Michel III le Saint Vladimirski grand-prince de Vladimir de 1304 à 1318.
Biographie
Michel III et Xenia entourant le Christ
Par
Тверской (Троицкий) лицевой список Хроники Георгия Амартола —
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Il est prince de Tver de 1285 à 1304.
Tandis que la grande-principauté de Vladimir s'épuise en lutte internes
avec les Mongols, Tver, qui a été épargnée, prend de l'influence, aussi
devient-il l'héritier d'André III de Vladimir.
Il est nommé grand-prince de Vladimir grâce à la protection du grand khan de Mongolie.
Michel de Vladimir auprès du khan Özbeg, vus par Vassili Verechtchaguine
En 1313, Iouri III de Moscou se rebelle contre lui et obtient l'alliance du Khan Özbeg de la Horde d'or dont il a épousé la sœur. Tous deux assiègent Michel à Tver.
En 1317, Michel capture la femme de Iouri.
En 1318, suspecté de l'avoir empoisonnée, il est appelé à la Cour du Khan à Saraï, pour se justifier.
Mis
à la torture, il est condamné à être empalé et décapité et il meurt de
ses souffrances le 22 novembre 1318. Ramené en Russie, il est inhumé à
Tver.
L'Église orthodoxe russe le vénère comme saint.
Union et descendance
De son union le 8 novembre 1294 avec Anna fille de Dimitri de Rostov morte le 3 octobre 1368 sont nés 6 enfants dont:
Fils du prince Iaroslav laroslavovitch, le frère de Saint Alexandre Nevsky, Saint Michel naquit à Tver en 1272.
Il fut élevé dans la foi et la pratique des vertus par sa mère qui devint plus tard moniale sous le nom de Xénie.
Comme
il vivait depuis son enfance comme les moines, il n'envisageait pas son
avenir autrement que de devenir moine ou mourir Martyr.
Dieu
lui ouvrit cependant la voie difficile du pouvoir terrestre, et il
devint Grand-Prince à la suite de son frère aîné, en 1285.
En 1294, il épousa la princesse Anne Dimitrievna de Rostov et obtint d'elle quatre garçons et quatre filles.
En
1304, il fut appelé à devenir également Grand-Prince de Vladimir, la
capitale de la Russie pendant l'occupation mongole et le siège du
métropolite de Kiev.
Mais il se vit privé de la couronne par les intrigues politiques de son parent, le prince de Moscou Georges Danielovitch.
Pressé
par ses conseillers de prendre les armes contre lui, Michel refusa et
préféra lui laisser le pouvoir plutôt que de verser le sang de son
peuple.
Mais
lorsque le prince de Moscou voulut s'emparer de son pays, Tver, alors
Michel, sur le conseil de l'Evêque, partit en guerre contre son cousin.
Victorieux, il lui pardonna.
Parmi les nombreux prisonniers qu'il fit alors se trouvait la princesse Agathe, épouse de Georges.
Il
advint qu'elle mourut accidentellement, ce qui déchaîna la fureur de
Georges et excita contre lui le khan des Tartares, frère d'Agathe.
Il
fallait craindre une expédition des Tartares contre Tver, si le prince
Michel n'acceptait pas de se rendre à la Horde d'Or, la cour du khan,
pour être jugé.
Ses
proches et sa famille, prévoyant l'issue fatale d'un tel procès,
voulurent l'en dissuader, mais, après un entretien avec son père
spirituel, le saint prince accepta de se rendre et de s'offrir à une
mort certaine pour épargner son peuple.
Emprisonné, portant au
cou un carcan de bois qui lui immobilisait aussi les mains à la hauteur
des épaules, Michel passait tous ses jours et ses nuits à chanter les
offices de l'Eglise et les Psaumes de David, en compagnie de son fils,
gardé en otage à la Horde, qui avait obtenu le droit de venir le
consoler de sa présence et qui lui tournait les pages des livres saints.
Obligé
de s'agenouiller devant de chef des Tartares et livré à la risée
publique, il ne proférait pour toute plainte que ces paroles des psaumes
: «Je suis devenu pour eux un sujet d'opprobre.- ils m'ont vu, et ils
ont branlé la tête. Secours-moi, Seigneur mon Dieu, sauve-moi, selon Ta
miséricorde» (Ps 108:25-26).
Dès
lors les larmes ne cessèrent plus de couler de ses yeux jusqu'à sa
mort. Pendant la nuit du 21 au 22 novembre 1318, il eut une révélation
sur son prochain assassinat ; il assista à la Sainte Liturgie, communia
aux Divins Mystères et, après avoir embrassé les membres de sa famille
qui se trouvaient là, il ouvrit le Psautier et lut ces paroles que le
Prophète prononça en prévision de la Passion du Christ : «Mon coeur est
troublé au-dedans de moi, les terreurs de la mort sont tombées sur moi»
(Ps 54:5). Mais il ajouta : «Jette ton souci sur le Seigneur, et Lui te
nourrira ; Il ne laissera pas le juste éternellement agité par les flots
!» (Ps 54:23). Alors, rempli de courage et d'espérance, il acceuillit
avec calme Georges et ses hommes de mains, qui se précipitèrent sur lui
comme des fauves et le tuèrent à coups d'épée, après l'avoir sauvagement
brutalisé.
De retour à Moscou, les Reliques du saint prince
firent de nombreux miracles et, le 6 septembre 1320, elles furent
transférées solennellement à Tver.
En
1549, Saint Michel apparut sous la forme d'un cavalier pour rendre
courage aux habitants de la ville assiégée par les Lithuaniens et les
Polonais.
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