Saint Winnoc († v. 715)
Abbé en Belgique
Saint Winoc ou Winok ou Pinnock, né entre 640 et 650, mort le 6 novembre 716 ou 717, est un saint des Églises chrétiennes.
Fête le 6 novembre.
Représentation flamande du XVIIIe siècle du saint
Le nom
Il y a eu probablement d'autres Winoc que celui qui s'est fait connaître en Flandre.
Les formes originelles du nom sont Uinnoc ou Uinoc.
Elles dérivent de l'adjectif Uinn devenu Gwenn en breton et Gwynn en gallois et qui signifie au propre blanc, et aïeul au figuré.
Biographie
Selon la légende, il serait le fils du mythique roi Hoël III, frère d'Urielle de Trémeur. Selon sa vita, il serait le frère de saint Guinien et aussi le frère ou, selon une chronologie plus satisfaisante, le fils ou le neveu de saint Judicaël, roi de Domnonée en Bretagne ; où il serait né, dans le pays de Dol plus précisément.
Avec trois compagnons, saint Josse, son oncle putatif, saint Madoc et saint Arnoc, il se rend dans l'évêché de Thérouanne, où il devient le disciple de saint Bertin, abbé de Sithiu (aujourd'hui Saint-Omer), lui-même disciple d'un successeur de saint Colomban. Selon la tradition, dans le monastère de Sithiu, Winoc fut chargé de moudre le blé pour la communauté. La légende veut que, fort âgé, il se fît aider par un ange à tourner la meule. Ainsi les meuniers firent de lui leur saint patron.
Winoc se serait retiré entre 665 et 675 avec quelques compagnons (dont saint Doetval, saint Ingenoc et saint Eumaël, qui seraient des princes de Bretagne) sur ce qui deviendra plus tard Bergues, sur le « Groenberg (Le mont vert) », une colline isolée en bordure des anciens marais côtiers et y fonde un premier monastère.
En 695, à la demande d'Audomar, il fonde à Wormhout un monastère et un hospice pour les pauvres, malades, pèlerins sur un domaine nommé Woromhold et en devient 1er abbé.
Winoc crée des bâtiments sur le modèle de ceux de l'abbaye de Saint-Bertin de Saint-Omer. Il y meurt le 6 novembre 717. Enterré dans l'église du monastère, son tombeau attire des dévotions, voire des miracles.
Le monastère dura environ deux cents ans, il suivait la règle de saint Benoît. À l'approche des Vikings, vers 846, le corps de saint Winoc fut transporté à l'abbaye de Saint-Bertin. Saint Folquin, évêque de Thérouanne l'enterra avec les autres précieuses reliques de l'abbaye pour les cacher.
Le monastère, déjà ravagé par les Normands lors des précédentes invasions fut totalement détruit par les Vikings en 881.
En 900, une fois le calme retrouvé, les reliques du saint sont transférées de l'abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer à l'église Saint-Martin de Bergues nouvellement construite.
En 1022, Baudouin IV fait bâtir à Bergues une nouvelle abbaye de bénédictins, l'abbaye de Saint-Winoc, à l'emplacement du premier monastère. Les reliques de saint Winoc, présentes à l'église de Saint-Omer depuis le milieu du IXe siècle, sont apportées à la nouvelle abbaye de Bergues une fois le calme retrouvé. Lors de la Révolution française, cette abbaye est presque intégralement détruite.
Le culte
La tour de l'abbatiale vestige de l'abbaye Saint-Winoc (2007)
La dévotion à saint Winoc reste vivante en Flandre.
Historiquement, les dates de célébrations à Bergues et aux alentours sont les suivantes :
6 novembre : fête principale (anniversaire de la mort de saint Winoc)
20 février : en mémoire de l'élévation de son corps, appelée l'Exaltation de saint Winoc. (Cette fête célèbre le jour où le corps d'une personne fortement disposée à être proclamée comme sainte est mis à la vénération des fidèles dans une chapelle ou une église. Ici, cet évènement aurait eu lieu l'année suivant la mort du saint dans la chapelle du monastère de Wormhout).
23 mars : en mémoire de sa canonisation (uniquement célébrée à l'abbaye Saint-Winoc). (Cette fête célèbre le jour de sa canonisation. Ici, elle aurait eu lieu la même année que l'exaltation).
