Bienheureux Pacifique († 1230)

Bienheureux Pacifique († 1230)
Compagnon de saint François d'Assise


Bienheureux Pacifique. Compagnon de saint François d'Assise († 1230)
Saint François prêchant, Basilique Sainte-Marie-des-Anges d'Assise 


Frère Pacifique de la Marche (1230)

Frère mineur, compagnon de Saint François, premier provincial de France, poète ou musicien, peut-être co-auteur du Cantique de frère Soleil de François d’Assise.

 

Sa Vie 

On ignore la date de sa naissance, mais il est presque certain qu’il était originaire de la Marche d’Ancône, d’après le récit de la Compilation d’Assise (Vision des trônes à Bovara, CA 65 – [LP 23]).
Peut-être est-il né à San Severino. C’est là qu’il rencontra François d’Assise, dans le monastère où résidait une de ses parentes.
Quelques auteurs le font naître à Lisciano, près d’Ascoli Piceno.
Il semble que le nom de Guillaume Divini qu’on lui a attribué plus tard, ne soit qu’une réminiscence de l’existence d’un autre poète appelé Pacifique Divini, mais d’une autre époque.
On ne connaît frère Pacifique qu’à partir du récit de sa conversion et son entrée dans la fraternité franciscaine (2 Cel 106).
Cet épisode est daté avec quelque vraisemblance de 1212 ou 1214.
Il y est raconté qu’avant sa conversion, Pacifique était poète et chansonnier et avait été couronné par l’empereur comme « roi des vers ».
Pendant que François prêchait, Pacifique eut une vision qui le détermina à changer de vie.
François l’accueille dans la fraternité et lui donne le nom de frère Pacifique.
A partir de ce moment, il accompagne François en divers lieux, jusqu’ à son envoi en mission en France, comme ministre provincial, lors du chapitre de la Pentecôte, en 1217.
Il établit une première fraternité à Vézelay, puis une autre à Paris (1217 ou 1219).
D’autres fraternités durent être établies en France.
Lens, dans l’ancienne province d’Artois, revendique d’avoir été fondée par le frère Pacifique.
Ce n’est pas impossible, mais plus tard, car vers 1223, il quitte la France pour l’Italie.
De 1226 à 1228, il est nommé visiteur des clarisses, et fut probablement proche de François jusqu’à la mort de celui-ci.
Cela ressort de la Compilation d’Assise (CA 83, [LP 43) qui raconte que François envoya chercher le fr. Pacifique pour qu’il chante le Cantique de frère Soleil et les Louanges de Dieu, pour accompagner la prédication des frères.
On ignore les événements de la vie de Pacifique qui ont suivi cette mission itinérante.
On pense généralement qu’il serait revenu en France, car le couvent de Lens revendiquait d’avoir été fondé par lui, et conservait une dalle funéraire, non datée, avec l’inscription en latin :
« Sous cette pierre sont conservés les ossements du Bienheureux Pacifique de l’Ordre des Mineurs, qui fut le premier ministre provincial de France ».
C’est pourquoi les diocèses de Lille et de Cambrai célèbrent la fête du frère Pacifique, le 10 juillet.
Cependant on ne peut affirmer cela sans quelques doutes, du fait que l’on connaît la mention de deux autres pierres tombales : l’une à Venise, selon le témoignage de Rodolphe de Venise, rapporté par Luc Wadding ; l’autre se trouvait devant l’autel de l’église des Frères mineurs de Vézelay-La Cordelle, jusque vers 1790, et ensuite fut identifiée dans le jardin d’un habitant d’Asquins sous Vézelay, à la fin du 19e siècle.
Mais il s’agissait peut-être d’un simple cénotaphe pour commémorer le fondateur du couvent.
La date de sa mort est donc ignorée, mais on peut vraisemblablement la situer entre 1230-1238.








 

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