Saint Ruf d'Avignon († 200)
Évêque
Par Magister Dei Gratia — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=110876142
Saint Ruf serait le fils de Simon le Cyrénéen.
Les historiens pensent que Ruf était un simple prêtre, sans doute le fondateur si ce n'est l'un des premiers chefs de la communauté des chrétiens d'Avignon au IVe siècle.
L'abbaye qui lui est consacrée fut un lieu de sépulture où reposerait son corps.
On sait peu de choses de celui qui a donné son nom à ce lieu de culte.
Il a été identifié à deux personnages du Nouveau Testament, sans pour autant donner lieu à une hagiographie poussée.
Ordre
L'Ordre
de Saint-Ruf a été fondé à partir d'une petite communauté de clercs
installée en 1039 dans l'église de Saint-Ruf, une église ruinée du suburbium d'Avignon, mentionnée à partir du Xe siècle.
Cette congrégation fut célèbre au Moyen Âge et essaima dans toute la France, la Catalogne et l'Italie du Nord.
Saint Ruf est l'un des saints patrons d'Avignon.
Lieux consacrés
Si la tradition avignonnaise a conservé le nom de Ruf (Rufus), c’est que sa réputation a été jadis assez considérable.
Dans le martyrologe local du XIème siècle, il est qualifié de "confesseur illustre par ses multiples vertus".
Malgré l’absence de documents le concernant, son existence et sa sainteté n’ont jamais été contestées.
Le 18 août 917, l’empereur Louis l’aveugle restitua
à l’évêque d’Avignon Fouquier une petite église très ancienne et placée
sous le vocable de saint Ruf Situé à l’extérieur des murs de la ville
et en bordure d’une ancienne voie romaine, cet antique lieu saint a
servi de site de sépulture, ainsi qu’en témoignent les nombreux vestiges
funéraires qui y ont été découverts. Il peut correspondre à la première
implantation d’une communauté chrétienne à Avignon au IVème siècle et
peut-être dès la fin du IIIème siècle. Il est permis de penser que Saint
Ruf, à qui était dédiée cette église, a pu être le fondateur ou, en
tout cas, un des premiers dirigeants de cette communauté chrétienne,
honoré là où il aurait été enterré.
Il a été considéré, par une tradition tardive et jusqu’au siècle dernier, comme le premier évêque d’Avignon.
Le 1er janvier 1039,
cette église Saint-Ruf est donnée par l’évêque Benoît d’Avignon à
quatre chanoines de sa cathédrale pour leur permettre de mener la vie
religieuse qu’ils souhaitaient. Ce fut l’origine de l’ordre des Chanoines réguliers de Saint-Ruf (dits de Saint Augustin) qui fut approuvé par le pape Urbain II en
1095. Pendant deux siècles, son expansion territoriale et son
rayonnement spirituel en firent l’un des plus importants de France. En
1154, l’un de ses abbés fut élu pape et prit le nom d’Adrien IV.
En 1158, dans des circonstances mal connues, l’abbaye chef d’ordre fut
transférée d’Avignon à Valence au bord du Rhône. La suppression de
l’ordre de Saint-Ruf dont l’essor avait été si rapide, intervint en 1774
après une longue période de décadence amorcée dès le XIVème siècle.
L’abbaye avignonnaise, reconstruite au XIIème siècle, était en partie
ruinée à la fin du XVIIème . Il en subsiste aujourd’hui le chœur et le
clocher de l’église romane. Une nouvelle église dédiée à saint Ruf a été
édifiée en 1912 dans ce quartier.
Cette fête nous invite à invoquer "nos pères dans la foi" qui nous ont apporté le message chrétien et demeurent nos intercesseurs auprès de Dieu.
Il était fils de Simon de Cyrène dont saint Marc nous dit dans son évangile (15,21) qu'alors qu'il revenait des champs on lui demanda d'aider Jésus à porter sa croix: « … Et ils requièrent, pour porter sa croix, Simon de Cyrène, le père d'Alexandre et de Rufus… ».
Dans son évangile Marc s'adressait à la communauté de chrétiens qui se
trouvaient à Rome et on peut penser que deux des leurs étaient Alexandre
et Rufus, puisqu'on retrouve Rufus à Rome à la fin de l'Épître aux
Romains (16,13). Il fait partie des chrétiens que Saint Paul recommande à
ses frères de saluer: « Saluez Rufus, cet élu dans le Seigneur ».
Paul Guérin (Petits Bollandistes, Vies de Saints, 1876), ajoute qu'
« il suivit saint Paul en Espagne où cet apôtre l'établit chef de
l'Église de Tortosa naissante. Sur la demande des habitants de Valence
émus des merveilles opérées à Tortosa, il envoya dans cette ville
quelques-uns de ses disciples pour y porter la lumière de l'Évangile. Il
passa ensuite les Pyrénées avec Paul-Serge, que l'apôtre des gentils
avait ordonné évêque de Narbonne, et vint fonder l'Église d'Avignon. Il
propagea l'Évangile de manière étonnante dans la contrée et fit bâtir,
dit-on, une chapelle sur le rocher, où, selon la tradition, Charlemagne
fit élever plus tard la basilique Notre-Dame des Doms.
Comblé d'années et de mérites, Rufus s'endormit dans le Seigneur vers l'an 90. Le martyrologe romain le mentionne le 12 novembre: les églises d'Avignon et de Tortosa célèbrent sa fête le 14 du même mois ».
On le retrouve donc en Avignon où sainte Marthe fut la première à annoncer l'Évangile avant de s'installer à Tarascon. Des tout premiers chrétiens il ne reste que peu de traces: une nécropole paléochrétienne, des inscriptions et des vestiges funéraires et le souvenir d'un ermitage à l'endroit où fut fondée en 1039 l'abbaye de Saint-Ruf, à l'origine de l'ordre des Chanoines du même nom qui a disparu fin XVIIIe. Reconstruite dans la seconde partie du XIIe, fortifiée au XIVe et démolie au XVIIe, de l'abbaye il ne reste qu'une partie de l'église: transept, chevet et clocher.
Comblé d'années et de mérites, Rufus s'endormit dans le Seigneur vers l'an 90. Le martyrologe romain le mentionne le 12 novembre: les églises d'Avignon et de Tortosa célèbrent sa fête le 14 du même mois ».
On le retrouve donc en Avignon où sainte Marthe fut la première à annoncer l'Évangile avant de s'installer à Tarascon. Des tout premiers chrétiens il ne reste que peu de traces: une nécropole paléochrétienne, des inscriptions et des vestiges funéraires et le souvenir d'un ermitage à l'endroit où fut fondée en 1039 l'abbaye de Saint-Ruf, à l'origine de l'ordre des Chanoines du même nom qui a disparu fin XVIIIe. Reconstruite dans la seconde partie du XIIe, fortifiée au XIVe et démolie au XVIIe, de l'abbaye il ne reste qu'une partie de l'église: transept, chevet et clocher.
L'abbaye de Saint Ruf : http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Saint-Ruf_d%27Avignon
La congrégation de saint Ruf : http://grandmont.pagesperso-orange.fr/saint_Ruf.html
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