Saint Valentin de Terni († 269)
Martyr et évêque de Terni
Le prêtre et martyr de Rome
Valentin, prêtre de Rome, fut arrêté, dit-on, sous l'empereur Claude le Gothique, qui le fit charger de chaînes et mettre dans les entraves.
Deux jours après son arrestation, il fut amené au tribunal de l'empereur et confessa généreusement sa foi.
Remis entre les mains du préfet Calpurnius, il fut placé sous la garde d'un officier dont la fille adoptive était aveugle.
Valentin guérit la jeune fille, convertit, le père et toute la famille de l'officier.
Claude, apprenant tous ces détails, ordonna que le prêtre Valentin fût, frappé à coups de bâton, puis décapité ; l'exécution eut, lieu le 14 février (vers 270), sur la voie Flaminienne.
Le corps de Valentin fut inhumé, au lieu même du supplice, par une pieuse matrone, nommée Sabinilla, qui le déposa dans sa propriété.
Au IVe siècle, le pape saint Jules 1er bâtit en l'honneur de saint Valentin une église qui fut restaurée au VIIe siècle, sous Honorius Ier (auj. porta del Popolo).
Ce fut pendant longtemps le lieu d'un pèlerinage très fréquenté ; on l'abandonna au XIIe siècle, quand le corps de Valentin fut transféré dans l'église Sainte-Praxède.
Le nom de Valentin est, célébré comme celui d'un illustre martyr dans le sacramentaire grégorien, dans les martyrologes de Bède et d'Usuard.
L'Evêque et martyr de Terni
La tradition présente ce Valentin comme ayant été sacré évêque de Terni (Interamnæ) dans l'Ombrie, dès l'année 203.
Célèbre par ses vertus et ses miracles, il fut mandé à Rome par un philosophe nommé Craton, dont le fils était atteint d'une maladie incurable.
Ce Craton était païen. Valentin se rendit à son invitation, mais il ne promit la guérison demandée que si Craton se convertissait avec toute sa famille.
La condition fut acceptée et exécutée.
Valentin se mit en prière et le jeune homme fut subitement guéri.
A la suite de ce miracle, trois jeunes gens, originaires d'Athènes, qui prenaient les leçons du philosophe se convertirent et il en fut de même du préfet de la ville, Abundius. Apprenant ces conversions, un autre préfet du nom de Placide fit décapiter Valentin.
Les trois jeunes Athéniens transportèrent, secrètement à Terni le corps du martyr et, l'y ensevelirent, avec honneur (vers 273).
Valentin est honoré comme le principal patron de Terni.
Au XIe siècle, le chef de saint Valentin, martyr (est-ce le prêtre de Rome ou l'évêque de Terni ? l'histoire ne le dit pas), fut apporté à l'abbaye bénédictine de Jumièges, au diocèse de Rouen ; Baudry évêque de Dol vers 1020, a fait le récit de cette translation et des miracles qui l'accompagnèrent.
Identification ou distinction ?
Tillemont (Mémoires pour servir..., t. IV p. 679) est pour l'identification des deux martyrs du nom de Valentin.
Le fait d'être commémorés le même jour, la ressemblance de plusieurs épisodes caractéristiques qui différent, seulement par les noms des personnages, le fait, d'avoir été victimes d'une même persécution, autorisent à conclure que les deux Valentins étaient un seul et même personnage.
On aurait d'abord célébré sa fête à Rome et à Terni, plus tard on aurait cru qu'il s'agissait de deux personnages distincts.
Cependant pour les Bollandistes, l'identification ne paraît guère vraisemblable, et nous sommes en face de deux martyrs du nom de Valentin.
Valentin de Rome était simple prêtre, Valentin de Terni était évêque. Le corps du second a toujours reposé à Terni, celui du premier n'a jamais quitté Rome.
Pour la coïncidence des dates, on peut, l'expliquer en disant que la date du martyre de Valentin de Terni ayant été oubliée, on a uni son souvenir à celui de son homonyme de Rome au 14 février.
Cette distinction, que favorise d'ailleurs le témoignage des anciens martyrologes, est établie aussi par l'étude du cimetière et de 1a Basilique de Saint-Valentin à Terni.
Les usages chrétiens aux premiers temps, autorisent à conclure que Valentin a donné soit nom à la basilique parce que son corps y a été déposé.
Le lieu de la sépulture devint bientôt un cimetière que M. de Rossi a décrit (bullettino di archeologia, 1871) ; cet auteur estime que lecimetière remontait à l'époque de la persécution.
Or on peut constater qu'il existait en même temps à Rome un cimetière et une basilique de Saint-Valentin, prêtre et martyr ou se trouvait son corps.
Son culte au Moyen-Age
A cette date du 14 février, on a noté encore la mention d'un troisième Valentin, martyr d'Afrique, sur lequel on manque de détails.
Or au Moyen Age, une opinion s'accrédita spécialement en Angleterre et en France qu'à cette date du 14 février les oiseaux commençaient à s'accoupler ; il fut dit que chaque Valentin choisissait sa Valentine.
Dès lors, saint Valentin fut revendiqué comme patron des amoureux, fiancés, jeunes gens et jeunes filles à marier.
Les uns adressaient aux autres des lettres tendres et moqueuses (et cela particulièrement en Angleterre).
La coutume semble tombée en désuétude.