Procession de la Trinité : en souvenir du miracle de la Colme (où selon la tradition, un enfant noyé aurait été sauvé en plongeant la châsse des reliques du saint dans la rivière), chaque année, le jour de la Trinité, on portait en procession les reliques du saint jusqu'à la Colme. On plongeait la châsse des reliques dans l'eau, qui, par ce contact et selon la tradition, obtenait la vertu de guérir la fièvre et d'autres maladies.
18 septembre : en mémoire de la Translation du corps de Saint Winoc. (Cette fête célèbre le jour où les reliques du saint sont transférée de l'abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer à l'église Saint-Martin de Bergues en l'an 900).
En Bretagne, sa dévotion est attestée à Plouhinec (Finistère) où, dans l'église Saint-Winoc, il est représenté en habit de bénédictin, près de ses reliques. On trouve des traces de la vénération de saint Winoc, non seulement à Plouhinec, mais à Briec-de-l'Odet, Combrit, Landrévarzec et Plourin. On retrouve aussi son nom à Landévennec (dont le nom vient de LanToWinnoc). C'est aussi un prénom et un nom de famille connu en Bretagne : Guénec, Guennec et Guennoc.
Un saint du même nom est honoré en Cornouailles sous le nom de Wednack et en sont dérivés les noms de Lanwenock et de Landewednack (équivalent de Landévennec).
Au Pays de Galles, on trouve un saint Gwynnog (ou Gwynno) et un saint Winoch. Le nom de lieu Llanwnog y fait référence.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Winoc_de_Bergues
Saint
Winoc est né d'une racine royale en Bretagne. Quand mourut son père
Juchaël, après avoir gouverné son royaume dignement, son fils aîné lui
succéda. Il gouverna avec sagesse et plein de vertus au temps où
Dagobert était roi des Francs.
Mais l'amour pour le Royaume des
Cieux enflammait Indichaël et il voulait abandonner le royaume terrestre
pour pouvoir suivre le Roi du Ciel. Pour cela il voulut désigner son
frère, Judoc, qui était après lui le plus âgé, mais Judoc méprisait tout
honneur terrestre et vaniteux et ne voulut pas l'accepter. Et pour ne
pas être contraint de céder, il prit la fuite par la mer. Quand il
arriva dans les alentours de Thérouanne, il vécut comme ermite en un
lieu nommé Walis.
En apprenant cela, le roi Indichaël, par
l'exemple de son frère, fut incité encore plus à quitter les honneurs de
ce monde, et lui aussi, il partit en secret de son royaume pour devenir
moine dans le monastère de Guadal, où il mourut en sainteté.
Quand
les chefs de ce royaume eurent vu et entendu tout cela, ils
s'attristèrent, puisqu'ils perdaient un si bon roi avec son frère Judoc.
Ils craignirent que Winoc, le cadet, à qui revenait maintenant le
royaume, aille rejeter la couronne royale, suivant l'exemple de ses
frères. Pour cela ils lui amenèrent une jeune et noble fiancée et lui
promirent de lui être soumis et d'obéir, espérant qu'ainsi il allait
accepter le gouvernement. Mais Winoc dit: "Je ne veux pas plus de
fiancée qu'un royaume terrestre. J'aimerais plutôt servir le Roi du Ciel
que le monde". Entendant cela, ils se mirent en colère, le nouèrent aux
mains et aux pieds et le mirent dans un bateau. Après l'avoir jeté dans
les profondeurs de la mer, ils retournèrent à la maison. Mais par la
puissance divine, la mer s'ouvrit et se divisa en 2 et le fond de la mer
se changea en prairie aux herbes vertes et couverte de fleurs. Et le
serviteur du Christ reposa là au fond de la mer comme dans un jardin
vert. Il invoqua Dieu et la Mère du Christ pour qu'Ils l'aident dans ce
danger. Par la volonté divine passa à proximité un bateau. Ceux qui se
trouvaient dans ce navire entendirent de loin crier une voix humaine,
mais ils s'étonnèrent car ils ne voyaient personne. En s'approchant, ils
virent l'ami de Dieu, étendu sur le fond de la mer comme dans une
prairie verte. Ils admirèrent l'œuvre de Dieu et embarquèrent Winoc avec
joie dans leur navire et le conduisirent sain et sauf au port.
Pendant
qu'ils se dirigeaient vers le port, une grande quantité de petits
poissons suivirent le bateau, des poissons que jusqu'à cet instant
personne n'avait vu auparavant. Les gens purent capturer ces petits
poissons avec leurs mains et ils les montrèrent dans les différents
quartiers du pays et louèrent l'ami de Dieu.
