Saint Zacharie (1er s.)

Saint Zacharie (1er s.)
père de saint Jean-Baptiste

Saint Zacharie, père de saint Jean-Baptiste (1er s.)
L'archange Gabriel apparaît à Zacharie
 

Zacharie (de Zakhor, « souviens-toi » en hébreu, Ζαχαρίας en grec) est le père de Jean le Baptiste dans les traditions chrétiennes etmusulmanes.

C'est notamment un personnage de l'évangile selon Luc, de la Nativité de Marie appelée protévangile de Jacques et du Coran.

Il est le père de Jean le Baptiste et l'époux d'Élisabeth, parente ou cousine de la Vierge Marie.

 

Zacharie dans la tradition chrétienne

Dans l'évangile selon Luc

Dans le Nouveau Testament, Zacharie est le père de Jean le Baptiste et l'époux d'Élisabeth.

Il faisait partie de la classe sacerdotale.

Son épouse était stérile et ils étaient l'un et l'autre avancés en âge. 
 


Alexandre Ivanov, Scènes de l'Histoire sainte : l'ange et Zacharie

 

Pendant qu'il s'acquittait de ses fonctions au temple de Jérusalem un ange lui apparut :
« Alors un ange du Seigneur apparut à Zacharie, et se tint debout à droite de l'autel des parfums. Zacharie fut troublé en le voyant, et la frayeur s'empara de lui. Mais l'ange lui dit : Ne crains point, Zacharie, car ta prière a été exaucée. Ta femme Élisabeth t'enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jean. Il sera pour toi un sujet de joie et d'allégresse, et plusieurs se réjouiront de sa naissance. Car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante, et il sera rempli de l'Esprit Saint dès le sein de sa mère ; il ramènera plusieurs des fils d'Israël au Seigneur, leur Dieu ; il marchera devant Dieu avec l'esprit et la puissance d'Élie, pour ramener les cœurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé.(…) Le huitième jour, ils vinrent pour circoncire l'enfant, et ils l'appelaient Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole, et dit : Non, il sera appelé Jean.(...)Zacharie demanda des tablettes, et il écrivit : Jean est son nom. Et tous furent dans l'étonnement. Au même instant, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia, et il parlait, bénissant Dieu.  »
— Luc 1.13-64
Son chant de louange ou Cantique de Zacharie est souvent appelé le Benedictus, premier mot du cantique en latin. Dans l'Église catholique, il est récité ou chanté chaque matin par les prêtres et les religieux dans l'office des Laudes.
 

Invention de reliques

La tombe dans la nef de l'Église San Zaccaria à Venise

Par Didier Descouens — église San Zaccaria, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=38270978


Des reliques du père du Baptiste sont « identifiées » dans la vallée du Cédron, plus précisément dans le Monument d'Absalom, sans doute dans le courant du Ve siècle de notre ère, avant d'être transférées dans la Tombe traditionnelle « de Zacharie » à la fin de ce siècle, en même temps que des reliques de Jacques et de Siméon, le successeur de Jacques selon la liste des évêques de Jérusalem à l'époque ancienne. Les reliques sont déposées dans la crypte creusée à la fin du Ve siècle et toujours bien visible sous la Tombe de Zacharie.

Mais d'autres reliques, reçues de l'empereur byzantin Léon V d'origine arménienne, sont aussi identifiées à Venise, dans l'Église Saint-Zacharie où le soi-disant squelette de Saint Zacharie recouvert d'argent est vénéré dans une châsse-reliquaire.

Source : 


La tombe de Zacharie

Image dans Infobox.

À droite : « la tombe de Zacharie », à gauche : la tombe de Benei Hezir

Par Remi Jouan — Photo taken by Remi Jouan, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6259756


La tombe de Zacharie (en hébreu קבר זכריה) est un monument situé dans la vallée du Cédron à Jérusalem, au pied du cimetière juif du mont des Oliviers. Cette « tombe » est attribuée par le folklore à Zacharie fils du grand prêtre Joad et de Josheba (en), mort assassiné sous le roi Joas au IXe siècle av. J.-C.


