Bienheureux Pierre To Rot († 1945)
martyr en Mélanésie
Ses parents, ses origines
Le Bienheureux Peter To Rot est né en 1912 à Rakunai en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Il
est le fils d’un chef de tribu mélanésien nommé Angelo To Puia et de
son épouse Maria la Tumul, couple de la première génération de chrétiens
de la région.
Remontons
dans l’histoire... Le 29 Septembre 1882, le premier groupe de
missionnaires du Sacré-Cœur de Jésus arrive à Matupit, (à l’époque New
Britain), 10 ans après la mission de l’église méthodiste (Malaguna
Mission).
A
la surprise de tous, Angelo To Puia, le grand chef du village de
Rakunai sur les montagnes près de Rabaul, dit aux missionnaires du
Sacré-Cœur que la majorité des villageois désirent devenir catholiques.
Il
est alors baptisé aux côtés d’autres puissants chef de tribus voisines.
Chef durant 40 ans, il aide ses villageois à grandir dans la foi.
Son enfance
Dès
son enfance, Peter se montre d’une nature très spirituelle, en plus
d’être un élève brillant. C’est pour cette raison que le prêtre de la
paroisse, le père Emilio Jakobi, pense d’abord que Peter est peut-être
appelé à être prêtre.
Dieu a cependant d’autres projets pour le jeune homme.
Il veut que ce dernier soit très proche de Lui, mais d’une manière différente.
Sa formation, ses centres d’intérêts et son mariage
A la demande de son père, Peter se forme comme catéchiste à
l’âge de 18 ans afin de pouvoir aider les missionnaires dans leur
travail. Il ne tarde pas à prendre des responsabilités dans le groupe.
Sa vocation lui permet d’amener son peuple à Dieu. Il met en place des leçons de catéchisme à Rakunai de même que des classes d’enseignement doctrinal et des temps de prière.
Il lit constamment la Bible qu’il emmène partout avec lui (fait rare pour un catholique a l’époque !) pour s’y référer et s’en nourrir.
Il aime avant tout faire la connaissance des gens et connaître leur vie quotidienne et les difficultés qu’ils rencontrent. A 24 ans, Peter épouse Paula la Varpit et de leur mariage naîtront trois filles.
L’occupation japonaise
En 1942, la Papouasie-Nouvelle-Guinée est occupée par les Japonais.
Les
missionnaires et le personnel des missions sont emprisonnés dans des
camps de concentration mais, comme Peter n’est pas au sens propre un
missionnaire, il peut rester à Rakunai.
Il
se met à travailler encore plus dur pour l’Eglise, organisant des temps
de prière, d’enseignement et de catéchisme, administrant le baptême et
surtout conservant l’Eucharistie et la distribuant aux malades et aux mourants.
Tandis
qu’au début de l’occupation, les Japonais ne bannissent pas
complètement les pratiques catholiques, ils décident quelques temps plus
tard d’interdire absolument tout type de rassemblement religieux et de
cultes.
Pour s’assurer le soutien des chefs locaux, ils réintroduisent la pratique de la polygamie.
Peter élève la voix pour défendre le caractère sacré du mariage et son importance dans le plan de Dieu. Il ne se contente pas de s’opposer aux Japonais mais aussi il se prononce publiquement contre son propre frèreJoseph qui s’était déclaré en faveur de la réintroduction de la polygamie.
Son martyr en 1945
Peter est arrêté à cause de ses opinions.
Beaucoup de membres de la communauté tentent de le faire sortir de prison mais, en 1945, il est exécuté par injection létale comme martyr de notre foi.
Peter
est béatifié par le pape Jean-Paul II le 17 janvier 1995 au cours d’une
cérémonie dont le moment fort a sans doute été le chant interprété en
anglais créole par son peuple pour lui rendre hommage, chant le
qualifiant de "Yu strong na yu tru" ou "fort et intègre".
Peter Te Rot (1912-1945), catéchiste et martyr
"Originaire de Papouasie-Nouvelle-Guinée, Peter To Rot est un laïc et un homme marié.
Catéchiste
brillant et intuitif, ce père de trois enfants est martyrisé pour sa
foi dans un camp de concentration japonais à la fin de la deuxième
Guerre Mondiale, à l’âge de 33 ans seulement.
La volonté de ce jeune homme de témoigner, y compris jusqu’au martyre,
est un signe de la disposition des peuples indigènes d’Océanie à vivre
dans l’Esprit Saint.
Il est le premier natif de Papouasie-Nouvelle-Guinée à être béatifié..." (diocèse de Fréjus-Toulon - Le bienheureux Peter To Rot, laïc et homme marié)
Béatifié
le 17 janvier 1995, il est un des patrons des JMJ 2008 de Sydney : le
bienheureux Peter To Rot, ferme dans sa conviction que celui qui est à
la tête d’une communauté doit toujours se référer à l’Évangile.
(Fête de l'accueil des jeunes, Barangaroo - Sydney, jeudi 17 juillet 2008)
"les missionnaires étrangers ne sont pas les seuls à avoir offert leur vie au Christ: il y a aussi la figure inoubliable du bienheureux Peter To Rot, le premier fruit de la foi de vos terres, présenté maintenant à l'Église dans le monde comme un exemple de fidélité à Dieu....
Il faut apprendre aux jeunes non seulement à obtenir 'du succès', mais à
vivre des vies véritablement chrétiennes : de grâce et de sainteté dans
leur relation avec Dieu, et de vérité et d'amour dans toutes les
relations humaines.
La figure du bienheureux Peter To Rot démontre clairement que cela est possible."
(Jean-Paul II lors de la visite ad limina des évêques de Papouasie-Nouvelle-Guinée et Iles Salomon 1er décembre 1998)
Au village de Rakunai en Mélanésie, l’an 1945, le bienheureux Pierre To Rot, martyr.
Père
de famille et catéchiste, au cours de la seconde guerre mondiale, il
fut arrêté par l’occupant japonais pour avoir persévéré dans sa fonction
et subit une injection de poison mortel.
"Comme
citoyens, vous devriez ressentir le besoin de travailler à améliorer
votre pays, et à assurer à la société un développement dans l'honnêteté
et la justice, l'harmonie et la solidarité" (Homélie de Jean-Paul II
lors de la béatification de Pierre To Rot, 17 janvier 1995)
Source : Nominis
Fête le 7 juillet.
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