Saint Omer
Évêque de Thérouanne
Saint Omer dans l'église d'Orval
Audomar (Audomarus), connu plus tard sous le nom de saint Omer, vécut de 600 à 670.
Il fut nommé évêque de Thérouanne par le roi Dagobert Ier et fonda l'abbaye Saint-Bertin à Saint-Omer (Pas-de-Calais). C'est lui qui consacra prêtre Saint Wandrille.
C'est un saint chrétien fêté le 9 septembre.
Histoire et tradition
Buste de saint Omer à Brouckerque
Par Jiel Beaumadier (http://jiel.b.free.fr) — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15512198
Audomar serait né à Orval, près de Coutances, aux environs de l’an 600.
Sa fête est le 9 septembre.
Audomar connaissait la langue et les coutumes des Saxons établis en Normandie depuis le VIe siècle.
Avec son père, devenu veuf, il partit pour le monastère de Luxeuil, qui avait été fondé au VIe siècle par Colomban.
Le roi Dagobert Ier le nomma évêque de Noyon-Tournai (627-640)4 puis évêque de Thérouanne (actuellement dans le département du Pas-de-Calais).
Audomar avait pour mission de résider dans son diocèse, de célébrer les grandes fêtes pastorales et de prêcher auprès des populations.
Les Morins, dont les Vandales et Suèves ont envahi la région au Ve siècle, étaient revenus au paganisme malgré l’évangélisation du IVe siècle menée par Victrice de Rouen et les régions côtières étaient devenues saxonnes. C’est près de Thérouanne qu’Audomar fonda un monastère où s'édifia la ville de Saint-Omer.
Dans la région de l'embouchure de l’Aa, Audomar fut hébergé par un riche propriétaire du nom de Adrowald, qu'il convertit au christianisme.
En 651, Adrowald donna à Audomar plusieurs domaines sur l'Aa, dont l'île de Sithiu, comprenant une douzaine de villages. Audomar y fonda une église dédiée à la Vierge, qui deviendra l'église Notre-Dame.
Ayant l'accord du roi, Audomar obtint l'aide de trois moines colombanian :
- Mommelin, ayant des connaissances linguistiques, fut abbé de Sithiu jusqu'en 660, avant de rejoindre Noyon ;
- Bertin, qui succéda à Mommelin à l'abbaye de Sithiu, fonda une église dédiée à saint Pierre à l'est de Notre-Dame. Elle deviendra l'abbaye Saint-Bertin ;
- Bertrand de Cambrai (ou Bertran ou Bertram ou Ebertram), higoumène (abbé) à Saint-Quentin.
En 662, Audomar fit promulguer une charte octroyant des privilèges à Sithiu.
Audomar mourut aveugle le 1er novembre 670 à Wavrans-sur-l'Aa. Selon ses vœux, Bertin fit transporter son corps dans l'église Notre-Dame de Sithiu.
Selon un auteur du XVIIe siècle ayant rédigé une vie de Saint-Folquin, cité au XIXe siècle, Hugues l'Abbé, fils naturel de Charlemagne, abbé de l'abbaye du Mont Saint-Quentin et quelques années plus tard de l'abbaye de Saint-Bertin de Saint-Omer, aurait entrepris vers 844 de ramener les restes de saint Omer, conservés comme relique à Saint-Omer, à Saint-Quentin. Folquin, alors évêque de Thérouanne, lança une troupe armée à la poursuite des « ravisseurs ». Ceux-ci rattrapés à Lisbourg abandonnèrent la relique, qui fut ramenée en grande pompe à Saint-Omer, où elle demeura cachée plusieurs années pour éviter de nouvelles tentatives.
Une Vie de saint Omer (Vitae Sancti Audomari), aujourd'hui disparue, a été rédigée au début du IXe siècle d'après la tradition orale, par une clerc de la région. Une seconde version a été écrite à Corbie et est actuellement conservée à Saint-Petersbourg, en Russie. Une troisième version écrite au Xe siècle se trouve dans la bibliothèque royale de Belgique. Une version datant du XIe siècle (manuscrit 698) est conservée à Saint-Omer. Elle a fait l'objet de plusieurs ajouts successifs. On retrouve aussi la Vita Audomari dans une version en langue vernaculaire du XVe siècle, conservée à Lille (manuscrit 795). La bibliothèque de Saint-Omer conserve quatre psautiers qui reprennent l'office de saint Omer (manuscrits 232, 270, 355, 837).
Réception de saint Omer et de son père Friulf à Luxeuil ; Vie de Saint Omer ; XIe siècle, shapitre de la Cathédrale ; Ms 698. Bibliothèque municipale de saint-Omer
Saint Omer et le Roi Dagobert ; Vie de Saint Omer ; XIe siècle, chapitre de la Cathédrale ; Ms 698. Bibliothèque municipale de saint-Omer
Saint Omer et son serviteur ; Vie de Saint Omer ; XIe siècle, chapitre de la Cathédrale ; Ms 698. Bibliothèque municipale de saint-Omer
Saint Omer sauve et pardonne son serviteur ; Vie de saint Omer ; XIe siècle, chapitre de la Cathédrale ; Ms 698. Bibliothèque municipale de saint-Omer
Saint Omer fait planter une croix à Journy ; Vie de Saint Omer ; XIe siècle, chapitre de la Cathédrale ; Ms 698. Bibliothèque municipale de saint-Omer
Décès de saint Omer : les disciples pleurent ; Vie de Saint Omer ; XIe siècle, chapitre de la Cathédrale ; Ms 698. Bibliothèque municipale de saint-Omer
Patronage
Statue en bois doré représentant saint Omer (église Saint-Omer d'Houchin, dans le Pas-de-Calais)
Par Etienne5962 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=105994869
- Omer est invoqué pour les troubles de la vue. L'origine de cette vénération n'est pas certaine ; il aurait, d'après la tradition orale, perdu la vue une seconde fois à la fin de sa vie.
- Localement, dans la Manche, à Orval, il est invoqué pour remédier aux troubles intestinaux.
Hommages
Il est célébré le 9 septembre.
Plusieurs localités portent son nom en France : Saint-Omer et Saint-Omer-Capelle dans le Pas-de-Calais, Saint-Omer dans le Calvados, Saint-Omer-de-Blain en Loire-Atlantique, Saint-Omer-en-Chaussée dans l'Oise. C'est également le cas d'une municipalité du Québec : Saint-Omer.
Plusieurs églises ont été baptisées Saint-Omer en son honneur, notamment en Flandre ou dans les alentours : à Avroult, Bavinchove, Bambecque, Brouckerque, Hocquinghen, Quaëdypre, Kain, Ledringhem, Millam, Merck-Saint-Liévin, Rexpoëde, Rincq, Saint-Omer-en-Chaussée, Verchin, Wittes, Zegerscappel, Zermezeele (par ordre alphabétique).
Dans l'église Saint-Nicolas-en-Cité d'Arras, un vitrail a pour sujet : « Saint Aubert guidant saint Omer aveugle préside à la translation des reliques de saint Vaast, 668 ».
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Audomar
En savoir plus : http://homepage.mac.com/thm72/orthodoxievco/ecrits/vies/synaxair/septembr/omer.pdf
Le miracle du jeune clerc écervelé :
Omer, en voyage à Boulogne-sur-Mer, a interdit à son jeune clerc qui le sert, de sortir de la ville. Mais, ce dernier désobéit.
En promenade sur les bords de la Liane, il monte dans une barque. Emporté par le vent, la barque s'éloigne au large dans la Manche en direction de la Grande-Bretagne. Soudain, le vent change de direction et ramène le jeune clerc vers la côte. Ayant regagné la terre ferme, le clerc se précipite aux pieds d'Omer qui se reposait, et implore son pardon, attribuant sa vie sauve à Omer. Omer lui interdit de parler de cet évènement tant qu'il sera en vie par humilité.
D'autres miracles
- Un jour, pour prendre quelques instant de repos lors d'un voyage, il s'allonge sous un arbre près d'une villa qui s'appelle aujourd'hui Journy. Réveillé, Omer sculpte une croix de bois et la fixe sur l'arbre sous lequel il s'était reposé. La nuit suivante, à cet endroit, apparut une grande lumière. Tous les habitants des alentours, voyant ce miracle disent : Ce lieu brille maintenant de cette lumière, parce que le bienheureux Omer l'a béni et consacré. Beaucoup de malades recouvrent la santé en ce lieu
- En visite chez le seigneur de Quernes qui lui présente son fils malade, Omer fait jaillir une source en plantant son bâton dans le sol. Cette eau miraculeuse guérit l'enfant qui est baptisé. Sur la gravure, la puissance de Dieu est symbolisée par la main qui descend du ciel.
- Dans le village d'Alveringhem, Omer réalise un autre miracle. Il baptise et rend la vue à un jeune enfant aveugle.
Les miracles après sa mort
- Dans l'église Sainte-Marie de Sithiu, une lampe apparaît et luit miraculeusement au-dessus du tombeau d'Omer. Sur la gravure, un estropié et un aveugle attendent leur guérison. Bientôt les pèlerins vont affluer.
- Un fourbe à qui on a prêté de l'argent prétend n'avoir rien reçu et jure sur les mérites d'Omer. Trois plus tard, parvenu à proximité du tombeau d'Omer, il s'effondre et meurt sous le regard du prêteur.
- Un prisonnier enchaîné, entraîné par deux hommes qui le pressent, se retrouve miraculeusement délivré de ses chaînes qu'il dépose sur le tombeau de saint Omer.
- Une jeune fille, tombée au fond du puits de l'église Sainte-Marie, en est retirée saine et sauve et non mouillée.
- De nombreux malades sont guéris en visitant le tombeau.
Source : http://saintomer.pagesperso-orange.fr/personnages/omer.htm
En savoir plus : http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2008/09/09/9-septembre-saint-omer-ou-audomar-moine-de-luxeuil-eveque-de.html
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