Saint Nicon († 251)
Le 23 mars, nous célébrons la mémoire du Saint Hiéromartyr NICON et de ses CENT QUATRE-VINGT-DIX-NEUF disciples
Notre saint Père Nicon naquit dans la région de Naples, au cours du IIIe siècle, d'un père païen et d'une mère chrétienne.
Engagé dans l'armée, il se trouva un jour dans une situation périlleuse.
Se
souvenant alors des enseignements de sa pieuse mère sur les promesses
de la vie éternelle, il s'écria : « Seigneur Jésus-Christ, viens à mon
aide! »
Puis,
s'armant du signe de la Croix comme d'une arme invincible, il s'élança
au combat, d'où il sortit victorieux et couvert de gloire.
De
retour dans sa patrie, il rendit visite à sa mère, lui raconta les
événements et lui fit part de son projet d'aller se faire baptiser en
Orient, aux sources de la Foi.
Débarquant
dans l'île de Chios, il s'isola sur une montagne, où il demeura dans le
jeûne, la veille et la prière pendant une semaine entière, afin de se
préparer au Baptême.
Un Ange de Dieu lui apparut alors et, lui remettant un bâton, il lui donna l'ordre de se rendre sur le rivage.
Il
y trouva un navire qui le mena jusqu'au Mont Ganos, en Thrace, où il
rencontra l'Evêque Théodore de Cyzique, qui s'était retiré pour mener la
vie érémitique dans une grotte, sur les flancs de la montagne.
Celui-ci, comme s'il avait été informé à l'avance par Dieu de sa venue,
le prit avec lui dans sa retraite, lui enseigna les fondements de la
foi et le baptisa au Nom de la Sainte Trinité.
Nicon
décida de rester dans cet endroit où la Providence l'avait conduit,
afin d'imiter en tout point la manière de vivre angélique de son père
spirituel.
Au
bout de trois années, Théodore l'ordonna Prêtre; et, quand vint pour
lui le temps d'être rappelé à Dieu, il lui remit la direction des 190
disciples qui s'étaient rassemblés autour de lui.
La persécution de Dèce (251), qui avait éclaté en Orient, obligea Nicon et ses compagnons à prendre la mer.
Après
avoir fait escale quelque temps à Mytilène, ils abordèrent en Italie,
où Nicon put revoir sa mère mourante et procéder à ses funérailles.
Pendant
ce bref séjour dans sa patrie, Nicon conféra le Baptême à neuf de ses
concitoyens qui, abandonnant leurs familles, décidèrent de se joindre à
sa communauté.
Les
deux cents Moines se rendirent ensuite en Sicile et s'installèrent sur
le mont Taormina, dans les ruines d'un ancien établissement thermal.
Mais
ils ne purent jouir que peu de temps de la paix de cette retraite, car
le préfet païen de Sicile, Quintien, ayant appris la présence des Saints
Ascètes, les fît arrêter et traduire à son tribunal.
Comme
les disciples de Nicon, encouragés par les paroles de feu de leur père
spirituel, avaient refusé d'une seule voix de renier le Christ et leur
Sainte Profession, le préfet les fît flageller à coups de nerfs de
boeuf, puis on les décapita et on jeta leurs corps dans la fournaise des
thermes, que l'on avait rallumée pour la circonstance.
Le tour de Saint Nicon étant venu, il fut étendu, les quatre membres
écartelés, et des soldats le brûlèrent avec des torches, puis ils
l'attachèrent derrière un attelage de bufs qui alla le jeter dans un
profond ravin, d'où on le sortit encore vivant pour lui fracasser la
mâchoire à coups de pierres, lui couper la langue et finalement le
décapiter.
Les
précieuses reliques de saint Nicon et de ses compagnons furent
retrouvées par la suite par lévêque de Messine, Théodose, qui fit
construire un sanctuaire en leur honneur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire