Saint Théodose le Cénobiarque († 529)
Moine près de Bethléem
'Théodose le Cénobiarque ou Théodose le Grand, né vers 424 en Cappadoce et mort en 529 en Palestine est un saint de l'Église chrétienne primitive et l'un des fondateurs du monachisme oriental.
Il est fêté le 11 janvier du calendrier julien de l'Église orthodoxe et
le 11 janvier du calendrier grégorien de l'Église catholique romaine.
Biographie
Théodose naît dans une famille chrétienne cappadocienne à Mogarion.
Doté d'une belle voix, il est lecteur à l'église.
Il se décide à faire son pèlerinage de Jérusalem en 451.
Il rencontre en chemin saint Siméon le Stylite à Antioche qui selon son hagiographie embrasse
et bénit le jeune homme en lui prédisant qu'il sera pasteur d'âmes d'un
grand troupeau de brebis qu'il sauvera de la méchanceté du loup.
Il
visite à Jérusalem tous les lieux saints de l'Évangile et suit
l'enseignement de Longine qui vivait près de la tour de David à côté de
la porte de Jaffa.
Il s'installe ensuite selon ses conseils à mi-chemin entre Jérusalem
et Bethléem dans une communauté ecclésiale, mais finalement se décide à
la vie érémitique et part dans le désert, où il demeure dans une grotte,
non loin du lieu où eut l'adoration des mages.
Des disciples viennent bientôt à leur tour suivre son enseignement et vivre dans les grottes environnantes.
À la requête des moines de demander de construire un monastère,
tellement ils étaient nombreux, Théodose prend l'encensoir, y jette des
braises froides et de l'encens et s'en va au désert.
Il
y trouve un endroit propice à la construction d'un monastère, et peu de
temps après construit une église, des cellules et un bâtiment
communautaire.
C'est le début de la laure de Théodose le Grand, l'un des premiers monastères du désert de Juda.
Les
moines adoptent la règle de saint Basile le Grand et la laure devient
le plus grand établissement monastique de Palestine avec 400 moines.
D'autres
chapelles sont construites pour les liturgies en différentes langues :
une pour les Grecs, une pour les Ibères, une pour les Arméniens, où les
moines se retrouvent sept fois par jour, ainsi que des infirmeries pour
les pèlerins et les moines.
Théodose est un proche de saint Sabas sous le patriarcat de Salluste de Jérusalem.
Son monastère recevait les jeunes postulants de la laure de Saint-Sabas.
Les
moines demandent à Salluste que Théodose et Sabas
deviennent archimandrites de tous les monastères de la terre
du Saint-Sépulcre.
C'est
ainsi que Théodose est choisi comme archimandrite des monastères
palestiniens cénobitiques, d'où son nom de Théodose le Cénobiarque.
Il
était un fervent opposant des doctrines monophysites, ce qui lui vaut
l'éloignement de la part de l'empereur Anastase Ier, après qu'il eut
proclamé à l'ambon du Saint-Sépulcre, à la demande des moines
palestiniens, que ceux qui ne recevaient pas le concile de
Chalcédoine étaient anathèmes.
Théodose est soutenu dans sa démarche par le pape Félix IV suivi par l'évêque d'Antioche, Éphrem.
Saint Théodose, chef et pilote de ceux qui menaient la vie communautaire en Palestine (cénobiarque = «chef des cénobites») et astre brillant pour l'éternité dans le firmament spirituel, naquit vers 423 dans le village de Garissos, en Cappadoce, de parents pieux et craignant Dieu, qui lui inspirèrent l'amour des saintes vertus et de l'application aux Saintes Ecritures.
Devenu
lecteur dès son jeune âge, il aimait à méditer sur l'histoire
d'Abraham, le modèle de tous ceux qui s'exilent par amour du Seigneur
(Gen. 12), et sur les paroles de l'Evangile qui recommandent de quitter
parents, biens et amis pour hériter la vie éternelle (Mat. 19:29).