Quand on entendit
qu'un si grand homme était revenu, beaucoup de gens vinrent à lui en
louant Dieu et ils Lui rendaient grâces avec grande joie pour ses
merveilles. Les nobles et les princes de ce royaume, accusés de ce
crime, confessèrent avec honte et crainte leur délit et ils implorèrent
humblement le pardon auprès de l'ami de Dieu. Winoc leur pardonna
immédiatement et les reçut tous aimablement. Personne n'osa désormais le
harceler pour qu'il accepte le gouvernement du royaume.
Mais
Winoc souhaitait quitter le monde et ses pompes pour servir Dieu seul.
Il ouvrit son cœur à 3 des plus nobles princes de ce royaume: Madoc,
Judevoc et Quadevoc, parce qu'il savait qu'eux aussi voulaient servir
Dieu. Ces princes se réjouirent qu'un si saint homme les accepta dans sa
compagnie. Ils quittèrent leur pays, leurs richesses et leurs familles.
Ensemble ils traversèrent la mer et vinrent joyeusement auprès de
Bertin, un saint abbé de moines, dans un lieu qu'on appelait Sithiü.
En
écoutant leur saint désir, saint Bertin les reçût aimablement et
joyeusement dans son monastère et leur donna l'habit monastique. Là ils
vécurent saintement dans toutes les vertus et en grande austérité. Ils
suivirent la règle du monastère.
Saint Bertin, voyant leur
perfection dans beaucoup de vertus, les envoya à Bergues, un lieu situé à
5 milles du monastère, pour y prêcher l'Évangile. Ils construisirent là
un petit logis au coin de la ville.
Le nombre de moines augmenta
tant qu'ils n'eurent pas assez de place pour y habiter. A cet instant le
noble Herman de Wormhout leur donna tout ce qu'il possédait dans le
village de Wormhout, situé à un mille de là. Il y construisit pour eux
une église et un monastère et leur donna le reste pour leur subsistance.
Ils
vécurent là dans toutes les vertus et en complète harmonie et ils
choisirent saint Winoc comme leur abbé, bien qu'il fût encore jeune,
mais par ses vertus il excella au-dessus des autres comme le soleil au
milieu des étoiles. Dieu, le Seigneur, enleva du monde beaucoup des
frères par la peste, et parmi eux les 3 compagnons de saint Winoc:
Madoc, Judevoc et Quadevoc, qui moururent saintement dans le Seigneur.
Winoc
gouverna ses brebis de telle manière qu'il les mut par son exemple et
ses conseils à la vie de sainteté, et surtout dans l'humilité il passa
avant les autres. De préférence il fit les œuvres les plus basses. Il
travailla de ses propres mains et tournât maintes fois le moulin de blé
et il servit lui-même ses sujets. Il apprit à être doux et humble,
écoutant le Seigneur qui a dit : "Apprenez de Moi que Je suis doux et
humble de cœur". Le Maître a dit aussi : "Celui qui s'élève sera
abaissé". Puisque le Christ est venu sur terre pour servir et non pour
être servi, Winoc servit ses moines plutôt que d'être servi par eux.
Il
avait l'amour sincère et possédait un cœur hospitalier, et pour lui le
jour était joyeux quand il avait pu recevoir quelques pauvres ou plutôt
le Christ dans les pauvres. Ce qui était trop lourd pour les autres, il
le faisait lui-même avec grande ferveur. A côté de toutes ces vertus
Dieu lui donna aussi le don des miracles. Celui, qui à ses propres yeux
fut petit, Dieu l'a exalté devant les yeux des hommes, parce que
l'Esprit du Seigneur repose sur les humbles et sur ceux qui tremblent
pour les paroles du Seigneur.
Quand Winoc atteignit un grand âge,
il n'abandonna pas ses exercices habituels. Au contraire! Avec ses
membres macérés il lutta encore plus vaillamment dans le service de
Jésus-Christ. Aucun travail ne le contristait. Il se souvint de la
parole de Saint Paul qui dit : "Celui qui ne travaille pas, ne mangera
pas". Et en cela il ne se souciait pas seulement de lui-même, mais
surtout des autres. Quand il se fatiguait énormément en moulant le blé
et que, de temps en temps, il se reposait un peu pour prier, Dieu lui
donna la grâce que le moulin tourne automatiquement, de façon que ses
membres fatigués puissent se reposer un peu. Ainsi Dieu le seconda dans
sa vieillesse et sa détresse.
