Prie-Dieu
Un
prie-Dieu (pluriel prie-Dieu) est un meuble liturgique sur lequel on
s’agenouille pour prier Dieu, invocation qui peut aussi bien être
utilisée pour un usage privé que public dans une église, notamment lors
du salut du Saint-Sacrement, de l'adoration eucharistique et de la
consécration.
Il
s'agit le plus souvent d'une sorte de chaise basse (plus rarement d'un
banc) avec un degré qui fait office d'agenouilloir (parfois mobile
lorsque le siège dispose d'une partie rabattante), et d'un accoudoir,
repose-livre ou pupitre (prie-Dieu à pupitre). Certaines églises,
sacristies ou oratoires peuvent être équipées de prie-Dieu commode ou
armoire comportant des tiroirs placés le plus souvent sous le pupitre,
sous l'accoudoir ou, plus rarement, au-dessus. Si l'assise est
rembourrée, on parle plutôt d'agenouilloirs, encore que ce terme soit
originellement réservé aux prie-Dieu des prélats.
On appelait quelquefois prie-Dieu des oratoires de chambre ou de cabinet.
Histoire
Prie-Dieu devant le cercueil du président américain John F. Kennedy, dans l'East Room de la Maison-Blanche en 1963
Chaises prie-Dieu capitonnés à accoudoir, Musée des Arts Décoratifs, XIXe siècle
Au Moyen Âge, les fidèles assistent debout aux offices de la paroisse.
À partir du XVIe siècle
sont mis à la disposition, selon un ordre fixé par le coutumier, des
bancs ou chaises en bois loués au fermier adjudicataire de la « ferme
des chaises » ou au marguillier, les prix fixes (majorés lors de messes
solennelles) étant perçus par le chaisier ou la chaisière.
Avant
le concile Vatican II qui voit progressivement l'abandon des prie-Dieu
dans les églises au profit de simples chaises ou bancs et l'imposition
de la position debout à la place de l'agenouillement lors des moments
clés de la liturge, il était d'usage pour les notables de la paroisse
d'être propriétaire dans les premiers rangs de leurs chaises avec
prie-Dieu sur lesquels ils faisaient graver leurs noms sur des plaques
de métal (généralement en cuivre) ou émaillées vissées au dossier des
chaises. S'ils n'étaient pas réservés, ils pouvaient être loués. Les
paroissiens des rangs derrière ne s'agenouillaient pas ou le faisaient
par terre, les prie-Dieu étant ainsi un véritable marqueur de la
géographie sociale de la paroisse et du degré de piété, entre ceux qui
s'accoudaient dessus le visage dans les mains et ceux qui croisaient les
bras. Certains prie-Dieu avaient des anneaux sur le côté pour y
accrocher le parapluie.
Des
prie-Dieu sont encore disposés dans des églises et utilisés par des
croyants, notamment lors de messes solennelles : prie-Dieu pour les
futurs époux lors de leur cérémonie de mariage religieux, prie-Dieu
capitonnés de velours ou de soie, voire d'un coussin ou d'une tenture de
prie-Dieu qui sont suivant les cérémonies de la couleur du temps
liturgique ou de celle qui correspond à la dignité de celui à qui ils
sont destinés (étoffe verte pour un évêque, rouge pour un cardinal et
violette pour les deux, les jours de pénitence) et dont ils peuvent
porter les armoiries ou l'insigne.
Galerie
Prie-Dieu de style néogothique
Prie-Dieu domestique
Prie-Dieu armoire avec autel
Prie-Dieu paillés
Banc prie-Dieu
Tenture prie-Dieu
Coussin de prie-Dieu
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Prie-Dieu
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