L'âme brûlante d'une divine ardeur il décida un jour d'appliquer ces préceptes et prit la route de Jérusalem.
Passant
dans la région d'Antioche, il alla prendre la bénédiction de
l'illustre Saint Syméon le Stylite (mémoire le 1er septembre).
Le
vieillard le salua de loin, en disant : «Théodose, homme de Dieu, sois
le bienvenu ! » Il le fit monter en haut de sa colonne, l'embrassa
tendrement et lui prédit qu'il deviendrait le pasteur d'un immense
troupeau de brebis spirituelles.
Parvenu à Jérusalem, après avoir vénéré les Lieux Saints, Théodose se demanda comment il pouvait commencer dans la vie ascétique.
Parvenu à Jérusalem, après avoir vénéré les Lieux Saints, Théodose se demanda comment il pouvait commencer dans la vie ascétique.
Certes,
il désirait mener la vie solitaire ; mais, averti des dangers d'entrer
dans la lutte contre les ennemis invisibles sans avoir été préalablement
exercé au combat par un maître expérimenté, il se mit à la recherche
d'un tel guide et le trouva en la personne d'un vieillard originaire de
Cappadoce, nommé Longin, qui brillait de toutes sortes de vertus parmi
les moines consacrés au service de la basilique de la Résurrection (les
spoudaioi).
Une
fois instruit, par l'obéissance, à ne faire, comme le Christ, que la
volonté de Dieu le Père et à discerner avec science le bien et le mal,
il s'installa seul dans une église située sur le chemin de Bethléem.
Lorsque
la riche et pieuse fondatrice de cette église voulut le mettre à la
tête d'une communauté de moines, il se retira dans une grotte située sur
une montagne déserte, où, disait-on, les Mages avaient logé après avoir
vénéré l'Enfant-Dieu.
Tendu
avec ardeur vers le ciel et oubliant tout ce qui est de la terre,
Théodose y purifiait son âme par la mortification sans relâche des
plaisirs de la chair, par la station debout durant toute la nuit,
soutenu par des cordes qu'il avait suspendues au plafond, par la
psalmodie et la prière incessantes.
Il
demeura trente ans sans manger un morceau de pain, en ne se nourrissant
que de dattes, de fèves et de quelques herbes qui poussaient dans la
grotte.
La renommée de ses combats et de la vie divine qui brillait en lui attirèrent bientôt vers la grotte de nombreux disciples.
Il n'en reçut d'abord que six, puis douze, et enfin accepta tous ceux que Dieu lui envoyait.
En premier lieu, il leur enseignait à tenir toujours devant leurs yeux la pensée de la mort, comme fondement de la vie en Christ.
En premier lieu, il leur enseignait à tenir toujours devant leurs yeux la pensée de la mort, comme fondement de la vie en Christ.
Un jour, il leur fit creuser un vaste sépulcre et leur dit : «Voici votre tombeau, qui de vous veut l'inaugurer ?»
Un prêtre, nommé Basile, tomba à genoux et demanda au Saint sa bénédiction pour partir le premier vers le Seigneur.
Théodose
ordonna alors de célébrer les offices de commémoration du 3e, du 9e et
du 40e jour, comme il est coutume jusqu'à nos jours pour les défunts.
Sitôt
venu le 40e jour, Basile expira, et pendant les 40 jours suivants
Théodose le vit se tenir spirituellement au milieu des frères pendant la
psalmodie.
Une veille de Pâques, les frères, manquant de toute nourriture et même de pain pour célébrer la Sainte Liturgie, s'agitaient inquiets.
Une veille de Pâques, les frères, manquant de toute nourriture et même de pain pour célébrer la Sainte Liturgie, s'agitaient inquiets.
Théodose, recueilli en lui-même dans un endroit isolé, leur recommanda de ne mettre leur espérance qu'en Dieu.
De fait, la nuit venue, deux mulets arrivèrent à la porte du Monastère chargés de provisions qui durèrent jusqu'à la Pentecôte.
