Saint Valéry († 619)
Ermite à Leuconay
Saint Valery ou Walaricus (~550 - 622), abbé de Leuconay et mort à Leuconay (ancien nom de Saint-Valery-sur-Somme) est un religieux franc, fondateur de l'abbaye de Saint-Valery-sur-Somme.
C'est un saint reconnu par l'Église catholique. Le 12 décembre 1598, le pape Clément VIII approuva par une bulle le culte de Valery (date de sa fête au calendrier romain).
Saint Valery
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Biographie
Valery est né vers 550/565 en Auvergne, dans le Val d'Allier, entre Issoire et Saint-Germain-Lembron (Il est répertorié dans les Saints d'Auvergne).
Il montre dès la prime enfance des dispositions très pieuses.
Il veut lire les prières et autres textes saints.
Occupé à garder les troupeaux de son père et sans accès à l'éducation, il obtient l'aide du précepteur d'une famille aisée locale, pour apprendre à lire.
Un oncle maternel est au monastère d'Antoingt (plaine du Lembron), peu éloigné. Par sa persévérance Valery circonvient l'opposition de son père et parvient à se faire accepter à ce monastère.
Plus tard, n'en trouvant pas la discipline assez stricte, il gagne Auxerre pour se placer sous la protection de l’évêque saint Aunaire et appartenir au monastère Saint-Cosme-et-Saint-Damien, (devenu ensuite Saint-Marien), qui jouissait d’une réputation de plus grande austérité sous l'égide de la règle de Saint Germain.
Sa réputation personnelle de sainteté, doublée de celle de grand guérisseur commence à grandir, ce dont il s'inquiète.
Il décide alors de quitter Auxerre pour rejoindre le très charismatique moine irlandais, saint Colomban qui a fondé dans Luxeuil et ses environs le plus grand centre théologique du moment.
Entré comme novice, Colomban, qui connait la réputation de Valery ne tarde pas à repérer ses qualités et le met en avant.
Quelques années plus tard Colomban, en opposition à la politique en place, est en butte au harassement de la reine Brunehaut et du roi Thierry. Il doit s'exiler avec ses compagnons irlandais.
Après un long périple il se pose définitivement en Italie, à Bobbio où il finira ses jours.
Après sa fuite, le monastère de Luxeuil est en pleine décomposition, Valery assure la responsabilité du monastère et surtout sa défense contre les tentatives de mainmise pendant l'absence de Colomban.
Clotaire II, sa conquête achevée, délègue saint Eustace auprès de Colomban pour prier ce dernier de revenir à Luxeuil.
Waldolen, membre de la délégation, demande à Colomban la permission de partir évangéliser la Neustrie en compagnie de Valery.
Les deux moines partent en Neustrie, où ils retrouvent Clotaire II qui les envoie sur la terre de Leucone (maintenant Saint-Valery-sur-Somme), sur la baie de Somme en Picardie. L'évêque d'Amiens les autorise à y fonder une chapelle commune, où ils accueillent plusieurs disciples.
Le monastère (premier du diocèse d'Amiens) devient de plus en plus célèbre. Un bourg puis une ville, Saint-Valery-sur-Somme, s’établissent à proximité.
Saint Valery décède le 12 décembre 622 en son ermitage sur les hauteurs du Cap Hornu, proche de la ville.
Depuis à l'endroit de sa sépulture se sont succédé un oratoire et diverses chapelles reconstruites au fil du temps. La dernière en date, toujours présente, est de 1880.
Postérité
Au début du XIe siècle, deux auteurs originaires des monastères de Saint-Valery et de Saint-Riquier, dans le Nord, affirmèrent que saint Valery apparut à Hugues Capet pour lui promettre que ses successeurs régneraient sur le royaume des Francs « jusqu’à la septième génération ».
La prophétie de saint Valery permit à certains auteurs comme Gilles de Paris ou André de Marchiennes de proclamer le retour des Carolingiens sur le trône des Francs avec Louis VIII.
L’église Saint-Valery de Varengeville-sur-Mer
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Chapelle Saint-Valery
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Guillaume le Conquérant, qui avait une grande vénération pour saint Valery, fit prélever une partie de ses reliques et les emporta dans différentes églises d’Angleterre.
Il en déposa aussi en Normandie, dans ce lieu qui prit plus tard le nom de Saint-Valery-en-Caux.
On peut voir aussi un gisant dans l’église Saint Valery de Varengeville-sur-Mer.
Mais la plupart des reliques ont été portées à Novalaise (Italie) au cours du IXe siècle, et après à Turin.
Valery est fêté le 12 décembre et le 1er avril.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Valery_de_Leuconay
Saint Valéry était un enfant de l'Auvergne.
Son père l'appliqua tout jeune à la garde des troupeaux, et c'est en s'acquittant de cet emploi qu'il apprit à lire par lui-même.
Sa première lecture fut le Psautier.
Il aimait à méditer de longues heures en gardant ses troupeaux, et il était ravi toutes les fois qu'il entendait les chants sacrés dans les églises.
Jamais on ne le vit entendre sans protestation des paroles inconvenantes, que sa délicatesse de conscience ne pouvait souffrir.
Un jour, plein du désir de sa perfection, il s'enfuit, sans la permission de son père, dans un couvent où un de ses oncles était religieux.
Son père irrité vint le chercher; mais ni les caresses, ni les menaces paternelles, ni l'intervention des moines, ne purent le faire sortir, et peu de temps après, son père lui-même, assistant à sa prise d'habit, versait des larmes de joie.
Valéry, après avoir édifié longtemps le monastère par sa sainteté, se sentit inspiré d'aller se mettre, à Luxeuil, sous la direction du célèbre saint Colomban.
Le Saint lui donna une partie du jardin à cultiver; Valéry y mit tant de zèle et d'application, qu'en très peu de jours tous les insectes qui le dévastaient disparurent, ce que le maître attribua à l'obéissance de son disciple bien plus qu'à son travail.
Un jour, Valéry se sentit enflammé du désir de la conquête des âmes; il obtint du roi Clotaire II la solitude de Leuconay, à l'embouchure de la Somme, et y bâtit un monastère où sa vertu attira bientôt une multitude de disciples.
Parmi les miracles nombreux par lesquels le Ciel confirma sa réputation de vertu, on raconte la résurrection d'un supplicié.
Il délivra un grand nombre de possédés.
A sa seule vue, les démons s'écriaient : "Voilà notre ennemi qui vient nous tourmenter !"
Un jour, saisi d'indignation à la vue d'un arbre auquel les païens de la contrée rendaient un culte insensé, il dit à l'enfant qui l'accompagnait : "Va, et au nom de Dieu arrache cet arbre maudit !"
L'enfant obéit, l'arbre tombe avec fracas, et les païens ne tardent pas à se convertir.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
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