La dette ou le serviteur impitoyable
Cette
peinture de Domenico Fetti (c. 1620) montre le servant impitoyable
agressant un de ses compagnons qui lui devait de l'argent
La Dette dénommée aussi Le Serviteur impitoyable est une parabole de l'Évangile selon Matthieu et donnée par Jésus-Christ.
Elle est le symbole du pardon voulu par le Christ, et qui a donné sa vie pour le salut des humains.
Texte
Évangile selon Matthieu, chapitre 18, versets 23 à 35:
« C'est
pourquoi, le royaume des cieux est semblable à un roi qui voulut faire
rendre compte à ses serviteurs. Quand il se mit à compter, on lui en
amena un qui devait dix mille talents. Comme il n'avait pas de quoi
payer, son maître ordonna qu'il fût vendu, lui, sa femme, ses enfants,
et tout ce qu'il avait, et que la dette fût acquittée. Le serviteur, se
jetant à terre, se prosterna devant lui, et dit : Seigneur, aie patience
envers moi, et je te paierai tout. Ému de compassion, le maître de ce
serviteur le laissa aller, et lui remit la dette. Après qu'il fut sorti,
ce serviteur rencontra un de ses compagnons qui lui devait cent
deniers. Il le saisit et l'étranglait, en disant : Paie ce que tu me
dois. Son compagnon, se jetant à terre, le suppliait, disant : Aie
patience envers moi, et je te paierai. Mais l'autre ne voulut pas, et il
alla le jeter en prison, jusqu'à ce qu'il eût payé ce qu'il devait. Ses
compagnons, ayant vu ce qui était arrivé, furent profondément
attristés, et ils allèrent raconter à leur maître tout ce qui s'était
passé. Alors le maître fit appeler ce serviteur, et lui dit : Méchant
serviteur, je t'avais remis en entier ta dette, parce que tu m'en avais
supplié ; ne devais-tu pas aussi avoir pitié de ton compagnon, comme
j'ai eu pitié de toi ? Et son maître, irrité, le livra aux bourreaux,
jusqu'à ce qu'il eût payé tout ce qu'il devait. C'est ainsi que mon Père
céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne à son frère de
tout son cœur. »
D'après la Bible traduite par Louis Segond.
Interprétation
Cette
parabole s'attache à mettre en valeur l'importance du pardon, de la
clémence. Saint Augustin, dans son Sermon 83, stipule qu'il faut
l'obéissance à Dieu pour demander son pardon. Il cite également le Notre
Père afin de bien montrer l'importance de pardonner et de se faire
pardonner par Dieu: « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons
aussi à ceux qui nous ont offensés ».
Jean
Chrysostome a ce commentaire sur le dernier verset, la dernière phrase
de cette parabole : « Il ne dit pas : C’est ainsi que vous traitera
« votre » Père, mais « mon » Père, parce que des âmes si dures et si peu
charitables sont indignes d’être appelées les enfants de Dieu. On voit
par cette parabole que Jésus-Christ nous commande deux choses : l’une,
que nous nous accusions nous-mêmes de nos péchés, et l’autre, que nous
pardonnions sincèrement ceux de nos frères. Que si nous sommes fidèles
au premier de ces commandements, nous nous acquitterons aisément du
second. Car celui qui rappelle dans sa mémoire les dérèglements de sa
vie, pardonnera aisément à ses frères, non seulement de bouche, mais
« du fond du cœur».
Voici
un vitrail de l'Église des Écossais de Melbourne, qui montre la
parabole de la dette avec au début le pardon, puis la punition
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Parabole_de_la_dette
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