Saints Pierre, Denise, Christine, André
et Paul de Troas († env. 251)
Au temps de la persécution de Dèce, Pierre, un jeune chrétien de Lampsaque (Hellespont) au cœur généreux et à la foi ardente, fut arrêté et traduit devant le gouverneur d'Abidos (2).
Comme
celui-ci le sommait de sacrifier à Aphrodite, Pierre répondit offusqué
que jamais il n'adorerait une vile prostituée, car l'adoration et la
louange doivent être adressées au seul vrai Dieu.
A ces paroles le magistrat le fit étendre sur une roue et attacher avec des chaînes.
Des
pièces de bois furent disposées tout autour, de sorte que, dans le
mouvement de la roue, elles devaient heurter les membres du Saint et lui
briser les os.
Plus
la torture était cruelle, plus l'athlète du Christ montrait de courage
et, avec un sourire de pitié pour ses persécuteurs, il rendait grâce au
Christ qui lui accordait une telle endurance.
Se voyant vaincu par la patience du Martyr, le gouverneur le fit finalement décapiter.
Il se rendit ensuite à Troade, accompagné d'une brillante escorte (3).
On
lui amena trois chrétiens : André, Paul et Nicomaque. Nicomaque se
confessa à haute voix Chrétien avec une téméraire assurance, mais il ne
put résister à la torture et renia.
A peine eut-il sacrifié qu'abandonné par Dieu, il devint la proie du
démon et, pris d'une crise furieuse, il rendit l'âme misérablement.
Dans
l'assistance, une jeune fille de seize ans, Denise, s'écria alors : «
Ah misérable ! comment pour une heure de vie as-tu pu attirer sur toi
les peines éternelles que nul ne peut décrire ? »
Aussitôt
interpellée et conduite devant le gouverneur, elle se déclara
Chrétienne et, se montrant inflexible devant les menaces, elle fut
livrée aux mains de deux débauchés.
Alors que depuis de longues heures ces derniers essayaient de triompher
de sa pudeur, l'Ange gardien de la jeune vierge apparut, sous la forme
d'un être resplendissant qui terrassa les impudents de terreur, et se
jetant aux pieds de la Sainte, ils la supplièrent d'intercéder pour eux.
Au
matin, la foule rassemblée devant le palais et excitée par les prêtres
d'Artémis, réclama à grands cris qu'on lui livrât André et Paul.
Comme ils refusaient de sacrifier à la déesse, ils furent frappés de verges, puis livrés au peuple pour être lapidés.
Avertie
par le tumulte, Denise s'échappa de sa prison, se précipita jusqu'au
lieu de l'exécution et se jeta en larmes sur les corps expirants des
Martyrs, en disant : « Afin de pouvoir vivre avec vous dans le ciel, je
veux mourir avec vous sur la terre ! »
Arrachée
de force à ses compagnons, sur l'ordre du tyran qui ne voulait pas
satisfaire son vœu, elle fut conduite en un autre lieu pour y être
décapitée.
1).
Le Synaxaire donnant une version incomplète et peu satisfaisante de la
Passion de ces Martyrs, nous résumons ici les Actes latins de Pierre,
André, Paul, et Denise. Ce groupe de Martyrs est commémoré par le
Martyrologe Syriaque (IV' s.) et le Martyrologe Hiéronymien, au 15 mai.
2). Dèce ou Dacnos dans le Synaxaire ; Optimus, proconsul d'Asie dans les Actes latins.
3. Dans le Synaxaire, Paul et André sont des soldats, originaires de Mésopotamie, qui se rendent à Athènes avec le gouverneur et sont commis à la garde de la jeune et belle vierge Christine. Attirés par sa beauté, ils voulurent abuser d'elle, mais furent en définitive amenés à la foi par les exhortations de la Sainte. Ils furent aussitôt condamnés à la lapidation, et Christine fut décapitée après s'être précipitée sur leurs corps.
4). D'où la confusion des noms, entre Denise et Christine, dans le Synaxaire.
2). Dèce ou Dacnos dans le Synaxaire ; Optimus, proconsul d'Asie dans les Actes latins.
3. Dans le Synaxaire, Paul et André sont des soldats, originaires de Mésopotamie, qui se rendent à Athènes avec le gouverneur et sont commis à la garde de la jeune et belle vierge Christine. Attirés par sa beauté, ils voulurent abuser d'elle, mais furent en définitive amenés à la foi par les exhortations de la Sainte. Ils furent aussitôt condamnés à la lapidation, et Christine fut décapitée après s'être précipitée sur leurs corps.
4). D'où la confusion des noms, entre Denise et Christine, dans le Synaxaire.
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