Le saint homme remercia le Dieu
tout-puissant pour son assistance, et puisque Dieu l'avait libéré de ce
travail manuel, il s'exerça avec plus de ferveur et remercia Dieu pour
ses bienfaits, les mains et les yeux levés vers le ciel. Les frères, qui
étaient nourris par son travail, s'émerveillèrent de l'abondance de la
nourriture et du travail de ce vieillard. Ils pensèrent que cela n'était
possible, à moins que le vieillard ne fût aidé par Dieu Lui-même, parce
qu'il était vraiment vieux et qu'il était arrivé à la fin de ses jours.
Pendant qu'ils s'étonnaient, un moine voulut, par curiosité, observer
le vieillard. Il alla à la maison où Winoc travaillait et regarda par
une fissure étroite. Il vit comment le moulin tournait automatiquement
et donnait beaucoup de farine pendant que Winoc priait. Mais quand il
eut vu ce miracle divin, le moulin s'arrêta et le Seigneur jeta par
terre cet homme téméraire et le châtia par l'aveuglement comme exemple
pour tous ceux qui sont curieux d'une manière malsaine des choses
divines. Le lendemain il confessa ce qu'il avait vu et souffert. On
l'emmena devant saint Winoc et le moine se jeta devant les pieds du
saint, confessant et pleurant sa témérité. Quand saint Winoc vit la
situation de ce moine téméraire, il fut très ému. Il lui pardonna ce
forfait et par ses prières lui redonna la vue. Et toute la communauté
des frères fut dans la joie.
Après cela, quand le saint homme vit
que le nombre de moines augmentait tellement que le lieu à Wormhout
devint trop petit, il fonda dans la ville de Bergues un monastère en
l'honneur de Saint Martin. Là il mit un homme bon comme abbé des moines,
qui vécurent tous ensembles vertueusement.
Winoc, dans sa
simplicité, fut un vrai Israélite, puisqu'il contemplait Dieu dans son
cœur. Il fut très triste qu'il resta séparé de Lui si longtemps. Bien
qu'il fut fils d'un roi, il ne méprisa aucun travail. Il fut joyeux et
gai de cœur et de visage. Il fut pieux dans la foi, longanime dans
l'espérance et son cœur fut grand ouvert par la charité. Autant à la
droite qu'à la gauche il fut protégé par les armes de la puissance
divine, de façon que dans la prospérité il ne s'enorgueillisse pas et
dans l'adversité il ne soit pas abattu. Comme il désirait tant de s'en
aller et être avec le Christ, il priait constamment : "Seigneur, veuille
faire sortir mon âme de cette geôle pour que je confesse Ton Nom."
Notre
Seigneur lui donna le désir de son cœur et envoya des anges pour
récompenser Son serviteur par ce qu'aucun œil n'a vu, aucune oreille n'a
entendu et qui n'est point monté au cœur de l'homme. Il s'éteignit dans
le Seigneur dans l'année 716 et fut enseveli solennellement, et
beaucoup de miracles se firent ce jour.
Quand un peu plus tard
une grande partie de la ville de Bergues fut détruite par le feu, ainsi
que le monastère et l'église où le corps de saint Winoc reposait dans un
cercueil de bois, le feu, dès qu'il s'approcha du tombeau, se retira en
arrière et s'éteignit. Quand les citoyens virent que le feu n'avait
point touché le tombeau - ce qu'ils avaient craint - leur tristesse se
changea en joie.
Les frères de Wormhout vinrent à Bergues pour
transporter le corps de leur saint père au monastère où il avait vécu
avec eux, mais ils ne purent bouger le cercueil. Les citoyens se
réjouirent et dirent : "Le saint homme veut rester parmi nous." Ils
promirent de fonder un nouveau monastère au coin de la ville où il avait
vécu au commencement, et alors ils purent facilement transporter le
saint corps. Après avoir construit l'église, comme ils avaient promis,
ils déposèrent le saint corps dans le chœur où beaucoup de malades,
aveugles, boiteux, possédés et gens souffrant de différentes maladies,
furent guéris par l'intercession du saint.
