Agrippa II
Agrippa II (27/28 - 93 ou 101) est le fils d'Agrippa Ier, lui-même petit-fils d'Hérode le Grand.
L'empereur Claude le nomme roi de Chalcis en 48.
Vers
53-54, il reçoit aussi les anciennes tétrarchies d'Hérode Philippe et
de Lysanias, mais il est dépossédé du territoire de Chalcis.
Néron lui donne par la suite une partie de la Pérée et de la Galilée.
Il aide les romains à réprimer la Grande révolte juive de 66-70 jusqu'à
la prise de Jérusalem et la destruction de son Temple (70).
Toutefois, Agrippa ne joue qu'un rôle secondaire dans les événements de son règne.
Il
n'y assiste le plus souvent qu'en spectateur et ses tentatives
d'influer sur le cours des événements demeurent infructueuses.
Il est le dernier roi des dynasties hérodienne et hasmonéenne.
Il est parfois aussi appelé Hérode Agrippa II.
Éléments de biographie
Origines
Agrippa II est né en 27/28 et descend des dynasties Hérodienne et Hasmonéenne, par son père Hérode Agrippa Ier et par sa mère Cypros.
Celle-ci
est une fille de Phasaël, frère d'Hérode le Grand, et de Salampsio, une
des filles d'Hérode le Grand et de Mariamne l'Hasmonéenne.
Le père d'Agrippa II est lui-même fils d'Hérode le Grand et de Mariamne l'Hasmonéenne.
Agrippa a trois sœurs plus jeunes que lui Bérénice (née vers 28), Mariamne (née vers 34) et Drusilla (née vers 38).
Un frère, Drusus est mort alors qu'il n'était qu'un enfant.
Comme c'était fréquent pour les enfants des rois clients, le jeune Agrippa est élevé à la cour impériale.
Il
a seize-dix sept ans et se trouve à Rome lorsque son père meurt
brusquement vers 44, peut-être empoisonné par le légat de Syrie Marsus.
Il
est alors jugé trop jeune pour lui succéder et
l'empereur Claude nomme Cuspius Fadus commeprocurateur de Judée qui
redevient une province romaine.
La nomination des prêtres et le contrôle du Temple de Jérusalem reviennent alors à son oncle Hérode de Chalcis.
C'est également ce dernier qui devient l’intermédiaire privilégié entre les Juifs et les romains jusqu'à sa propre mort.
Roi
Agrippa II doit attendre la mort de son oncle Hérode (48) pour lui succéder comme roi de Chalcis (Liban).
Il reçoit aussi l'administration du Temple de Jérusalem et le pouvoir de désigner les grand-prêtres.
Sous
les gouvernorats de Fadus (44 -45), puis de Tibère Alexandre (46
-48) et de Cumanus (48 - 52), plusieurs émeutes et affrontements
violents se produisent en Judée,Samarie et Galilée, durement réprimés
par les romains.
À deux reprises l'empereur Claude doit se prononcer directement pour rendre un arbitrage.
À chaque fois l'empereur consulte Agrippa qui réside à Rome et suit ses conseils.
Agrippa reçoit alors (53) les anciennes tétrarchies de Philippe le Tétrarque et de Lysanias.
« L'empereur Claude « donna
à Agrippa la tétrarchie de Philippe et la Batanée, en y ajoutant
la Trachonitideet Abila, c'est-à-dire la tétrarchie de Lysanias, mais il
lui enleva Chalcis qu'il avait gouvernée pendant quatre ans ». »
L'année qui suit son accession au trône, Néron procède à des redistributions de territoires.
L'empereur
donne le territoire de Chalcis à Aristobule, le cousin d'Agrippa, qui
devient donc roi de Chalcis comme l'avait été son père ainsi que roi
de Petite Arménie.
Agrippa
reçoit à ce moment là (55), une partie de la Pérée et de la Galilée :
les villes de Tibériade et Tarichée en Galilée et la ville de « Julias
en Pérée et quatorze bourgs situés dans son voisinage. ».
Bérénice et mariages de ses sœurs
On ne sait rien de l'épouse d'Agrippa II, c'est sa sœur Bérénice, à nouveau veuve en 48, qui joue le rôle de reine à ses côtés.