Source : http://missel.free.fr/Sanctoral/02/14_2.php
Reconstruction faciale 3D faite par Cícero Moraes à partir de photographies du crâne de Valentin de Terni par José Luís Lira et de travaux de l’anthropologue judiciaire Marcos Paulo Salles à l'Institut médico-légal de Rio de Janeiro
Par Cicero Moraes — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=63640962
Valentin de Terni ou Valentin de Rome est un prêtre puis un évêque qui vécut au IIIe siècle, martyrisé sous l'empereur Claude II le Gothique.
En 495, le pape Gélase Ier décide d'en finir avec la licence de la fête païenne des Lupercales célébrées du 13 au 15 février et décide de la remplacer par la fête du 14 février, jour de trois saints martyrs appelés Valentin, dont Valentin de Terni.
Les premières traces de coutumes galantes associées à la fête courtoise de la Saint-Valentin se déroulant le 14 février datent du XIVe siècle en Angleterre où naît la coutume de l’échange de cartes et de billets doux entre le Valentin et sa Valentine.
Le titre de « patron des amoureux » lui est attribué en 1496 par le pape Alexandre VI.
Il est commémoré le 14 février selon le Martyrologe romain. L'Église orthodoxe lui commémore une date différente, le 6 août.
Le Patron des Amoureux
Saint Valentin s'agenouillant devant la Vierge, par David Teniers III
Aux débuts du christianisme alors que toute l'Europe n'est pas encore christianisée, l'empereur Claude II le Cruel est informé des consultations de Valentin qui mariait les chrétiens : il n'aime en rien la chrétienté et ordonne que Valentin soit arrêté, ce qui fut fait.
Valentin refuse de se soumettre à la volonté de l'Empereur, et se retrouve mis à la geôle.
À cette occasion, il rencontre la fille de son geôlier, une aveugle de naissance nommée Julia.
Durant sa captivité, Valentin entretient des relations amicales avec Julia qui -du fait de sa cécité- demande à Valentin de lui décrire le monde. Julia, par amour envers Valentin, lui apporte à manger jusqu'au soir où -selon la tradition- un miracle se produit : certains témoins disent avoir aperçu une vive et forte lumière par la fenêtre de sa cellule, alors que Julia retrouve la vue et déclare : « Maintenant je vois! Je vois le monde tel que vous me l'avez décrit ! »
L'événement
parvient jusqu'aux oreilles de Claude II le Cruel, qui n'apprécie que
peu ce genre d'épisode, et ordonne sur le champ l'exécution de Valentin.
Le jour de son exécution, il est roué de coups par les légionnaires romains et décapité sur la voie Flaminia, le 14 février 269.
Toute la famille de Julia se convertit au christianisme pour honorer la mémoire de Valentin. Il est dit que Julia plante, près de la tombe de Valentin, un amandier. L'arbre est depuis ce jour, un symbole de l'amour.
Légende dorée
D'après la Légende dorée, Valentin avait réussi à séduire par ses propos l'empereur Claude.
Un gouverneur, voyant cela, complota et « le cœur de Claude fut changé ». Valentin fut alors arrêté, et confié à la garde d'un magistrat.
Mais le saint rendit la vue à la fille de ce dernier, et convertit toute sa maison.
L'empereur le fit alors décapiter.
Postérité
En 494, le pape Gélase Ier interdit la fête païenne des Lupercales.
Le pape Jules Ier construisit une église en son honneur sur la via Flaminia, où il avait été inhumé, et où ses reliques furent placées au VIIe siècle avant d'être transférées à l'église Sainte-Praxède au XIIIe siècle. À cause du peu de données disponibles le concernant, d'autres Valentin furent associés à sa fête, le 14 février.
Au Xe siècle, une tête de saint Valentin est transférée d'Italie à l'abbaye Saint-Michel de Cuxa (Pyrénées-Orientales). Placée dans un buste-reliquaire au XVe siècle ( Classé MH), elle est déplacée à la Révolution française à l'église Saint-Pierre de Prades où elle figure toujours.
Saint Valentin devient également très populaire en Allemagne pour une autre raison qui ressemble à un malentendu : les pèlerins allemands, arrivant à Rome par la voie Flaminia, prennent l'habitude de faire une halte dans l'église Saint-Valentin. La ressemblance sonore du nom de Valentin et du verbe allemand fallen (tomber) donne au saint la réputation de guérir les blessures de ceux qui avaient fait une mauvaise chute.
Des reliques de saint Valentin sont transférées en 1868 dans la collégiale Saint-Jean-Baptiste de Roquemaure. C'est Maximilien Richard, propriétaire du domaine viticole du château de Clary, qui les ramène de Rome dans l'espoir d'utiliser les valeurs protectrices des saintes reliques afin de guérir ses terres viticoles de l'épidémie de phylloxéra qui anéantit alors le vignoble de la région. Les reliques sont depuis ressorties tous les deux ans à Roquemaure pour fêter le saint patron des amoureux.
A Montignies-sur-Sambre, en Belgique, l'église Saint-Remy conserve quelques ossements de Valentin de Terni. Ceux-ci furent offerts par le pape Pie IX en 1874 en remerciement du soutien des habitants lorsqu'il se trouva confiné au Vatican en 1870.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Valentin_de_Terni
En savoir plus :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Valentin
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