Saints Narsès et Joseph († 343)
Martyrs en Perse
Narsès,
évêque de Sahrqart ou Sahgerd (Schiahareadat, capitale de Beth-Germa),
et son disciple Joseph, furent du nombre des martyrs exécutés sur
l’ordre de Châhpuhr II, roi de Perse (310-379).
Joseph
fut le premier à être décapité. Les mêmes « acta » présentent le
martyre de plusieurs autres saints : l’évêque Jean de Beth-Séleucie fut
mis à mort dans le château de Beth-Hascita, sur l’ordre d’Ardascirus,
prince de Perse, probablement un fils Sapor ; le prêtre Isaac de Hulsar
fut exécuté à l’extérieur des murs de Beth-Séleucie ; le prêtre Papa de
Herminum fut assassiné dans le château de Gabal par le prince
Ardascirus, alors vice-roi de Hadiabus ; Uhanam, un jeune
ecclésiastique, fut exécuté par quelques femmes nobles de Beth-Séleucie
sur l’ordre du même prince ; Guhsciatezades, eunuque au palais du prince
Ardascirus, fut poignardé par Vartranes, un prêtre apostat, pour avoir
refusé de sacrifier au soleil ; les laïcs Sasannes, Mares, Timaeus et
Zaron furent martyrisés à peu près à la même époque dans la province des
Huzites ; Bahutha, une femme noble de Beth-Séleucie, Tecla et Danacla,
vierges de Beth- Séleucie, furent martyrisées tout de suite après
Bahutha ; Tatona, Mama Mazachia et Anne, également vierges de
Beth-Séleucie, furent assassinées à l’extérieur des murs de Burcatha ;
Abiatha, Hathes et Mamlacha, vierges de la province de Beth-Germa,
furent massacrées sur ordre du roi Sapor pendant ses expéditions à
travers cette région.
Narsès,
évêque de Sciaharcadata, eut à souffrir la persécution du roi des
Perses et, avec lui, un très grand nombre de chrétiens.
"La
quatrième année de la persécution, Sapor, étant venu à la ville de
Sciaharcadata, fit arrêter Narsès, évêque de cette ville, avec Joseph
son disciple.
Quand
ils eurent été amenés devant lui, le roi ayant considéré Narsès, lui
dit d'un air de compassion : «Vénérable vieillard, qui pourrait
contempler sans respect et sans attendrissement tes cheveux blancs et
cette brillante jeunesse de ton disciple ? En vérité, je me sens ému en
pensant que tant de grâce et de beauté va être perdu, et qu'une mort
affreuse va tous les deux vous détruire. Ainsi donc, croyez-moi, je suis
votre ami, rendez-vous à mes conseils; je vous promets, si vous adorez
le soleil, les plus grandes récompenses. Vous m'inspirez, je vous
l'avoue, le plus tendre intérêt.
- Vos flatteuses paroles, répondit Narsès, sont loin de nous être agréables: par cet insidieux langage, vous voudriez nous séduire, et nous faire échanger les biens que nous avons acquis dans le Seigneur, pour les biens fragiles et périssables de ce siècle. Vous mettez toute votre gloire et toutes vos espérances dans ces biens, et vous ne savez pas que tout cela n'est qu'un songe qui se dissipe au réveil, une rosée qui s'évanouit au matin; pour moi, je suis plus qu'octogénaire, j'ai passé toute ma vie dans le service de mon Dieu, et la suprême prière que je lui adresse maintenant, c'est de persévérer jusqu'à mon dernier soupir dans son amour, et de n'avoir jamais le malheur d'abandonner son saint culte pour adorer le soleil sa créature.
- Savez-vous, dit le roi, que si vous n'obéissez, je vous ferai mettre à mort? - Prince, dit Narsès, écoutez. Si, après nous avoir arraché la vie, vous pouviez nous la rendre et nous l'arracher encore, et cela jusqu'à sept fois sept fois, nous choisirions la mort plutôt que l'apostasie.» Après cette réponse, le roi les condamna à mort, et les fit conduire au supplice, hors de la ville. Une multitude immense les suivit, pour assister à leur martyre. Arrivés au lieu de l'exécution, Narsès promenait tranquillement ses regards sur la foule, et Joseph, son disciple, lui disait: «Pourquoi, mon père, regardez-vous cette multitude? Voyez-vous aussi comme elle vous regarde? On dirait qu'elle attend que vous lui donniez, comme de coutume, le signal de se retirer, pendant que vous allez regagner vous-même votre demeure.»
Le saint vieillard, le visage radieux de joie, regardait son cher disciple et lui disait en l'embrassant: «Que tu es heureux, pieux et innocent Joseph, d'avoir échappé à tous les pièges de ce monde ! Aujourd'hui tu peux t'en aller joyeux frapper à la porte du royaume céleste!» Comme il disait cela, Joseph présentait sa tête au glaive. Le saint vieillard eut aussitôt après le même sort. C'était le dixième jour de la lune de novembre."
(source: martyre de saint Narsès, évêque, et de saint Joseph, son disciple, de la ville de Sciaharcadata, province de Beth-Carmé - site de l'Université de Vienne)
Narsès, évêque, vénérable vieillard, et Joseph, son jeune diacre. Sommés par le roi Sapor II d’adorer le soleil, ils refusèrent et furent décapités par l’épée.
- Vos flatteuses paroles, répondit Narsès, sont loin de nous être agréables: par cet insidieux langage, vous voudriez nous séduire, et nous faire échanger les biens que nous avons acquis dans le Seigneur, pour les biens fragiles et périssables de ce siècle. Vous mettez toute votre gloire et toutes vos espérances dans ces biens, et vous ne savez pas que tout cela n'est qu'un songe qui se dissipe au réveil, une rosée qui s'évanouit au matin; pour moi, je suis plus qu'octogénaire, j'ai passé toute ma vie dans le service de mon Dieu, et la suprême prière que je lui adresse maintenant, c'est de persévérer jusqu'à mon dernier soupir dans son amour, et de n'avoir jamais le malheur d'abandonner son saint culte pour adorer le soleil sa créature.
- Savez-vous, dit le roi, que si vous n'obéissez, je vous ferai mettre à mort? - Prince, dit Narsès, écoutez. Si, après nous avoir arraché la vie, vous pouviez nous la rendre et nous l'arracher encore, et cela jusqu'à sept fois sept fois, nous choisirions la mort plutôt que l'apostasie.» Après cette réponse, le roi les condamna à mort, et les fit conduire au supplice, hors de la ville. Une multitude immense les suivit, pour assister à leur martyre. Arrivés au lieu de l'exécution, Narsès promenait tranquillement ses regards sur la foule, et Joseph, son disciple, lui disait: «Pourquoi, mon père, regardez-vous cette multitude? Voyez-vous aussi comme elle vous regarde? On dirait qu'elle attend que vous lui donniez, comme de coutume, le signal de se retirer, pendant que vous allez regagner vous-même votre demeure.»
Le saint vieillard, le visage radieux de joie, regardait son cher disciple et lui disait en l'embrassant: «Que tu es heureux, pieux et innocent Joseph, d'avoir échappé à tous les pièges de ce monde ! Aujourd'hui tu peux t'en aller joyeux frapper à la porte du royaume céleste!» Comme il disait cela, Joseph présentait sa tête au glaive. Le saint vieillard eut aussitôt après le même sort. C'était le dixième jour de la lune de novembre."
(source: martyre de saint Narsès, évêque, et de saint Joseph, son disciple, de la ville de Sciaharcadata, province de Beth-Carmé - site de l'Université de Vienne)
Narsès, évêque, vénérable vieillard, et Joseph, son jeune diacre. Sommés par le roi Sapor II d’adorer le soleil, ils refusèrent et furent décapités par l’épée.
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