À
cause des rumeurs d'inceste entre lui et sa sœur qui circulent à leur
sujet, Bérénice propose àPolemon II, roi client du Pont et
de Cilicie (sud de la Turquie), de l'épouser.
Polémon accepte car Bérénice a le statut de reine et surtout d'après Flavius Josèphe, parce qu'elle est très riche.
Des deux côtés, il ne s'agit que d'une alliance pour accroître leur pouvoir.
Polémon fait toutefois une concession de taille, il se convertit aujudaïsme et se fait circoncire (54).
Mais très vite, Bérénice l'abandonne pour revenir aux côtés de son frère.
Vers 53, Agrippa II, alors encore roi de Chalcis, donne sa sœur Mariamme à Archélaüs, fils d'Helcias, auquel son père Agrippa Ier l'avait fiancée. De ce mariage naîtra une fille nommée Bérénice. »
Au
moment où Bérénice quitte son mari Polémon, sa sœur « Mariamne, après
avoir quitté Archelaüs, s'unit à Démétrius, le premier des Juifs
d'Alexandrie par la naissance et la fortune, qui était alors Alabarque »
de la ville. Un peu comme si la sœur cadette essayait d'égaler son
aînée, le premier mari de Bérénice, Marcus Alexander était aussi
Alabarque.
Vers 49/50, Drusilla avec l'accord de son frère Agrippa, a cassé l'engagement qui avait été pris par Agrippa Ier à l'égard d'Antiochus Épiphane de Commagène, car celui-ci refusait de se faire circoncire.
En 53, elle s'est alors mariée à Aziz d'Émèse, à la condition posée par Agrippa II qu'il se fasse circoncire.
« Extrêmement
belle, Drusilla ne tarde pas à séduire Antonius Felix selon Flavius
Josèphe. » , Celui-ci est le frère de Pallas et comme ce dernier
un affranchi d'Antonia Minor, devenu procurateur romain de Judée, dont
il prend le nom (Flavius Josèphe en l'appelant Claudius Felix le
considère comme affranchi de Claude). « Mais Félix n'a pas à subir
la circoncision ; c'est Drusilla qui renie sa religion. » Drusilla s'est
enfuie avec lui et l'a épousé quelque temps plus tard. Ces événements
ont fait scandale à l'époque.
Pour Christian-Georges
Schwentzel, « tous ces mariages résultent d'une même stratégie
matrimoniale d'ensemble qui consiste à trouver l'époux le plus riche et
le plus puissant.
Selon Flavius Josèphe, les trois sœurs d'Agrippa II auraient
sans cesse été en concurrence et Bérénice aurait été particulièrement
jalouse de Drusilla lors de l'union de celle-ci avec Félix. »
Sa sœur Bérénice joue un rôle important dans la propagande d'Agrippa II.
Elle
semble jouir d'une certaine popularité que son frère ne manque pas
d'exploiter à son profit, surtout que lui semble plutôt méprisé de ses
compatriotes.
Bérénice accompagne son frère dans ses déplacements importants.
Arrestation de Paul de Tarse à Jérusalem
Dans
les Actes des Apôtres, il est rapporté que lors de son dernier séjour
à Jérusalem en 58, Paul a été accueilli très froidement par Jacques le
Juste, le « frère du Seigneur » et chef de la communauté des nazôréens,
ainsi que par les anciens.
Ceux-ci
lui font savoir que, selon des rumeurs, il a enseigné aux juifs de
la diaspora l'« apostasie » vis-à-vis de « Moïse », c'est-à-dire le
refus de la circoncision de leurs enfants et l'abandon des règles
alimentaires juives.
Une
« rumeur » confirmée par le contenu de ses épîtres, telles qu'elles
figurent dans le Nouveau testament. Jacques et les anciens suggèrent à
Paul un expédient qui doit montrer aux fidèles son attachement à la Loi,
il doit entamer son vœu de naziréat et payer les frais pour quatre
autres frères qui ont fait le même vœu.
Puis, ils lui citent les clauses du « décret apostolique » émis pour les chrétiens d'origine païenne, que Paul n'a pas remplies.
