Ordre de Saint-Jean de Jérusalem
L'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte, telle est l'appellation complète de l'ordre (catholique) connus généralement comme ordre de Saint-Jean de Jérusalem, mais aussi sous le nom d'ordre de l'Hôpital, d'ordre Hospitalier ou plus simplement les Hospitaliers et en latin : Ordo Hospitalis sancti Johannis Ierosolimitani.
Son origine remonterait au XIe siècle
dans l'installation de marchands amalfitains à Jérusalem puis dans la
création d'hôpitaux en Terre sainte (d'où le nom d'Hospitalier).
À
l'image des Templiers, il devient militaire en plus d'être hospitalier
pour défendre d'abord les pèlerins malades dans les hôpitaux de l'ordre
puis ensuite combattre les sarrasins.
Après son expulsion de Terre sainte, l'ordre s'installera à Chypre avant de conquérir l'île de Rhodes.
L'Ordre devient alors une puissance maritime pour continuer à être le rempart des chrétiens contre les sarrasins.
Expulsé une nouvelle fois, l'ordre deviendra Prince de Malte par le plaisir de Charles Quint.
Avec
ses chevaliers, l'ordre se transforme en une puissance souveraine qui
prend de plus en plus de place en Méditerranée centrale.
Le général Bonaparte expulsera le grand maître et les chevaliers de l'île de Malte au nom de la République française.
À la suite de cette expulsion, l'ordre se place sous la protection de Paul Ier de Russie.
À la mort de celui-ci, s'en suit une période noire pour l'ordre jusqu'à son renouveau.
C'est
sous le nom d'ordre de Malte que l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem
devient l'un des organismes humanitaires les plus actifs mais plus tellement religieux et absolument plus militaire.
Ordre de Saint-Jean de Jérusalem en Terre sainte
L’ordre a son origine au monastère Sainte-Marie-Latine, fondé à Jérusalem au milieu du XIe siècle par des marchands amalfitains. Le supérieur, Frère Gérard dit Gérard Tenque, crée vers 1080, à côté du monastère, une nouvelle « hostellerie » (ou hospice) et une église dédié à Jean le Baptiste.
Son rôle est d’accueillir et de soigner les chrétiens venus accomplir un pèlerinage en Terre sainte.
Jérusalem est, à cette époque, sous domination musulmane.
Lors de la première Croisade
en 1099, Jérusalem passe sous domination chrétienne. Le bienheureux
Gérard demande la reconnaissance de son « hostellerie » comme ordre
monastique.
Le
pape Pascal II promulgue une bulle en ce sens le 15 février 1113. La
confrérie de l'Hôpital de Jérusalem devient ensuite un ordre militaire, à
l'image de celui des Templiers.
Comme
les Templiers, les Hospitaliers vont alors jouer un rôle de premier
plan sur l'échiquier politique du royaume de Jérusalem.
En 1137, ils reçoivent de Foulques Ier, roi de Jérusalem, la garde de la forteresse de Bath-Gibelin ; en 1142 celle du krak des Chevaliers.
Leur
structure militaire et leurs places fortes en font une armée très
efficace, même si elle n'hésite pas à s'ingérer dans la conduite du
royaume de Jérusalem
L'ordre suit les vicissitudes des États latins de Terre Sainte et leur recul progressif vers la côte.
Le
28 mai 1291, les croisés perdent Saint-Jean-d'Acre à l'issue d'une
bataille sanglante durant laquelle le grand maître hospitalier, Guillaume de Villiers, est grièvement blessé.
Les Templiers et les Hospitaliers, avec les dernières forces franques, sont alors obligés de quitter la Terre sainte.
Les Hospitaliers s'installent alors à Chypre.
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