Plus tard, l'abbé du
monastère désira mettre le corps dans un tombeau nouveau, orné d'or et
de perles de grand prix. Il ordonna à un ouvrier d'ouvrir le cercueil de
bois, mais il n'y arriva pas. Il rompit tous ces outils de sorte qu'il
dut arrêter. Winoc se révéla à un ermite, qui vivait dans un ermitage à
l'est de l'église, disant que son corps devait être mis dans le chœur
derrière l'autel dans une niche dans le mur, parce que là se trouvait le
lieu de son premier oratoire qu'il avait construit quand il vint y
demeurer avec ses 3 premiers compagnons.
L`abbé et les frères se
réjouirent et quand ils vinrent pour déplacer le corps avec les citoyens
de la ville, ils purent facilement ouvrir le cercueil et placer le
corps dans la châsse nouvelle, ce qui auparavant était impossible. En
témoignage de ce miracle, ils suspendirent le cercueil de bois derrière
l'autel.
En cet instant fut présent Bono, l'évêque de la Saxe, et
il demanda 2 parcelles du cercueil en bois. On les lui donna et il les
emmena dans son pays, en honneur de saint Winoc. Quand il arriva à
Hambourg, il vit là un homme, possédé du démon et affreusement
tourmenté, que personne ne pouvait aider, il mit cette relique du
tombeau de saint Winoc sur la tête du malade et à l'instant même
celui-ci fut libéré du diable.
Un soldat, estimé par le comte de
Flandre, possédait un terrain qui avait appartenu au monastère de saint
Amand. L'abbé du monastère s'était plaint de cela auprès du comte, mais
en vain. L'abbé voyagea donc jusqu'à Bergues, puisqu' il avait entendu
que le comte serait là, et toute la nuit il veilla devant le tombeau de
saint Winoc, lui demandant son aide. Au matin, il quitta le tombeau et
trouva toutes les portes ouvertes, de façon qu'il put arriver auprès du
comte sans aucun obstacle. Le comte en fut bien surpris et donna l'ordre
de restituer immédiatement au monastère les terrains que le soldat
possédait illégalement. Le comte comprit que saint Winoc était
intervenu, il prit grande dévotion envers le saint et dota le monastère
de biens.
Au temps du comte Charles on transporta le corps de
saint Winoc à Sithiu dans le monastère de saint Bertin par peur des
brigands du Danemark, qui dévalisaient le pays. Le comte Beaudoin le
chauve, le fit transférer de nouveau à Bergues avec grand honneur; il
fortifia la ville et ordonna de l'appeler Winocsbergues. Il
reconstruisit l'église de saint Martin, que saint Winoc avait fondé et
qui fut détruite par le feu. Cette translation se fit le 18 septembre de
l'an 1138.
Une fois, quand on porta, selon la coutume, le corps
de saint Winoc, le deuxième jour de la Pentecôte, à Wormhout où le saint
avait vécu longtemps, Tandradus, un aveugle-né, désira être guidé vers
la châsse du saint pour la toucher. Dormant la nuit devant la châsse, il
vit un vieillard, habillé en blanc, qui toucha ses yeux; et ainsi il
reçut la vue.
Une femme, aveugle-née de Furnes, vint aussi auprès
du tombeau de saint Winoc, et après une longue prière, elle reçut la
joie de la vue. Une autre femme aveugle passa la nuit devant son tombeau
et s'endormit. Soudainement beaucoup de sang jaillît de ses yeux et
c'est ainsi qu'elle reçut la vue. Cela se passa aussi avec 2 jeunes
filles de 8 ans et un enfant d'un an, tous aveugles nés. Ils furent
emmenés vers le tombeau, et après que beaucoup de sang ait jailli de
leurs yeux, ils purent voir. Une autre femme pauvre, elle aussi
aveugle-née, pria le jour de l'Ascension pendant la Liturgie avec une
foi ferme et visita le tombeau du saint homme avec une profonde
dévotion, et elle aussi reçut la vue. Ce miracle se fit en présence le
l'évêque de Thérouanne, de l'abbé de saint Winoc et de l'abbé de saint
Vaast d'Arras.
Beaucoup d'autres aveugles, malades, sourds,
blessés et souffrants d'autres infirmités ont été guéris en demandant
l'intercession du saint. Certains ont été libérés de la prison et
d'autres sauvés des dangers de mort.
Traduction de la Vita Winnocus par le p. Thomas, monastère de Pervijze.
Source : http://home.scarlet.be/amdg/oldies/sankt/winnoc.html
En savoir plus :
http://www.hoflandt-le-jardin-aux-oiseaux.fr/page23.html
http://moulinsdefrance.free.fr/pages/page7%20medaille%20winoc.htm
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