Sainte Nonne
ou Mélarie de Dirinon (6ème s.)

Vitrail de la Chapel of St Non au Pays de Galles montrant l'arrivée de Sainte Nonne et du jeune saint David en Bretagne
Sainte Nonne, connue aussi sous le nom de Mélarie de Dirinon, fait partie des saints bretons plus ou moins mythiques de l'Armorique, non reconnus officiellement par l'Église catholique.
Hagiographie
Ne
pas confondre sainte Nonne avec saint Nonna honoré surtout à Penmarc'h
(Finistère), mais aussi dans d'autres localités du Finistère actuel.
Son
vrai nom est Mélarie mais, parce qu'elle entra toute jeune dans un
monastère de filles (de nonnes), on a pris l'habitude de l'appeler :
Nonne.
Sainte
Nonne, d'origine galloise, peut-être fille de saint Brec'han (ou
Brecan), éponyme de la montagne Brecon Beacons au Pays de Galles et roi
de Domnonée et petite-fille de Conan Meriadec, se serait retrouvée
enceinte après avoir été violée par Ceredig (dit aussi Xanthus), et se
serait réfugiée en Bretagne dans la forêt de Talarmon (qui recouvrait
alors la majeure partie de la région de Landerneau) ; elle serait la
mère de saint Dewi (dit aussi saint Divy) à qui elle aurait donné
naissance « sur un rocher qui s'amollit comme de la cire pour former un
berceau au nouveau-né ». Elle aurait vécu le reste de sa vie à Dirinon
(Finistère) où se trouve son gisant.
L'église Sainte-Nonne de Dirinon lui est consacrée, ainsi que la chapelle Sainte-Nonne voisine.
Selon
une autre version, tout en étant toujours la mère de saint Dewi, elle
serait l'épouse de Goedelic, chef d'un puissant clan de Cornouailles,
mais aurait été bannie pour s'être trouvée enceinte hors mariage et
aurait accouché par une terrible tempête en 520.


Dirinon : église Sainte-Nonne, statue de sainte Nonne

Le gisant de sainte Nonne (vers 1450),
dans la chapelle Sainte-Nonne à Dirinon

le reliquaire en argent de sainte Nonne

Dirinon :
église Sainte-Nonne, vitrail (datant de 1903) représentant deux
épisodes de la vie de sainte Nonne et de son fils saint Divy
Un mystère breton du Moyen Âge : la Vie de sainte Nonne
La
Vie de Sainte Nonne (Buhez santez Nonn) est l'un des rares monuments de
la littérature ancienne en langue bretonne. C'est un manuscrit du
XVIe siècle (Bibliothèque nationale de France, ms. celt.basq. 5), sur
papier, découvert à Dirinon en 1834 par l'abbé Marzin, secrétaire de
l'évêque de Quimper, et publié en 1837 par l'abbé Sionnet, accompagné
d'une traduction par Legonidec. Mais le texte du mystère a été composé
en langue bretonne antérieurement au XIIe siècle.
Le
poème, sous forme de drame et précédé d'un prologue, raconte la vie de
sainte Nonne, les miracles qui s'opérèrent sur son tombeau, l'épiscopat
et la mort de saint Divy, et évoque d'autres personnages comme Ambroise
Merlin, saint Patrice et saint Gildas. L'auteur, anonyme, a commis des
anachronismes, plaçant le récit en pleins société féodale du XIIe siècle
alors que sainte Nonne a vécu à la fin du Ve siècle et au début du
VIe siècle.
Son culte et ses traces dans la Bretagne actuelle
- Église Sainte-Nonne de Dirinon à Dirinon (Finistère).
- Buhez santez Nonn ou Vie de sainte Nonne et de son fils saint Devy est un mystère en langue bretonne composé avant le XIIe siècle et publié en 1837 par l'abbé Simonnet.
Source :
Elle naquit au Pays de Galles.
Elle
entra fort jeune dans un monastère, mais sa beauté était si remarquable
qu'elle fut en effet remarquée par un prince de la région.
Cela lui fut si funeste qu'elle se déshonora avec lui.
Mais,
prise de remords, elle voulut faire pénitence se retira dans la
Bretagne armoricaine près de Landernau selon la tradition.
Elle
y demeura jusqu'à sa mort et l'on édifia une chapelle au lieu de son
ermitage, dédiée aussi à son fils saint Divy. 29220 Saint Divy.
Fête locale le 8 octobre.
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