Un
mouvement de contestation houleux, soulevé par des juifs
d'Asie entraîne l'arrestation de Paul alors qu'il se trouve dans
le Temple.
Paul
est accusé d'avoir fait pénétrer un « païen », Trophime d'Éphèse, dans
la partie du Temple où ceux-ci sont interdits sous peine de
mort. « Apparemment, Jacques et les anciens ne font rien pour lui venir
en aide, ni pour lui éviter son transfert à Césarée » puis plus tard
à Rome.
Selon Simon
Claude Mimouni, cet incident montre un certain durcissement du groupe
de Jacques le Juste en matière d'observance, probablement lié à la crise
provoquée par les Zélotes, qui aboutira en 66 « à une révolte armée des
Juifs contre les Romains ».
Paul comparait devant Antonius Félix, alors que le grand-prêtre Ananias de Zébédée, soutient l'accusation contre lui.
Toutefois Felix ne statue pas sur son cas et le maintient en prison à Césarée.
Pour
décider du sort de Paul, Porcius Festusorganise en 60 une autre
comparution devant lui, en y associant Agrippa II et sa sœur Bérénice.
Selon le récit des Actes des Apôtres cité
par Schwentzel, Bérénice « fait son entrée en grande pompe dans la
salle d'audience où elle siège aux côtés d'Agrippa II, lors de la
comparution de Paul de Tarse à Césarée. Après le procès, elle participe à
la délibération entre le roi et le gouverneur Porcius Festus (procurateur de Judée de 60 à 62). »
Ayant fait « appel à César » en tant que citoyen romain, Paul est renvoyé à Rome pour y être jugé. (Actes 25-26)
La situation en Judée
Lorsqu'il est nommé procurateur de Judée en 60, Porcius Festus hérite des problèmes rencontrés par son prédécesseur.
En dépit de ses efforts, « la confusion et l'insécurité règnent toujours en Judée.
Outre
le fort sentiment anti-romain qui pousse les Juifs à se révolter contre
l'occupant, c'est aussi une guerre civile qui couve entre les
différentes factions juives. »
En
raison de l'insécurité, chaque groupe prend les armes, les
personnalités des différents partis s'entourent de gardes du corps et
chacune des quatre familles de grand-prêtre possède sa propre bande
armée.
Les
troubles entre Juifs et Samaritains renaissent sur le statut des Juifs
à Césarée. Régulièrement, entre les populations juive et grecque de la
ville on passe des insultes aux jets de pierres et parfois à des
affrontement plus importants.
Lorsque Néron décide
que Césarée est une ville grecque — ce qui a pour effet de déchoir du
droit de citoyenneté les Juifs de la ville, qui faisaient d'eux les
égaux des Grecs — les affrontements reprennent de plus belle.
Ce
sont alors tous les juifs, non seulement ceux de Palestine, mais aussi
ceux de la diaspora, qui vivent cette décision comme une profonde
injustice qui accroît un peu plus « la souillure » que les païens font
subir à la terre d'Israël.
Malgré
la répression que les forces de Festus et de ses successeurs exercent,
les affrontements sur cette question se poursuivront jusqu'au
déclenchement de la grande révolte juive en 66.
Sous le gouvernorat de Festus, les querelles n'épargnent même pas l'administration du Temple.
En
59 Agrippa a désigné Ishmael ben Phabi comme grand-prêtre pour
remplacer Ananias de Zébédée, qui avait été nommé par son oncle Hérode de
Chalcis.
Fait exceptionnel, le choix est contesté par les prêtres de moindre importance et les lévites.
Les
causes du conflit semblent principalement économiques et concerner la
perception des dîmes. « Le grand prêtre envoie ses hommes de main piller
les granges des lévites pour y dérober les grains de blé contestés. »
Même
si les légions romaines ont réussit à les réduire, des bandes
de Zélotes, que Flavius Josèphe appelle des « brigands », contrôlent
encore certaines zones reculées de la province et font régulièrement des
incursions dans des zones plus riches.
