Waudru de Mons ou Waldeltrude ou Waldetrude ou sainte Waudru, (en latin Waldetrudis), née à Cousolre en 612, morte le 9 avril 686 ou 688 à Mons dont elle est la patronne.
Elle était la sœur d'Aldegonde de Maubeuge.
Connue en néerlandais comme sint Waldetrudis (ou sint Waltrudis), elle est aussi la patronne de la ville anversoise de Herentals où l'immense église principale porte le nom de Sint-Waldetrudiskerk (« Église Sainte-Waudru »).
Elle est célébrée le 9 avril, mais elle a aussi été fêtée le 3 février.
Biographie
Saint Christophe et saint François d'Assise entourant sainte Waudru et ses filles, bas-relief de la collégiale Sainte-Waudru de Mons
Par Jean-Pol GRANDMONT — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11572258
Waudru est issue d'une famille de la haute aristocratie franque.
Son père, Walbert ou Waubert, semble avoir été maire du palais de Clotaire II et sa mère, Bertille, était la fille d'un roi de Thuringe (Radulf ou Raoul Ier de Thuringe).
Walbert et Bertille, comme leur fille Waudru et leur seconde fille, Aldegonde, également abbesse, ont été canonisés par l'Église.
Vincent, Waudru et leur quatre enfants
Par NN — Ökumenisches Heiligenlexikon (Gemeinfreiheit - public domain), CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=13292903
Waudru épousa Madelgaire, comte de Famars ou de Hainaut selon les auteurs.
Quatre enfants naquirent de ce mariage : Aldetrude, Madelberte, Landry et Dentelin.
Ayant achevé l'éducation de leurs enfants, Madelgaire, sous le nom de Vincent, se retira à l'abbaye d'Hautmont qu'il avait fondée auparavant, tandis que Waudru, conseillée par saint Ghislain (son confesseur), fonda un oratoire sur une colline : c'est autour de cet oratoire, devenu abbaye bénédictine par la suite, que se développera la ville de Mons.
Vers le milieu du XIIe siècle, l'abbaye deviendra un chapitre noble féminin.
La châsse de sainte Waudru (1887), représentée au centre avec Aldetrude et Madelberte
Par Napoleon Vier, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1861733
À sa mort, la vox populi déclara Waudru sainte.
Aye, une cousine, lui succéda à la tête de la communauté féminine, l'abbaye étant mixte à l'origine.
Ce n'est qu'en 1039 que l'Église officialisa la canonisation par l'intermédiaire de l'évêque de Cambrai.
Sa cousine et successeur sera, elle aussi, canonisée.
Iconographie
Waudru est traditionnellement représentée accompagnée de ses deux filles qu'elle protège de son manteau.
Légende
Waudru de Mons à Hautmont
Par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=7671142
De nombreuses légendes relatent que des souterrains percent le sous-sol de la région, du beffroi de Mons au Mont Panisel (une colline au sud-est de Mons), comme de Mons à Saint-Ghislain, appelée Ursidongus à l'époque de Waudru.
L'une de ces légendes raconte que Waudru et Ghislain étaient amants et que pour se retrouver, ils effectuaient le trajet dans un de ces souterrains, se rencontrant à peu près à mi-chemin.
Ghislain lui demandait alors si elle voulait « commettre le péché de chair », ce à quoi Waudru aurait répondu « Quare non ? » (Pourquoi pas ? en français). « Quare non » serait à l'origine du nom de Quaregnon, commune située entre Mons et Saint-Ghislain.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Waudru_de_Mons
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