Sœurs de Notre-Dame de Namur
Les Sœurs de Notre-Dame de Namur [SND] forment une congrégation religieuse catholique de droit pontifical fondée à Amiens (France) en 1804 par Julie Billiart (1751 - 1816) et quelques compagnes rescapées de la Terreur.
La congrégation fut approuvée par l’évêque de Namur (Belgique) en 1818.
Les religieuses se consacrent à l'éducation religieuse et l'enseignement des jeunes filles pauvres.
Origine et Fondation
En 1786, un premier essai de former un petit groupe religieux échoua. Julie Billiart et sa fidèle amie et compagne, Françoise Blin de Bourdon, firent une nouvelle tentative en 1803, prenant en charge 8 pauvres orphelins.
Julie Billiart avait été miraculeusement guérie d'une paralysie l'ayant clouée au lit pendant 22 ans.
Elles
eurent le soutien de l’évêque d’Amiens qui reçut en 1804 leur
profession religieuse de chasteté, avec la promesse de se consacrer à
l’éducation de la jeunesse.
Une règle provisoire fut préparée par Joseph Varin pour le nouveau groupe (quelques compagnes s’étaient jointes aux deux fondatrices).
En 1806 la congrégation est déjà reconnue par les autorités françaises comme ‘association religieuse enseignante’.
Caractéristiques
La
congrégation a des aspects radicalement neufs que Julie Billiart a de
la peine à maintenir face à l’opposition des autorités ecclésiastiques.
Ainsi :
- Pas de différences entre les sœurs de chœur (‘professes’) et les sœurs converses. Toutes sont en charge du bien de la communauté : même statut pour toutes et égalité entre elles (influence des idéaux de la révolution française ?)
- Le gouvernement est centralisé sous la direction d’une supérieure générale, garantissant ainsi la mobilité des religieuses qui ne sont pas attachées à un couvent ou un lieu particulier.
- Priorité de l’éducation des pauvres, sans que ce soit cependant un travail exclusif.
Dès
sa fondation la congrégation est fortement engagée dans le travail
d’éducation féminine. Tous les domaines de l’éducation : de l’école
élémentaire à l’enseignement universitaire, en passant par la formation
des adultes. La formation académique des religieuses est orientée dans
ce sens.
Développement et histoire
Premier conflit
L’évêque
d’Amiens s’oppose à des fondations hors de son diocèse. Les sœurs
préfèrent quitter Amiens que perdre leur liberté d’aller là où les
besoins sont plus grands.
Elles quittent la France en 1809 et sont reçues par l'évêque de Namur :
Mgr Joseph Pisani de la Gaude leur donne en 1818 son approbation canonique. C'est de Namur que la congrégation s'étendra sur tous les continents.
Consolidation
A
la mort de la fondatrice, Julie Billiart (en 1816), la congrégation
compte 19 maisons en France et Belgique. La cofondatrice, Françoise Blin
de Bourdon, prend la relève et assure le gouvernement de 1816 à 1838 ;
elle élabore les règles de l’institut.
Missions outremer
Avec Ignacia Goethals, supérieure générale de 1838 à 1842, commencent les missions aux Etats-Unis : Cincinnati d’abord (1840) puis en Oregon (1844).
En
Angleterre en 1845 et au Guatemala en 1859. La septième supérieure
générale ouvre les missions africaines : au Congo belge (1894) et
Rhodésie (1899 ; maintenant Zimbabwe).
L’expansion continuera sans ralentir au XXe siècle : au Japon en 1924 et en Chine en 1929.
D’autres
fondations sont faites plus tard au Nigeria, au Brésil et au Pérou. En
Italie, les sœurs ouvrent une école dans un quartier pauvre de Rome en
1931.
Aujourd’hui
En
2007, les Sœurs de Notre-Dame de Namur sont 1781, et la congrégation
dirige 628 couvents et institutions éducatives reparties sur tous les
continents. Leur présence est surtout active en Afrique (République
démocratique du Congo, Kenya, Nigéria, Afrique du Sud, Zimbabwe) et Amérique États-Unis (dans 28 états) , Brésil, Mexique, Nicaragua, Pérou.
Inspiration de Julie Billiart
La
nouveauté et l’originalité de l’engagement religieux et éducatif de
Julie Billiart en inspira d’autres et donna ainsi naissance à d’autres
congrégations religieuses.
- En 1818, à la demande de Mathias Wolf, Françoise Blin de Bourdon (deuxième supérieure générale) forma à la vie religieuse 6 jeunes filles néerlandaises.
- Cela donna naissance à la congrégation des Sœurs de Notre-Dame d’Amersfoort [SND] (472 religieuses), qui elle même donna naissance aux Congrégations de Jésus, Marie et Joseph [SJMJ] (1840, à 's-Hertogenbosch ; 1384 religieuses) et de Notre-Dame de Coesfeld (1850, à Coesfeld, Allemagne).
- Dans les années 1950 Les religieuses SND formèrent également deux congrégations africaines de droit diocésain : les sœurs de Saint-Vincent de Paul (à Zèle, Congo) et les sœurs de Sainte-Marie de Kisantu (Congo).
Le site internet : http://users.skynet.be/chri/
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