Saint Placide (6ème s.)

Saint Placide (6ème s.)

Disciple de saint Benoît de Nursie

 

Saint Placide. Disciple de saint Benoît de Nursie (6ème s.)

Saint Maur sauvant de la noyade saint Placide à la demande de saint Benoît, Fra Filippo Lippi, National Gallery of Art, Washington D.C.

 

Placide du Mont-Cassin ou saint Placide (en latin : Placidus), saint de l'Église catholique, est un moine bénédictin, disciple de saint Benoît, qui a vécu au VIe siècle.

Vie

Placide est né en 518 dans une ancienne famille de Rome.

Il fut confié tout jeune à saint Benoît, pour être élevé à Subiaco.

Il va dès lors partager la vie rigoureuse des moines.

Il accompagna ensuite saint Benoît au Mont Cassin où il mourut en 542.

On raconte qu'à son arrivée à Subiaco, le jeune Placide, envoyé par saint Benoît chercher de l'eau, allait se noyer dans le lac où il cherchait à puiser l'eau.

Saint Benoît s'en apercevant, demanda à son autre disciple saint Maur d'aller lui porter secours. 

Saint Maur s'élança alors au secours de l'enfant, en marchant sur les eaux et le sauva de la noyade.

Culte

Saint Placide est célébré le 5 octobre dans le calendrier de l'Église catholique romaine.

Homonyme

Il a été confondu par des moines du Mont-Cassin au XIIe siècle avec un autre Placide, martyr en Sicile sous Dioclétien, et dont la mémoire est également le 5 octobre.

Galerie

Saint Benoît accueille saint Placide, mosaïque de la crypte de l'abbaye du Mont-Cassin.

Saint Benoît accueille saint Placide, mosaïque de la crypte de l'abbaye du Mont-Cassin

Par Arielseabright — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=23373041

Incidents dans la vie de saint Benoît, Lorenzo Monaco (1409), National Gallery, Londres.

Incidents dans la vie de saint Benoît, Lorenzo Monaco (1409), National Gallery, Londres

Saint Placide dans l'art

Placide est représenté comme un homme jeune, vêtu de la coule bénédictine, avec parfois une palme à la main (en souvenir de son martyre « supposé »). Le thème de saint Maur le sauvant de la noyade est le plus communément représenté :

  • Une fresque intitulée Saint Benoît bénissant saint Maur pour qu'il empêche Placide de se noyer de Spinello Aretino - 1390 - se trouve à Florence, à la sacristie de la basilique San Miniato al Monte.
  • Une œuvre de Fra Filippo Lippi sur le même thème a été réalisée en 1445.
  • Un panneau de prédelle, peint par Bartolomeo di Giovanni, Maur sauve Saint Placide|Placide de la noyade (32 × 30 cm, détrempe sur bois) est conservé à la galerie des Offices à Florence.
  • Le Martyre de Saint Placide et de ses compagnons par Luca Giordano - 1676 - basilique Sainte-Justine (Padoue)

Mère Geneviève Gallois (1888-1962), moniale de l'abbaye bénédictine Saint-Louis du Temple, a écrit et dessiné La Vie du petit saint Placide, petite présentation humoristique des vertus monastiques.

Patronage

  • Il est le patron de Messine, Biancavilla, Castel di Lucio, Poggio Imperiale (Italie), Montecarotto, mais aussi des novices et des naufragés.
  • Une station de métro à Paris, sur la ligne 4 porte le nom de Saint-Placide
  • La municipalité de Saint-Placide au Québec porte son nom.
 

Saint Placide appartenait par sa naissance à une des plus anciennes et des plus célèbres familles de Rome.

Il fut confié, âgé de sept ans, à saint Benoît, pour être élevé à Subiaco, sous sa conduite.

On le voit dès lors pratiquer rigoureusement les exercices de la vie monastique.

L'obéissance l'ayant envoyé un jour chercher de l'eau dans le lac voisin, il tombe et est entraîné par les flots.

Benoît, du fond de son monastère, a la connaissance miraculeuse de ce malheur; il appelle son disciple Maur : "Courez vite, mon frère, lui dit-il, l'enfant est tombé à l'eau."

Maur s'élance, muni de la bénédiction de l'abbé, marche sur les eaux, saisit par les cheveux l'enfant, qui surnage encore, et le ramène sur le bord.

 

Depuis ce temps, Placide fit des progrès plus grands encore, au point que saint Benoît lui-même en était dans l'admiration.

Le saint abbé envoya plus tard son bien-aimé disciple en Sicile pour y établir un monastère.

Son austérité y devint de plus en plus étonnante et allait beaucoup au-delà des prescriptions de la Règle ; il ne buvait jamais que de l'eau, faisant Carême en tout temps et souvent ne mangeant que trois fois la semaine et du pain seulement.

Pour vêtement il portait un cilice ; son siège était son unique lit de repos; son silence n'était interrompu que par les saintes exigences de la charité. Par sa vertu d'humilité, il attirait à lui tous les cœurs.

 

Ses innombrables miracles le rendirent presque l'égal de saint Benoît : un jour, en particulier, il guérit par sa bénédiction tous les malades de son île réunis près de lui.

 

Placide et ses religieux furent faits prisonniers, dans leur couvent, par des pirates cruels qui les maltraitèrent affreusement.

Le Saint animait ses compagnons à la persévérance.

Le tyran, outré de dépit à la vue de l'inébranlable constance des martyrs, les fit, à différentes reprises, fustiger très cruellement ; mais Notre-Seigneur vint fermer et guérir leurs plaies.

Placide exhortait le tyran et ses bourreaux à se convertir au christianisme; c'est alors qu'on lui brisa les lèvres et les mâchoires à coups de pierres et qu'on lui coupa la langue jusqu'à la racine.

Mais le martyr parla aussi bien qu'auparavant.

Le bourreau, n'étant nullement touché du prodige, inventa un nouveau supplice ; il fit coucher le saint moine à terre et lui laissa toute une nuit sur les jambes des ancres de navire avec d'énormes pierres.

Tous ses efforts vinrent échouer devant cet invincible défenseur de la foi. Placide et ses compagnons eurent enfin la tête tranchée.

 

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

Source

 

 







 

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