« Les
conflits qui secouent la Judée sont donc multiples: Grecs contre Juifs,
Juifs contre Romains, haut clergé juif contre prêtres
ordinaires, Sadducéens et Pharisiens contre chrétiens. »
Dans
ce contexte compliqué, Agrippa provoque un inutile regain de tension,
lorsqu'au sommet de son palais de Jérusalem, il se fait emménager un
somptueux appartement, d'où il observe souvent ce qui se passe dans
le Temple. Les juifs indignés et le grand prêtre Ishmaël font alors
édifier un haut mur pour préserver le sanctuaire du regard d'Agrippa,
mais ce dernier ordonne qu'il soit abattu. Ishmael ben Phabi qui a
pourtant été nommé par le roi, se rend alors à Rome, à la tête d'une
délégation pour demander l'arbitrage de l'empereur. Néron désavoue alors
Agrippa, mais probablement à sa demande, il empêche le grand-prêtre de
retourner en Judée. Agrippa ne peut faire autrement que se soumettre à
la décision impériale. Il nomme Joseph Kabi, fils de Simon comme nouveau
grand prêtre, « mais son crédit auprès des Juifs est devenu quasiment
nul. »
Exécution de Jacques, le frère de Jésus
En
62, le procurateur de Judée Porcius Festus meurt. Lucceius Albinus, le
nouveau procurateur met quelque temps pour arriver à Jérusalem.
Agrippa II démet alors le grand-prêtre Joseph Kabi et nomme Ananius ben Anân (le beau-frère de Joseph Caïphe) pour le remplacer.
Alors
qu'Albinus est sur la route d'Alexandrie à Jérusalem, le nouveau grand
prêtre profite de ce vide pour faire arrêter Jacques le Juste, le frère
de Jésus, qui dirige le mouvement nazôréen héritier du mouvement fondé
par Jésus.
Selon l'auteur chrétien du IIe siècle Hégésippe, cité par Eusèbe de Césarée, Ananius demande à Jacques de désavouer les messianistes (chrétiens), désignant probablement ainsi les Zélotes qui sont de plus en plus actifs.
Jacques
refuse et Anan saisi un prétexte, peut-être une invocation de Dieu dans
son discours, pour le faire condamner à mort, en disant qu'il a violé
la loi (Torah). Jacques est alors exécuté par lapidation et achevé à
coups de bâton de foulon selon Hégésippe.
L'exécution
de « Jacques, frère de Jésus, appelé Christ » est mentionnée
« par Flavius Josèphe, mais aussi par de nombreuses sources chrétiennes
transmises par Eusèbe de Césarée ou indépendantes de lui, notamment les Ascensions de Jacques —
texte de provenance ébionite transmis dans les Reconnaissances — ,
où Paul, désigné par l'expression « homme ennemi », joue un rôle
important dans la mort de Jacques. »
Selon Simon
Claude Mimouni, « Ananius, qui appartient au courant Sadducéen, a sans
doute pensé rendre service à Rome en supprimant Jacques, car il a dû
estimer qu'il est alors sous influence des Zélotes — son initiative a
été mal appréciée, et lui a valu d'être destitué de sa charge de grand
prêtre » à la demande du nouveau procurateur romain sitôt entré en
fonction.
Pierre-Antoine
Bernheim se pose la question : « Qui était donc Jacques », dans la
société de Jérusalem ? En effet, pour que cette exécution provoque le
renvoi du Grand-Prêtre qui venait à peine d'être nommé, il faut que
Jacques ait été un personnage considérable.
« L'exécution
de Jacques montre l'influence du mouvement nazôréen à cette époque, et
sa perception comme un danger par les autorités du Temple de
Jérusalem qui sont saducéennes. » Robert H. Eisenman note que le
changement de grand-prêtre par Agrippa, dans cette période de vacance du
pouvoir romain, est immédiatement suivi par l'arrestation de Jacques et
de quelques un de ses partisans. Il en conclu qu'Agrippa a
probablement « saisi la première opportunité après l'affaire du mur
du Temple pour se débarrasser de Jacques. »
Agrippa
ne peut pas faire autrement que de céder à l'injonction du nouveau
procurateur romain. Peu après l'arrivée de ce dernier, il démet donc
Anan et désigne Jésus, fils de Damnaios pour le remplacer.
