La drachme perdue
La parabole de la drachme perdue par Fetti, Gemäldegalerie (Dresde)
La drachme perdue est une parabole racontée dans l'Évangile selon Luc aux versets 8 à 10 du chapitre 15.
Elle
fait partie des trois paraboles de la Rédemption, avec la Brebis égarée
et le Fils prodigue que Jésus-Christ raconte après avoir été accusé par
les pharisiens et leurs chefs d'être invité chez les pécheurs et de
partager leurs repas.
Cette parabole suit immédiatement celle de la Brebis égarée et précède celle du Fils prodigue.
Dans le domaine de l'exégèse biblique, elle fait partie du Sondergut de l'Évangile selon Luc.
Texte
Le
texte se trouve dans l'Évangile selon Luc au chapitre 15, versets 8 à
10 : « Ou quelle femme, si elle a dix drachmes, et qu'elle en perde une,
n'allume une lampe, ne balaie la maison, et ne cherche avec soin,
jusqu'à ce qu'elle la retrouve? Lorsqu'elle l'a retrouvée, elle appelle
ses amies et ses voisines, et dit : Réjouissez-vous avec moi, car j'ai
retrouvé la drachme que j'avais perdue. De même, je vous le dis, il y a
de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se
repent. »
Traduction d'après la Bible Louis Segond.
Une femme balaie sa maison sombre à la recherche de la drachme perdue (gravure de John Everett Millais)
Interprétation
Selon
l'interprétation traditionnelle, la femme représente l'Église qui est
en peine (la femme cherche avec diligence et met de l'ordre dans toute
sa maison) de sauver l'âme du pécheur. Celui-ci est figuré par une pièce
inerte dont la valeur ne sert plus à rien, puisque la pièce est perdue
et cachée. C'est plus un état qu'une situation due à un mouvement
d'égarement, comme dans la parabole de la brebis égarée.
Une
fois retrouvée, la valeur de la pièce est montrée aux amies. La pièce
peut servir désormais à de futures grandes entreprises, comme dans la
parabole des talents. La joie est publique et l'Église fait participer
ses ami(e)s et, nous dit Jésus, les Anges se réjouissent. La femme
invite ses voisines et amies chez elle. Sans doute leur offrira-t-elle
un repas.
Pour
Benoît XVI, cette parabole fait partie avec celle de la Brebis perdue
et du Fils prodigue, des paraboles de la miséricorde.
Le souverain
pontife explique dans un de ses autres écrits : « Jésus raconta les
trois paraboles de la miséricorde parce que les Pharisiens et les
scribes le critiquaient, voyant qu'il se laissait approcher par les
pécheurs et qu'il mangeait même avec eux. Alors, Il expliqua, avec son
langage typique, que Dieu ne veut pas que même un seul de ses enfants se
perde et que son âme déborde de joie lorsqu'un pécheur se convertit ».
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