Saint Ménas
Martyr en Égypte († 303)
Saint Ménas est un de nos martyrs les plus célèbres qui, depuis des siècles, jouit d'une incroyable popularité.
Du jour où les restes de cet enfant d'Égypte furent ramenés dans sa mère-patrie, son culte prit des proportions extraordinaires.
Le
souvenir de son nom s'est conservé dans le pays, jadis témoin de ses
bienfaits et spectateur des troupes innombrables de pèlerins qui y
affluaient de toutes parts.
Ménas était né à Nikiou (aujourd'hui Menouf, en Basse-Égypte), de parents chrétiens, dans la seconde moitié du IIIe siècle.
Il s'engagea de bonne heure dans la milice romaine et prit rang dans la Légion Rutilienne.
Il conserva au milieu de ses compagnons d'armes toute la splendeur de sa foi et la volonté de sa vertu.
Après
quelques années de service en Égypte, il suivit à Cotyée, petite ville
de la Phrygie, le détachement auquel il appartenait.
Ménas
ne modifia en rien les pieuses pratiques de sa vie journalière,
jusqu'au jour où l'édit des nouveaux maîtres du monde, Diocletien et
Maximien, reçut lecture publique sur la place de la ville.
Ménas
profita de cette occasion pour exécuter le projet caressé depuis
longtemps de se retirer en ermite dans le désert, comme si les
aspirations des âmes égyptiennes de cette époque l'avaient accompagné et
le travaillaient dans sa nouvelle résidence.
Par
l'austérité de sa vie pénitente, il se préparait à la lutte terrible
qu'il savait devoir tôt ou tard, selon de trop justes prévisions, mettre
un terme prématuré à son existence.
Après cinq années d'absence, Ménas, à l'inspiration de la grâce divine, se décida à frapper un grand coup.
Il quitta sa retraite et entra à Cotyée un jour de grande fête, alors que tout le peuple était assemblé dans l'amphithéâtre.
Ménas s'avança dans l'arène entre deux tournois et se mit à crier ce verset du prophète:
"J'ai été découvert par ceux qui ne me cherchaient pas, et j'ai été manifesté à ceux qui ne me réclamaient nullement ".
Le préfet Pirrus se fit amener l'inconnu et, après un long interrogatoire, mit à la torture le courageux confesseur de la foi.
Finalement, il fut décapité.
Son
corps fut rapporté en Égypte lorsque la légion de Cotyée reprit le
chemin de la mère-patrie, pour gagner la Cyrénaïque où elle avait été
transférée.
On plaça les reliques du saint martyr sur le dos d'un chameau.
A l'extrémité du lac Maréotis, aux environs de la grande Taposiris
ou Mena. Soldat
égyptien qui, pendant les persécutions de l'empereur Dioclétien, se
déclara chrétien et fut éprouvé pour cette raison d'effroyables tortures
avant d'être décapité.
Il fut longtemps le saint patron de l'importante colonie égyptienne de Rome.
Un
synaxaire grec contemporain rapporte ce fait que les soldats grecs qui
étaient dans l'armée des Alliés, lors de la bataille d'El-Alamaeïn le
prièrent: la nuit venue, saint Ménas apparut au milieu du camp allemand à
la tête d'une caravane de chameaux strictement de la même manière qu'il
était jadis représenté sur une des fresques de l'église décrivant les
miracles du saint.
Cette
apparition jeta la stupeur puis la panique parmi les troupes allemandes
et atteignit si fort leur moral que les Alliés remportèrent la
victoire.
En reconnaissance, on restaura l'église du saint Menne, à Alamaeïn. L'Église grecque conserve pieusement ce souvenir.
En savoir plus : http://en.wikipedia.org/wiki/Saint_Menas
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