Description

Détail des éléments architecturaux

Par Deror avi — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2944619

La tombe dans les années 1930, avant le dégagement de sa base dans les années 1960


Le monument date du Ier siècle, tout comme le monument d'Absalom qui se trouve à proximité. C'est un monolithe carré de 5,5 m de côté et sans ouverture. Sa partie inférieure est constituée d'une plate-forme à degrés, une crépis. Sa partie supérieure est pyramidale. Le monument présente un style composite, avec des colonnes de style ionique et une corniche égyptienne. Il ne s'agit pas d'une tombe mais d'un monument funéraire sémitique, un nefesh, qui marque l'emplacement d'une tombe. Le passage tout autour ne donne pourtant accès à aucun complexe funéraire, contrairement au monument d'Absalom qui constitue le nefesh de la tombe adjacente, appelée grotte de Josaphat. La « tombe » de Zacharie est à rattacher à la tombe non terminée située au sud, ou peut-être à la tombe de Benei Hezir au nord auquel il est relié. Des fouilles réalisées en 1960 ont révélé une petite chambre située sous le monument. Elle ne fait pas partie du monument original mais elle est à relier à une chapelle construite après le IVe siècle, peut-être vers le début du VIe siècle, pour recevoir les reliques de Jacques le Mineur et des prêtres Simon et Zacharie. Les inscriptions en hébreu sur le monument sont des lamentations juives ajoutées au XVIe siècle.

 

Après la période du Second Temple

En 333, les tombes de Zacharie et d'Absalom semblent attribuées par l'Anonyme de Bordeaux au prophète Isaïe et au roi Ézéchias. Au IVe siècle, le monolithe pyramidal de la vallée du Cédron était encore bien connu comme la Tombe d'un Zacharie de l'Ancien Testament. On le voit par exemple dans l'apocryphe Vitae prophetarum.

Les traces d'une chapelle sont visibles aux pieds de la tombe des Benei Hezir. À partir du IVe siècle, cette tombe est considérée comme la tombe de Jacques. Selon un manuscrit latin du Xe siècle, un riche homme d'Éleuthéropolis aurait dédié une chapelle à Jacques le Mineur en 352 dans la vallée du Cédron. La comparaison avec des récits en géorgien et en arabe concernant le même endroit montre cependant que le document latin est secondaire. Il attribue à l'évêque de Cyrille une fondation qui est visiblement postérieure à 459, date de la mort de saint Syméon Stylite cité dans le texte géorgien. Les ossements de Jacques ainsi que ceux de Zacharie et Simon avaient été découverts à proximité. C'est à cette époque, vers le début du VIe siècle, qu'a pu être creusée la pièce située sous la « tombe » de Zacharie. La chapelle dédiée à Jacques, Zacharie et Simon existe encore 1187, à la veille de la conquête de Jérusalem par Saladin. Elle disparaît ensuite des rapports des pèlerins, ayant probablement été détruite. Ses ruines sont encore visible au XVIe siècle.

Entre le IVe siècle et la fin du Moyen Âge, plusieurs tombes voûtées sont construites entre la base du monument et la paroi, au nord, à l'est et au sud. Les restes de ces tombes ont été dégagés en 1960 et retirés en 1969.

Les reliques de Zacharie père de Jean-Baptiste viennent probablement du monolithe conchoïdal monument d'Absalom; elles sont déposées dans le monolithe pyramidal de la Tombe traditionnel « de Zacharie », en même temps que des reliques de Jacques, celles-ci provenant peut-être de la stèle de Jacques connue au IIe siècle dans les ruines du sanctuaire hérodien, et de Siméon, le successeur de Jacques selon la liste des évêques de Jérusalem à l'époque ancienne.

Cette tombe est donc identifiée, dans la tradition chrétienne, à celle de Zacharie père de Jean le Baptiste (autres détails ici).

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