La révolte de 66 - 70
Agrippa
est absent et se trouve à Alexandrie lors de la répression qui va être
le déclencheur de la révolte (printemps 66). Gessius Florus envoie des
hommes prélever dix-sept Talents dans le trésor du Temple « prétextant le
service de l'empereur » dit Flavius Josèphe.
Les
Juifs protestent et insultent le procurateur qui réagit en faisant
arrêter trois-mille six cents manifestants selon Josèphe, qui exagère
peut-être.
Nombre
d'entre-eux sont flagellés puis crucifiés. Parmi eux des femmes et
surtout des citoyens romains appartenant à l'ordre équestre, ce qui
viole l'usage romain qui veut que les citoyens romains relèvent de la
justice impériale.
Présente
à Jérusalem, Bérénice, la sœur d'Agrippa « intervient au péril de sa
vie auprès du procurateur de Judée, Gessius Florus. »
Elle
vient elle-même devant le tribunal du procurateur, pieds nus comme une
suppliante, alors que les soldats romains ne ralentissent en rien leur
action du fait de sa présence, mais rien n'y fait.
Lorsqu'il arrive à Jérusalem Agrippa a une toute autre attitude.
Dans
un premier temps il parvient à convaincre certaines autorités de
l'aider à collecter dans la région de Jérusalem les impôts qui n'étaient
pas payés.
Puis
dans un second discours, il invite la population de Jérusalem à obéir à
Gessius Florus, en faisant confiance à l'arbitrage de l'empereur.
Il
est immédiatement conspué par la foule, qui se rappelle les morts et
les exactions commises, des pierres volent même dans sa direction.
Il
est contraint de quitter précipitamment Jérusalem et sa sœur
l'accompagne. « La cohorte romaine laissée par Florus se retrouve
assiégée à l'intérieur des tours des murailles de la ville. »
Agrippa
tente alors d'enrayer la révolte en envoyant, 2000 archers à cheval
commandés par Philippe, fils de Joachim, pour s'opposer à la sédition.
Agrippa aide les Romains pendant la Grande révolte juive. Durant la campagne en Galilée (67-68), il est présent aux côtés de Vespasien et Titus à la tête de troupes auxiliaires.
C'est probablement à cette occasion que Titus se lie avec Bérénice.
Agrippa tente une médiation lors du siège de Gamala.
Celle-ci est totalement infructueuse et il est même blessé par un frondeur alors qu'il s'adresse aux assiégés.
Il
est présent avec son armée lors du siège de Jérusalem (69-70), la chute
de la ville et la destruction duTemple de Jérusalem (70).
À
la demande de Bérénice, après la reconquête de la Galilée par les
romains, Agrippa protège Juste de Tibériade dont Vespasien réclame
l'exécution, pour son engagement aux côtés des révoltés juifs.
Bérénice
obtient alors de son frère que celui-ci en fasse son secrétaire pour le
mettre à l'abri. Selon son ennemi Flavius Josèphe, il s'en séparera peu
après.
Selon Christian-Georges Schwentzel, Agrippa ne joue qu'un rôle secondaire dans les événements de son règne.
Il n'y assiste le plus souvent qu'en spectateur et ses tentatives d'influer sur le cours des événements demeurent infructueuses.
Fin de règne
Agrippa vient à Rome avec sa sœur Bérénice vers 75.
À la suite de ce voyage à caractère officiel, Bérénice s'installe au palais où elle vit maritalement avec Titus.
Toutefois
en 79, quand Titus devient empereur après la mort de son
père Vespasien, il demande à Bérénice de quitter Rome et elle retourne
auprès de son frère en Galilée.
Selon Flavius Josèphe, Agrippa et lui entretiennent alors une correspondance régulière.
Le roi lui aurait « envoyé soixante et deux lettres qui rendent témoignage de la vérité des choses qu['il a] rapportées. »
Jusqu'à la découverte d'une inscription, il y avait consensus pour estimer qu'Agrippa II était mort en 93/94.
Depuis
la découverte de l'épitaphe d'un soldat dans le Hauran qui indique
indirectement qu'Agrippa est mort sous Trajan, certains historiens
reprennent l'indication de Photios Ier de Constantinople qui cite Juste
de Tibériade et situent sa disparition en 101 ap. J.-C. troisième année
du règne de Trajan.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire