Bienheureux Pierre Armengol († 1304)
martyr

Pierre
Armengol ou Armengaud (1238-1304) est un religieux mercédaire espagnol,
qui a survécu à son martyre à Béjaïa (Algérie), et mené une vie
d'ascèse dans un couvent du royaume d'Aragon.
Son culte a été reconnu par Innocent XI en 1686 et 1687.
Sa mémoire se célèbre le 27 avril.
Biographie
Pedro est né à la Guardia del Prats (Tarragone).
Il est le fils d'Arnaldo Armengol, apparenté aux comtes d'Urgell.
Après
une enfance sans histoire dans une famille estimée, il devient bandit
de grand chemin, par la faute de mauvaises fréquentations.
Mais
un jour, au cours d'une expédition, il se retrouve face à son père, qui
conduit une troupe d'hommes en arme, enrôlés par Jacques Ier d'Aragon
pour assainir la région, infestée de brigands de son espèce.
Cette
rencontre inattendue, épée contre épée, bouleverse le jeune homme, qui
dépose les armes, implore le pardon de son père et décide de changer de
vie.
Ayant
échappé à la prison grâce à la bonne réputation paternelle, il se fait
admettre chez les mercédaires, bien décidé à s'attirer, par la
pénitence, la miséricorde de Dieu.
Accueilli dans l'ordre par Guillaume de Bas, successeur du fondateur, Pierre Nolasque, il accomplit son noviciat en 1258.
Après
quoi, conformément au charisme de l'ordre, il se voit confier des
missions de rédemption en territoire musulman, c'est-à-dire de rachat de
captifs, susceptibles d'être réduits en esclavage par les Maures.
C'est
ainsi qu'il œuvre d'abord dans les royaumes de Grenade et de Murcie,
puis en Algérie, rachetant, sur l'espace de deux mois, trois cent
quarante-six esclaves, qu'il fait ensuite rapatrier.
En
1266, il se trouve à Bugia (actuellement Bejaïa), où il rédime cent
dix-neuf chrétiens, parmi lesquels il compte des confrères. Manquent
cependant trente mille ducats pour racheter dix-huit jeunes gens.
Fidèle
au quatrième vœu de la profession religieuse des mercédaires, Pedro
s'offre alors en otage à la place des prisonniers, le temps qu'un autre
mercédaire ramène la somme exigée par les ravisseurs.
La
date d'échéance étant arrivée sans que l'argent ait été versé, et Pedro
s'étant attiré, par son activisme chrétien, l'hostilité de ses
geôliers, ceux-ci le suspendent à un gibet, et c'est dans cette pénible
situation que le découvre, au jour suivant, Guillaume de Florence,
porteur de la rançon.
Mais si Pedro a bel et bien été pendu, il n'est
cependant pas mort : une conservation inespérée, qu'il attribuera à
l'intervention miraculeuse de la Vierge Marie.
Revenu en Espagne, le cou tordu, il gardera cette séquelle de son supplice, le reste de sa vie durant.
Retiré au couvent Santa Maria del Prats, dans sa région natale, il y décède, en odeur de sainteté, le 27 avril 1304.
Postérité

Martyre de Pierre Armengol (par Vicente Carducho)
Quelques
jours après le décès de Pierre Armengol, sa biographie fut écrite par
devant notaire, et signée par des témoins de sa vie, parmi lesquels
Guillaume de Florence.
Le
28 mars 1686, le pape Innocent IX confirmera la sentence de culte
immémorial délivrée par la Congrégation des rites, et fixera au 27 avril
la mémoire du bienheureux Pierre Armengol.
En
1687, il inscrira celui-ci au martyrologe romain, et concédera aux
mercédaires l'autorisation de célébrer la messe et de réciter l'office
du commun des martyrs en l'honneur du nouveau saint.
Source :
Pierre Armengol († 1304) ou Armengaud, l'un des nombreux saint Pierre, martyr de l'Ordre de Notre-Dame de la Merci.
Il était orgueilleux et avait pris la tête d'une bande de voleurs à Tarragone dans le royaume d’Aragon.
Un jour, il faillit assassiner son père qu'il croyait être un simple passant.
C'est à ce moment qu'il vécut sa conversion.
Entré dans l'Ordre de Notre-Dame de la Merci, il partit vers l'Afrique.
Il aurait été torturé, libéré puis de nouveau pris et pendu dans ces pays en haine de la foi chrétienne.
C'est un bienheureux catholique dont la fête locale a lieu le 27 avril ou le 1er septembre.
En savoir plus :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire