Saint Porchaire (6ème s.)
abbé de Saint Hilaire de Poitiers
Statue dans l'église qui porte son nom
Par Ovoid — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=91258988
Porchaire, Abbé de la basilique de Saint-Hilaire de Poitiers, florissait vers le commencement du sixième siècle.
On ne connaît ni sa patrie, ni sa famille.
Il se comporta très dignement dans cette charge et s'acquit une grande renommés de vertu et de sainteté.
Saint
Grégoire de Tours en est témoin, lorsqu'il raconte que, à l'occasion
des troubles qui éclatèrent dans le monastère fondé à Poitiers par
Sainte Radegonde, Porchaire fut envoyé par l'Évêque de Poitiers,
Mérovée, auprès de Gondegesile, Évêque de bordeaux, et des autres
Évêques de la province, avec la mission de les rendre plus indulgents
pour les Moniales dispersées. Saint Porchaire accomplit heureusement
cette mission.
Quand il fut avancé en âge, suivant l'exemple des Saints de ce temps dont la vie doit nous inspirer, il abdiqua le gouvernement de son abbaye et se retira dans une chapelle dédiés à notre Sauveur, laquelle portait le non du Bois-du-Seigneur ou Bois-Sacré, parce qu'on y conservait un fragment de la Vraie Croix.
Quand il fut avancé en âge, suivant l'exemple des Saints de ce temps dont la vie doit nous inspirer, il abdiqua le gouvernement de son abbaye et se retira dans une chapelle dédiés à notre Sauveur, laquelle portait le non du Bois-du-Seigneur ou Bois-Sacré, parce qu'on y conservait un fragment de la Vraie Croix.
Il passa là le reste de ses jours dans la méditation de la mort, dans
la contemplation des choses célestes et dans tous les exercices de la
vie cénobitique.
Enfin, il sortit de ce monde au déclin du sixième siècle et fut enseveli au même endroit.
Mais,
dans la suite, cette humble chapelle étant devenue trop étroite pour
contenir la foule des pèlerins attirés par la fréquence et l'éclat des
miracles que Dieu accomplissait par ses Saintes Reliques, le corps du
Saint fut transféré dans une basilique qui a pris le nom de
Saint-Porchaire, et qui est depuis une église paroissiale.
Lorsque, au milieu du seizième siècle, les hordes protestantes qui dévastaient la France, se faisaient un sacrilège et douteux honneur de profaner les reliques de toutes les églises, le maire de Poitiers, Rogier de Migné, elles autres magistrats voulurent, par une juste prévision des violences que devait souffrir la malheureuse ville, soustraire aux fureurs de l'ennemi public le dépôt vénéré de l'illustre église.
Lorsque, au milieu du seizième siècle, les hordes protestantes qui dévastaient la France, se faisaient un sacrilège et douteux honneur de profaner les reliques de toutes les églises, le maire de Poitiers, Rogier de Migné, elles autres magistrats voulurent, par une juste prévision des violences que devait souffrir la malheureuse ville, soustraire aux fureurs de l'ennemi public le dépôt vénéré de l'illustre église.
Ils firent entourer d'un mur le tombeau du Saint, en 1558, lequel
demeura si bien caché, qu'on s'en souvenait à peine lorsqu'il fut
découvert en 1676.
Les plus considérables des précieux ossements furent placés, le 26 mai,
par Gilbert de Clerambaud, évêque papiste à Poitiers, dans une châsse
d’argent, et les moindres demeurèrent dans leur ancienne sépulture pour y
satisfaire habituellement la dévotion des fidèles.
Mais le malheur qu'on avait évité une fois ne put être conjuré en d'autres épreuves de l'Église.
Les pré-bocheviks de 1792 arrivèrent.
Disciples
et imitateurs des calvinistes par la cupidité impie qui s'attaquait aux
dépouilles des autels ; apostats d'un genre nouveau qui ne tremblaient
pas de profaner, sous le voile d'une réforme mal inspirée, les objets
sacrés à leurs respects de la veille, ils s'emparèrent de la chasse
d'argent et jetèrent à qui voulut les ramasser les restes vénérables
qu'elle contenait...
Dans
ce désordre sacrilège, une côte du Saint fut recueillie secrètement par
des mains dignes de la toucher : elle fut confiée aux pieuses Filles de
la Visitation, et celles-ci, fidèles gardiennes du trésor caché pendant
les orages, s'en défirent en partie, après la retour du calme, en
faveur de l'église paroissiale qui porte toujours le nom de
Saint-Porchaire.
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