Bienheureux Vincent Eugène Bossilkov († 1952)

Bienheureux Vincent Eugène Bossilkov († 1952)
évêque de Nicopoli, passioniste et martyr

Bienheureux Vincent Eugène Bossilkov († 1952)



Vincent Bossilkof naît en 1900 dans une famille modeste de paysans chrétiens.
Tout jeune, il échappe à la noyade dans le Danube.
Du coup, sa mère le consacre à Dieu.
A 11 ans, il entre au petit séminaire.
Puis il devient religieux passioniste et prend le nom d'Eugène (Eugenij).
Il achève ses études en Belgique, en Hollande et à Rome, acquérant une vaste culture.
En suivant fidèlement le charisme du fondateur de sa Congrégation, Saint Paul de la Croix, il s'attache intensément à la spiritualité de la Passion.
Tout au long de son existence, il manifeste également un attachement humble et docile à l'égard de la Mère de Dieu, spécialement dans les moments d'épreuve. "Il est impossible, écrit-il alors, de demeurer indifférent face à tant de tendresse et de pureté de la Vierge, face à tant d'amour et d'abandon de la Mère, et à tant de patience et de résignation de la femme des douleurs !"
Nommé curé d'une grosse paroisse rurale puis auxiliaire de son évêque, il se consacre sans réserve au service pastoral des communautés qui lui sont confiées.
Il succède à son évêque sur le siège de Nicopoli (Roussé). A l'époque, la Bulgarie est un petit pays qui a été amputé d'une partie de la Macédoine à la suite de la guerre 1914-18, où elle avait été alliée de l'Allemagne.
Elle ne comporte qu'une minorité de Catholiques : 35'000 (dont 5'600 de rite oriental) formant le diocèse de Nicopoli et le vicariat de Sofia. Mgr Bossilkof sait unir de façon admirable sa mission de prêtre et d'évêque à une intense vie spirituelle et à une attention constante aux exigences de ses frères.
Lors de la deuxième guerre mondiale, la Bulgarie se range de nouveau aux côtés des puissances de l'Axe. Mgr Bossilkof sauve la vie d'un grand nombre de Juifs.
Puis vient l'occupation communiste avec son idéologie athée et son programme d'anéantissement de l'Église, lequel en Bulgarie comme ailleurs, a fait d'innombrables victimes.
Les tracasseries montent en crescendo et le régime stalinien ordonne la réunion de la minorité catholique à l'Église orthodoxe patriotique.
Mgr Bossilkof manifeste une fidélité héroïque au siège de Pierre et décide de rester près de son peuple tout en sachant que cela met sa vie en péril.
A aucun moment il ne craint d'affronter la tempête de la persécution.
Lorsqu'il sent que le moment de l'épreuve suprême approche, il écrit au Provincial des Passionistes : "J'ai le courage de vivre, j'espère en avoir autant pour subir le pire, en demeurant fidèle au Christ, au Pape et à l'Église".
Il est incarcéré et en 1952 il est exécuté avec trois prêtres Assomptionistes et un Capucin.
Pie XII, que Mgr Bossilkof a réussi à voir une fois en tant qu'évêque, publie immédiatement une encyclique sur les Églises orientales où il fait nommément mention de l'Évêque.
Ce n'est que plus tard que l'on apprend les cruelles tortures qu'il a subies en prison. Jean Paul II le béatifie en 1998 ; c'est le premier en date des martyrs des régimes communistes de l'est à être béatifié, mis à part Mgr Vilmos Apor (béatifié en 1997), victime à Györ (Hongrie) de l'invasion russe.
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