui de Titien qui se trouve au musée du
Louvre (don de messieurs Goüin et Paul Mame en 1878)
Vitraux de l'abside du chœur
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Saint-Gatien_de_Tours
Carte postale de Tours, la cathédrale Saint Gatien
Carte postale de Tours, la cathédrale Saint Gatien
Carte postale de Tours, la cathédrale Saint Gatien
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