Saint Nicolas Owen († 1606)
Frère convers jésuite en Angleterre
Saint Nicolas Owen
(en anglais Nicholas), né vers 1550 et mort (torturé) le 2 mars 1606, à
Londres, est un frère jésuite anglais, canonisé en 1970.
Charpentier
de profession, et collaborateur du père jésuite Henry Garnet, il est
célèbre pour avoir construit et aménagé de remarquables cachettes pour
prêtres catholiques clandestins dans plusieurs manoirs et châteaux sous
la sévère persécution anticatholique du règne d’Élisabeth Ire
d'Angleterre.
Nicolas Owen et Édouard Oldcorne torturés (Gaspar Bouttats)
Torturé et mis à mort pour son attachement à la foi catholique, il est honoré comme martyr par l'Église catholique.
Béatifié en 1929 par Pie XI, il fut canonisé par Paul VI le 25 octobre 1970.
Il est liturgiquement commémoré avec d'autres martyrs anglais et gallois le 25 octobre, et fêté seul le 22 mars.
Biographie
Fils d'un charpentier d'Oxford, Owen travaille pour le compte du père Henry Garnet, revenu en Angleterre en 1586, avant d’être admis, à sa demande, comme membre de la Compagnie de Jésus.
Après l’exécution d'Edmond Campion (1581) Owen avait déjà connu la prison (1582 ou 1583) pour avoir défendu l’innocence du martyr.
Durant
tout le supériorat clandestin du père Garnet (1587 à 1606), Owen lui
est un assistant et très proche collaborateur, au point d’être connu
simplement comme « l’homme de Garnet ».
Une cachette aménagée par Owen, avec accès dans une marche d'escalier (Havrington Hall)
Par Quodvultdeus — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=25975489
Artisan
très doué, il est surtout connu pour avoir construit de remarquables
cachettes pour prêtres qui, passant de manoir en manoir, y célébraient
secrètement l’eucharistie pour de petits groupes de fidèles et d’une
manière générale soutenaient les catholiques dans leur foi.
Autre cachette dans la bibliothèque de Havrington Hall
Par Quodvultdeus — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=25975485
Habilement
conçues et aménagées en petites chambres qui permettaient même un
séjour relativement prolongé, plusieurs de ces cachettes furent
sauvegardées et sont devenues aujourd’hui attractions touristiques.
Même 'Trou à prêtre', côté intérieur (Havrington Hall)
Par Quodvultdeus — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=25975486
Il
travaillait toujours seul et de nuit, et son travail fut si ingénieux
qu’il n’est pas impossible que certaines cachettes restent encore à
découvrir...
N’étant
pas prêtre et son appartenance à la Compagnie de Jésus étant restée
secrète pour des raisons de sécurité, Nicolas Owen circulait plus
facilement dans le pays.
Cela n’empêche qu’il est arrêté à Londres en 1594 et incarcéré.
Bien
que torturé, il ne révèle rien des maisons et familles catholiques qui
le recevaient ou des allées et venues des prêtres clandestins.
Il
est finalement considéré comme étant de peu d’importance et, moyennant
une amende payée par un gentilhomme catholique, il est libéré.
On lui attribue le succès de l’évasion spectaculaire de John Gerard, prisonnier dans la tour de Londres, le 4 octobre 1597.
De cette époque date sans doute une chute de cheval qui le laissa avec une jambe plus courte que l’autre.
Dans
le cadre de la conspiration des poudres, le frère Owen est de nouveau
arrêté en janvier 1606, cette fois avec le père Garnet et d’autres, à
Hinlip Hall, dans le Worcestershire.
Ils sont emprisonnés à Londres, à la prison de Marshalsea, sur la rive sud de la Tamise, puis dans la tour de Londres.
Réalisant cette fois la valeur de leur « prise », Robert Cecil, secrétaire d’État exulte :
« C'est
incroyable, et la joie provoquée par son arrestation est grande... si
l’on sait avec quelle habileté Owen a construit des cachettes, et la
quantité de trous noirs qu’il a aménagés pour cacher des prêtres à
travers toute l’Angleterre. »
Le
réseau clandestin catholique est désormais connu des autorités qui
torturent sans pitié pour obtenir de Nicolas Owen et de ses confrères
des informations et des noms.
Toutefois, il garde le silence jusqu’à la fin, ne révélant rien de ce qu’il sait.
Il
serait mort des conséquences des terribles tortures subies, soit le 2
mars soit (d’après d’autres sources) le 12 novembre 1606.
John Gerard commenta : « En
vérité, de personne on ne peut dire qu’il ait fait plus de bien que
lui, dans la vigne anglaise du Seigneur. Il a sauvé la vie à plusieurs
centaines de personnes, ecclésiastiques et autres »
Béatifié
par le pape Pie XI, en 1929, Paul VI le canonise avec le groupe des
quarante martyrs d’Angleterre et du pays de Galles, le 25 octobre 1970.
Liturgiquement, Nicolas Owen est commémoré le 25 octobre avec le groupe des martyrs, et seul le 22 mars, selon le Martyrologe romain.
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_OwenIl construisait des cachettes pour les prêtres persécutés.
Il ne s'écarta pas de l'Église romaine au moment où c'était une cause de mort.
Emprisonné et torturé par deux fois, il fut écartelé la troisième fois pour avoir refusé de donner des renseignements au sujet de la conspiration des Poudres où les catholiques étaient accusés d'avoir voulu faire sauter le Parlement de Londres et tuer le roi Jacques Ier, en 1605.
Il fait partie des Quarante martyrs d'Angleterre et du Pays de Galles qui ont été canonisés en 1970.
En savoir plus :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire