Maire du palais d'Austrasie sous Clotaire II et Dagobert I
Pépin de Landen ou Pépin l'Ancien (né vers 580 - mort en 640) est un maire du palais d'Austrasie de 615 à 629, puis de 639 à 640.
Origine familiale
Pépin de Landen et Saint Remacle
sur la façade du Palais provincial de Liège
Par Kleon3 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=37246835
Aucun document contemporain ne mentionne le nom de ses parents, et la Vita Garitrudis abbatissae Nivialencis rédigée au VIIe siècle se borne à dire que son origine est si illustre que nul en Europe n'ignore le nom et la gloire de ses aïeux.
Au Xe siècle, la Genealogia regum Francorum parle de « Carloman, maire du Palais d'Austrasie sous Théodebert II [596-612] et père de Pépin », puis au XIe siècle, la Vita Pippini ducis le dit simplement fils d'un Carloman, sans plus de précision.
La documentation contemporaine permet de confirmer l'inexistence d'un maire du palais nommé Carloman au début du VIIe siècle.
Les historiens sont partagés sur l'existence même de Carloman, certains rejetant complètement l'information.
Mais cette mention de Carloman comme père de Pépin dans la Vita Pippini ducis n'apporte pas de prétention particulière et semble être issue d'une autre source que la Genealogia regum Francorum.
De
plus, à la naissance de Charles Martel, le continuateur de Frédégaire,
indique que son père Pépin de Herstal le nomma d'un nom pris à sa propre
langue, c'est-à-dire à sa langue maternelle, ce qui indique que le
prénom de Charles provient de sa famille maternelle, donc celle de Pépin
de Landen.
Quant à sa mère, elle reste inconnue des différentes sources tant contemporaines qu'ultérieures.
Cependant, on peut remarquer dans la parenté proche de Pépin une certain nombre de porteurs de prénoms agilolfinges.
Il est en effet frère d'une Waldrade et père d'un Grimoald et d'une Gertrude.
Comme aucun document ne mentionne Pépin comme un Agilolfinge, ce dernier ne peut être allié à cette famille que par les femmes.
Chronologiquement,
le seul lien agnatique qui rende compte de cette onomastique est que la
mère de Pépin de Landen soit une fille de Garibald, premier duc de
Bavière, et de son épouse Waldrade, veuve des rois Théodebald et
de Clotaire Ier.
Compte
tenu de la transmission du prénom Gertrude, qui est celui d'une
probable nièce de Garibald, à la fille de Pépin, il est possible que la
mère de Pépin portait ce prénom.
Biographie
Il
est cité pour la première fois dans la chronique de Frédégaire en 613,
comme l'un des nobles austrasiens qui fait appel à Clotaire II dans le
but d'inciter ce dernier à conquérir le royaume d'Austrasie et de
déposer la reine Brunehilde. Arnoulf, également noble franc d'Austrasie,
s'associe à cette ambassade.
Après
avoir vaincu le roi Sigebert II et conquis le royaume d'Austrasie,
Clotaire II confie à Pépin l'éducation de son fils aîné, le futur
roi Dagobert Ier.
En 623, les principaux nobles austrasiens, dont Pépin et Arnoulf,
devenu évêque de Metz, demandent un roi particulier à Clotaire II.
Devant
leur insistance, Clotaire II nomme roi d'Austrasie son fils Dagobert et
confie à Pépin le poste de maire du palais d'Austrasie.
Dagobert Ier succède
à son père en 629 pour l'ensemble du royaume franc, mais ne tarde pas à
se débarrasser des conseillers placés par son père : Arnoul doit
quitter l'épiscopat de Metz pour un ermitage, et Pépin est disgracié et
remplacé par le duc Adalgisel.
À
la mort du roi Dagobert, en 639, il s'allie à un certain Cunibert et
rejoint Sigebert III, roi d'Austrasie, qui le nomme maire du palais et
le charge de se rendre à Compiègne afin de récupérer le tiers du trésor
royal destiné à Sigebert.
Mais il ne profite pas de son retour au pouvoir et meurt peu après, en 640.
Mariage et descendance
Il épouse Itte Idoberge qui, selon les Annales Laubienses, écrites au XIe siècle, serait issue d'une famille sénatoriale d'Aquitaine, sœur de Modoald, évêque de Trêves.
De ce mariage sont nés :
Grimoald, né vers 615, maire du palais d'Austrasie et assassiné en 657.
Begga, morte vers 693, femme d'Ansegisel, ancêtre des Carolingiens, abbesse d'Andennes après son veuvage.
Gertrude (v. 626 † 659), abbesse de Nivelles après la mort de sa mère
Tombeau
La Tombe sur la carte de Ferraris (XVIIIe siècle)
Quant
à la dépouille du bienheureux Pépin, mort près de Metz ou à Metz, elle
fut inhumée dans son domaine de Landen, puis après quelques années, sa
veuve Itta fit transférer sa dépouille à Nivelles.
Des
fouilles entreprises en 1981 à Sinte-Gitterdal, ont permis de mettre au
jour les fondations d'une ancienne chapelle, crypte de la famille des
Pépinides, tombée en ruine en 1756. Un musée archéologique conserve les
différentes phases de construction de cette chapelle.
Le
site de Sinte-Gitterdal fut classé comme « paysage protégé » par Arrêté
royal du 19 avril 1978. Les ruines de la chapelle et le tumulus de
Pépin de Landen furent tous deux classés « monuments » par Arrêté royal
du 17 novembre 1981.
Légende
Sa
descendance ayant accédé au trône royal puis impérial, sa noblesse est
par la suite associé à la sainteté, soutenu par le fait que sa veuve et
deux de ses filles étaient des religieuses renommées et vénérées.
Au XIe siècle, une Vie de saint Pépin est rédigée.
Au
XIIIe siècle, une généalogie des ducs de Brabant le place comme le
premier d'entre eux et lui attribue comme patronyme le nom d'une de ses
terres, celle de Landen.
C'est cette qualification qui sert encore aujourd'hui à le nommer.
Il est honoré le 21 février comme saint par les Églises chrétiennes.
Pépin de Landen (v.580 -† 640) était maire du palais d'Austrasie. Originaire de Landen, sa propriété s'étendait à cet endroit.
Le tumulus de Pépin de Landen est le tertre funéraire de Pépin de Landen situé à Sinte-Gittersplein à Landen dans le Brabant flamand en Belgique.
Il
vécut dans une ancienne villa Gallo-Romaine et fut enterré dans son
domaine de Landen, mais après quelques années, sa veuve fit transférer
sa dépouille à Nivelles.
Des fouilles entreprises
en 1981 à Sinte-Gitterdal, ont permis de mettre au jour
les fondations d'une ancienne chapelle, crypte de la famille
des Pépinides, tombée en ruine en 1756.
Un musée archéologique conserve les différentes phases de construction de cette chapelle.
Le site de Sinte-Gitterdal fut classé comme « paysage protégé» par Arrêté royal du 19 avril 1978.
Les ruines de la chapelle et letumulus furent tous deux classés « monuments» par Arrêté royal du 17 novembre 1981.
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