Saint Narcisse de Gérone (4ème s)
Évêque et martyr à Gérone en Catalogne espagnole
avec son diacre
Selon la tradition qui tient de la légende, il prêcha l'Evangile dans le canton des Grisons en Suisse puis à Augsbourg.
Vers la fin de sa vie, il retourna à Girone et c'est là qu'il rendit le témoignage suprême du martyre.
Fête locale le 18 mars.
La légende des mouches de Saint Narcisse
Enfin
nous devons signaler, pour revenir sur notre bonne ville de Girona,
qu’il est permis d’y découvrir, dans l’église collégiale St. Félix
(dédiée à St. Félix l’Africain, et non au diacre de St. Narcisse), une
chapelle de Saint Narcisse, où ses restes sont conservés dans un
sarcophage (lequel se présentait à l’origine sous la forme d’une arca en
pierre avec un couvercle de bois) .
Située en face de la précédente, une seconde chapelle dite de Sainte Afra, en mémoire de la légendaire conversion de Sainte Afra d’Augsbourg par Saint Narcisse de Girona lors de son voyage en Germanie.
Puisque nous traitons du tombeau de Saint Narcisse il nous paraît nécessaire de relater, à titre d’information, une étrange légende qui court au sujet de cette sépulture.
Vers le XIII ème siècle, exactement en 1286, lorsqu’une troupe de soldats français conduite par Philippe le Hardi parvint dans la ville de Girona, et conquérante, pénétra dans l’église de Saint Félix, le sépulcre du saint se montra plus redoutable que n’avaient su le faire les Catalans eux-mêmes.
Un tourbillon noir informe, capable d’obscurcir tout le ciel, sortit en effet du tombeau et se jeta sur les soldats Français ainsi que sur leurs chevaux.
C’était une nuée de mouches d’une taille anormale et de diverses couleurs, purulentes, et venimeuses comme des taons, qui n’eurent d’autre joie que d’infecter de la peste plus de 40.000 hommes et 24.000 chevaux.
Terrifiés devant ce que l’on a appelé un « prodige » ou le « miracle des mouches de Saint Narcisse », les Français se replièrent, et les farouches Catalans, depuis, devant chaque nouveau danger invoquent « Saint Narcisse et ses mouches ».
Le « miracle » de l’apparition des mouches se reproduisit d’ailleurs en 1653, lors d’un second siège de Girona par les troupes françaises.
A cette occasion, les Gironais entreprirent d’aller chercher le sépulcre de Narcisse dans l’église collégiale de Saint Félix, de le hisser et de le fixer au sommet de la muraille de la ville.
Après quoi ils invoquèrent le saint, ce qui déclencha à nouveau l’apparition des mouches, qui décimèrent rapidement tous les chevaux des français.
Bernat
Boades, dans son « Llibre de fets d’armes de Catalunya » (« Livre de
faits d’armes de la Catalogne ») nous fait une description détaillée du
phénomène :
« Les Français profanèrent le sépulcre de
Sant Narcís, et du nez du saint sortirent des mouches bleues, blanches,
vertes, rouges et noires. Elles sont plus grosses qu’un gland, et elles
sont venimeuses. »
Les « mouches maléfiques » sont donc
bien une émanation pestilentielle du corps du saint, et non de son seul
tombeau, comme on aurait pu le penser auparavant.
Un
détail qui prend une résonnance toute paradoxale lorsque l’on sait que
le corps de Saint Narcisse était réputé s’être conservé « incorrompu »,
c’est-à-dire intact, non putréfié, pendant sept siècles, depuis son
martyre en 307 jusqu’au XI ème siècle, époque à laquelle son corps fut
retrouvé. Faut-il voir là le résultat d’un étrange rituel païen de
momification ou d’embaumement pratiqué sur son cadavre ?
Et pourtant, les mouches qui jaillissent du corps de Narcisse sont un éminent symbole de putréfaction et de corruption.
D’autant que leur aspect et leur férocité, pour le moins effrayants, excluent qu’elles puissent avoir une origine naturelle. Si rituel d’embaumement il y avait, ce procédé devait donc nécessairement intégrer une composante magique, au sens de « sorcellerie démoniaque ».