La grotte devint vite trop étroite pour le nombre grandissant de disciples, et de riches amis, prêts à contribuer à toutes les dépenses, pressaient le Saint de choisir un emplacement convenable pour édifier un grand monastère, conformément à la prophétie de Saint Syméon.
La grotte devint vite trop étroite pour le nombre grandissant de disciples, et de riches amis, prêts à contribuer à toutes les dépenses, pressaient le Saint de choisir un emplacement convenable pour édifier un grand monastère, conformément à la prophétie de Saint Syméon.
Dabord
hésitant, de peur de perdre les fruits de la vie solitaire, Théodose
parvint à la conclusion, qu'avec l'aide de Dieu, il pourrait garder son
âme dans une paix imperturbable, tout en menant un grand nombre d'hommes
sur la voie du Salut.
Il prit donc un encensoir, l'emplit de charbon, et s'avança droit
devant lui, en priant Dieu d'allumer» Lui-même l'encens lorsqu'il
parviendrait à l'endroit convenable.
Le Seigneur accorda ce signe à son serviteur dans un lieu situé à environ 7 km de Bethléem.
On
y construisit bientôt de vastes bâtiments pour les moines, avec des
ateliers et tout ce qui est nécessaire pour les libérer des distractions
causées par les relations avec le monde extérieur.
A
cette cité évangélique étaient jointes plusieurs annexes: une
hôtellerie pour les moines étrangers, une autre pour recevoir les
pauvres et les indigents, un hôpital pour les malades, un hospice pour
les moines âgés et un asile pour les aliénés.
Oeil
pour les aveugles, pied pour les boiteux, toit pour les sans-toit,
vêtement pour ceux qui étaient nus, le Saint se faisait tout pour tous,
il soignait lui-même les plaies les plus répugnantes et embrassait
tendrement les lépreux.
Les
indigents accourraient en si grand nombre au monastère, en ces temps de
disette, qu'on allait jusqu'à dresser la table cent fois par jour.
Pour subvenir à de tels besoins, Dieu intervenait fréquemment par des miracles et multipliait le pain et les vivres.
La communauté était composée de plus de 400 moines de nationalités différentes.
La communauté était composée de plus de 400 moines de nationalités différentes.
C'est
pourquoi le Saint avait fait construire quatre églises dans l'enceinte
du monastère : une où l'on célébrait la louange de Dieu en grec, l'autre
en syriaque, une autre en arménien, et la quatrième était réservée aux
aliénés et aux possédés.
Sept fois le jour les hymnes s'élevaient vers le ciel en un accord
harmonieux de diverses langues, et tous se réunissaient dans l'église
des Grecs, après la lecture de l'Evangile, pour célébrer en commun la
Sainte Eucharistie.
Père unique, Théodose prenait soin de chacun et montrait à tous, par sa
conduite et ses enseignements, une vivante image du Christ.
A la mort de Gérontios, le supérieur du monastère fondé par Sainte
Mélanie (31 décembre), il fut élu comme supérieur (archimandrite) et
chef de tous les moines vivant en communautés, alors que Saint Sabas (5
décembre) était placé à la tête des ermites et de ceux qui vivaient dans
les laures.
Les deux Saints étaient unis par une grande charité, ils se
rencontraient souvent pour s'entretenir de sujets spirituels et
luttèrent de concert contre les hérétiques.
En ce temps-là (513), l'Eglise était en effet troublée par l'empereur Anastase, qui avait pris la défense des monophysites, ennemis du Concile de Chalcédoine.
En ce temps-là (513), l'Eglise était en effet troublée par l'empereur Anastase, qui avait pris la défense des monophysites, ennemis du Concile de Chalcédoine.
Il
déposa le Patriarche de Jérusalem Elie, lui substitua un hérétique, et
tenta d'attirer à lui tous les moines éminents de Palestine, en
particulier Saint Sabas et Saint Théodose.
Si,
par humilité, saint Théodose se laissait vaincre et contrarier en toute
chose, il se montrait toutefois intraitable en ce qui concernait Dieu
et les Saints Dogmes de l'Eglise.