Narcisse de Gérone est un évêque du IIIe siècle, espagnol originaire de Gérone (d'après le Flos Sanctorum), ou scythe de la Gothie du sud de la Suède - Westrogothie ou Ostrogothie - (d'après le Cronicón de Liberato).
Toujours selon les sources, il devient prédicateur et visite avec son diacre Félix les Alpes, notamment les Grisons en Suisse, puis l'Allemagne.
Il se fixe à Augsbourg, où il convertit la prostituée Afre et d'autres femmes de même condition.
Enfin il part pour Gérone, ou revient dans sa ville natale, où il est martyrisé avec son diacre sur le lieu actuel de l'église Saint-Félix.
La date de leur exécution est liée à celle de saint Narcisse de Jérusalem, soit le 29 octobre, jour de sa fête.
Évêque et martyr
Narcisse de Gérone est arrivé avec son diacre Félix à Augsbourg, où il s'établit comme évêque. Là, il rencontra sainte Afre.
La légende raconte que lorsqu'il chercha un logement, il frappa à sa porte, alors qu'elle était prostituée païenne.
Accueillis tous deux, ils ont passé la nuit à converser et Afre et ses servantes (Digne, Eunomie et Eutropie) acceptèrent de se convertir au christianisme.
Le lendemain, cependant, le préfet romain, fort mécontent du fait, ordonna qu'Afre soit brûlée vive sur les rives de la rivière Lech à titre d'exemple.
À son retour d'Augsbourg fin 304, où il était depuis neuf ans, Narcisse s'installa à Gérone, également comme évêque.
Moins de trois ans plus tard, il a été tué, avec le diacre Félix, par un groupe de païens qui les ont attaqués.
Le miracle des mouches
Narcisse est connu pour le miracle des mouches qui constituent également son attribut iconographique.
En 1286, pendant le siège de Gérone par les troupes de Philippe II de Bourgogne, une multitude de mouches sortant du tombeau du saint attaqua les soldats bourguignons qui voulaient profaner son sépulcre et les fit fuir de la ville.
Cet épisode de la légende des mouches a été illustré par une toile du peintre catalan Antoni Viladomat (ca) au XVIIIe siècle, située dans la chapelle Saint André de la cathédrale Sainte-Marie de Gérone. Il en existe aussi une autre composée au XVIe siècle par le Maître de Saint Narcisse et visible à la cathédrale de Valence.
Sépulture de saint Narcisse dans la chapelle éponyme de la basilique Saint-Félix de Gérone
Par Richard Mortel from Riyadh, Saudi Arabia — Girona, Eglesia de Sant Feliu, 14th century (8), CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=69766743
Sépulture
L'ancien tombeau du saint a été conservé, il est l'œuvre de Jean de Tournai (es) réalisé en 1328, avec des reliefs gothiques en albâtre. Celui-ci remplaçait le tombeau dit des mouches qui avait été brisé par des Français en 1285. En 1782, l'évêque Thomas de Lorenzana fit construire une nouvelle chapelle dédiée au saint, où il installa un reliquaire en argent dans lequel il déposa son corps le 2 septembre 1792.
Durant la guerre civile espagnole, en août 1936, un examen officiel de ses restes a eu lieu, et son corps a été déclaré incorruptible.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Narcisse_de_G%C3%A9rone
Narcisse de Gérone est un évêque du IIIe siècle originaire de Gérone en Espagne.
Selon les sources, il devient prédicateur et visite avec son diacre Félix les Alpes et l'Allemagne.
Il se fixe à Augsbourg, où il convertit la prostituée Afre et d'autres femmes de même condition.
De retour à Gérone, il est martyrisé avec son diacre sur le lieu actuel de l'église de San Felix.
Le miracle des mouches
Narcisse est connu pour le miracle des mouches qui constituent également son attribut iconographique.
En 1286, pendant le siège de Gérone par les troupes de Philippe II de Bourgogne, une multitude de mouches sortant du tombeau du saint attaque les soldats bourguignons et les fait fuir de la ville.
Source :
http://ca.wikipedia.org/wiki/Sant_Narc%C3%ADsEn savoir plus :
En savoir plus :
http://www.terra.es/personal/santnarcis/
http://www.pedresdegirona.com/capelles_cat_9.htm
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