Il
rassembla tous les habitants des déserts, leur déclara que le temps
était venu pour le «doux de se changer en guerrier» (Joël 3:11), et
écrivit au souverain une lettre, où il annonçait la ferme décision des
moines de rester fidèles jusqu'au sang à la doctrine des Saints Conciles
OEcuméniques.
Impressionné par ce courage, Anastase relâcha pour un peu de temps ses persécutions, mais les reprit bientôt de plus belle.
Théodose
se rendit alors à la basilique de la Résurrection et, du haut de
l'ambon, s'écria : «Si quelqu'un refuse d'accepter les quatre Saints
Conciles au même titre que les quatre Saints Evangiles, qu'il soit
anathème !»
Puis, à la tête d'une armée de moines, il parcourut la ville en confirmant le peuple dans la foi par sa parole et ses miracles.
Envoyé
en exil sur ordre de l'empereur, il put regagner son monastère, deux
ans plus tard, lors de l'avènement de Justin 1er, favorable à
l'Orthodoxie (518).
Un fois la paix rétablie, le bienheureux continua de répandre la bénédiction de Dieu sur les hommes : il guérit des maladies incurables, d'un seul grain de blé il remplit un grenier entier, il rendit fécondes des femmes stériles, chassa des nuées de sauterelles, fit venir la pluie, délivra des voyageurs en danger, annonça sept ans à l'avance le séisme qui détruisit la ville d'Antioche (526).
Un fois la paix rétablie, le bienheureux continua de répandre la bénédiction de Dieu sur les hommes : il guérit des maladies incurables, d'un seul grain de blé il remplit un grenier entier, il rendit fécondes des femmes stériles, chassa des nuées de sauterelles, fit venir la pluie, délivra des voyageurs en danger, annonça sept ans à l'avance le séisme qui détruisit la ville d'Antioche (526).
Mais ne comptant pour rien tant de grâces, il montait sans cesse vers Dieu, en s'enfonçant dans l'abîme de l'humilité.
Voyant
un jour deux de ses disciples qui se disputaient, il se jeta à leurs
pieds et refusa de se relever tant qu'ils ne se furent pas réconciliés.
Une autre fois, comme il avait interdit la communion à un moine
responsable d'une faute grave, celui-ci répliqua en faisant la même
défense au Père.
Théodose obéit, et ne se présenta à la communion que lorsque le moine se fût rétracté.
Affligé, vers la fin de ses jours, d'une longue et douloureuse maladie, il supportait tout, comme Job, avec action de grâces, refusait de prier Dieu d'en être délivré et ne relâchait en rien sa règle d'ascèse et de prière.
Affligé, vers la fin de ses jours, d'une longue et douloureuse maladie, il supportait tout, comme Job, avec action de grâces, refusait de prier Dieu d'en être délivré et ne relâchait en rien sa règle d'ascèse et de prière.
Un
peu avant son trépas, il exhorta ses moines à la persévérance dans les
épreuves, leur promit de toujours intercéder au ciel pour son monastère ;
puis, après avoir rassemblé tous les Higoumènes de Palestine, il les
bénit et remit son âme à Dieu.
Il était âgé de 105 ans (529).
Ses
funérailles furent célébrées avec tous les honneurs possibles par le
Patriarche, en présence d'une foule immense de moines et de laïcs.
On ensevelit son corps dans la première grotte où il avait demeuré, et peu de temps après les miracles commencèrent à abonder.
De toutes les vertus de Saint Théodose, trois restèrent à ses disciples comme un vivant héritage : une sévère ascèse jusqu'à la mort, accompagnée d'une foi inébranlable ; la miséricorde envers les pauvres et les malades, et l'assiduité continuelle à la prière et à la louange de Dieu.
De toutes les vertus de Saint Théodose, trois restèrent à ses disciples comme un vivant héritage : une sévère ascèse jusqu'à la mort, accompagnée d'une foi inébranlable ; la miséricorde envers les pauvres et les malades, et l'assiduité continuelle à la prière et à la louange de Dieu.
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