Philippe fut l'un des douze apôtres accompagnant Jésus-Christ d'après les évangiles et le livre des Actes des Apôtres.
Selon certains récits postérieurs dont les Actes de Philippe, il aurait évangélisé d'abord le Nord-Est de la Grèce avec des incursions en Parthie, puis principalement la Lydie, la Scythie, la Syrie et enfin la Phrygie.
Il n'est pas à confondre avec le jeune Philippe, également cité dans les Actes des Apôtres et faisant partie des sept premiers diacres.
Biographie
Saint Philippe, par Giuseppe Mazzuoli,
archibasilique Saint-Jean-de-Latran de Rome
Saint Philippe, par Giuseppe Mazzuoli, archibasilique Saint-Jean-de-Latran de Rome
Par Baba-patrimoine.fr — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=83351474
L'apôtre Philippe est un Galiléen originaire de Bethsaïde sur les bords du lac de Tibériade, comme Pierre et André. Administrativement, la ville est en Basse-Gaulanitide, région gouvernée par Philippe le Tétrarque et également appelée Tétrarchie de Philippe. Celui-ci a développé la ville et l'a rebaptisée Julias.
Comme André, Philippe est d'abord un disciple de Jean Baptiste avant de suivre Jésus. Son nom (phi du verbe philein : aimer, et hippo : cheval) peut évoquer une éventuelle ascendance paternelle grecque. D'après la Légende dorée de Jacques de Voragine : « Philippe signifie bouche de lampe, ou bouche des mains ou bien il vient de philos, amour, et uper, au-dessus, qui aime les choses supérieures. Par bouche de lampe, on entend sa prédication brillante ; par bouche des mains, ses bonnes œuvres continuelles ; par amour des choses supérieures ; sa contemplation céleste ».
L'Évangile selon Jean rapporte comment il a été appelé par Jésus et comment il en a fait l'annonce dans la foulée à son ami Nathanaël (dont le nom apparaît seulement chez cet évangéliste et que l'on identifie avec Barthélémy, également futur apôtre). Face à son hésitation, Philippe se montre assuré en entraînant son ami auprès de Jésus.
Toujours dans l'Évangile de Jean, c'est à lui que Jésus s'adresse avant la première multiplication des pains (Jn 6,5-7) ; à qui se présentent des Grecs païens cherchant à rencontrer Jésus quatre jours avant la Crucifixion (Jn 12,20-22) ; et lors de la Cène, c'est lui qui demande à Jésus de leur montrer le Père (Jn 14,8-11).
Statue de l'apôtre Philippe, cathédrale Saint-Isaac, Saint-Pétersbourg
Après la Pentecôte, il serait parti évangéliser des régions d'Asie Mineure et prêcha aux Scythes. En Syrie, il séjourne à Émèse (aujourd'hui Homs) et à Hiérapolis de Syrie (Manbij) où il réalise des miracles et installe le premier épiscope de la ville.
D'après la tradition, il est lapidé et crucifié à Hiérapolis (Pamukkale) en Phrygie, sous Domitien ou sous Trajan. Cependant, comme il portait un nom grec et était natif de Bethsaïde, il semble avoir été confondu parfois avec André. D'autres historiens, comme Eusèbe de Césarée, qui cite Polycrate, ou Clément d'Alexandrie disent qu'il serait mort à un âge avancé pour l'époque (vers quatre-vingt sept ans), de mort naturelle, et enterré à Hiérapolis.
Sa tombe a été retrouvée fin juillet 2011 par Francesco d’Andria de l'université du Salento située à Lecce avec la Mission archéologique italienne de Hiérapolis de Phrygie sous les vestiges d'une ancienne église, près de son martyrium.
Philippe aurait eu deux ou trois filles selon les sources, d'eux d'entre-elles l'accompagnant en Phrygie et enterrées auprès de lui. La troisième, éventuellement appelée Hermione, aurait subi le martyre à Éphèse.
Si les historiens et la tradition chrétienne repèrent Philippe (et son martyre) en Anatolie, le musulman Tabari (محمد بن جریر طبری) (839-923) écrit que Philippe aurait été envoyé « à Qayrawan (Kairouan) (et) à Carthage, en Afrique du Nord », information cependant non attestée par l'Église catholique.
Les reliques de l'apôtre Philippe ont été déposées avec celles de Jacques le Mineur le jour de la dédicace de la basilique des Saints-Apôtres à Rome par le pape Jean III au VIe siècle, où elles sont conservées depuis.
Attributs et représentations
Antoine van Dyck, vers 1619-1621
Saint Philippe
Kunsthistorisches Museum de Vienne
Attribut : croix simple ou parfois à double traverse, rarement à triple traverse.
Représentations : en homme âgé et barbu, crucifié, comme Simon-Pierre, la tête en bas, ou martyrisé par lapidation. C’est néanmoins avec le principal instrument de son martyre, la croix latine, qu’il est le plus souvent représenté en train de la porter. Autres symboles associés : Livre saint, panier avec des pains, temple païen, vipère, dragon.
Hommage
Il est fêté le 3 mai en Occident.
Durant plusieurs siècles, saint Philippe et saint Jacques ont été fêtés le 1er mai, jour où leurs reliques furent transférées dans la basilique romaine des Saints-Apôtres. Désormais, c'est saint Joseph, patron des travailleurs qui est fêté ce jour. Quant à l'Église orthodoxe, elle célèbre Philippe le 14 novembre.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_(ap%C3%B4tre)
Saint Philippe était originaire de Bethsaïde en Galilée, compatriote des Saints Apôtres Pierre et André.
Il était si attentif à méditer la Loi et les Prophètes qu'il en méprisait tous les soucis du monde et demeura vierge toute sa vie.
Peu après son Baptême par Jean et l'appel de Saint André, le Seigneur Jésus recontra Philippe et lui dit : «Suis-moi !»
Celui-ci s'exécuta aussitôt et alla trouver Nathanaël pour lui dire : «Celui dont Moïse a parlé dans la Loi, ainsi que les Prophètes, nous l'avons trouvé : c'est Jésus, fils de Joseph, de Nazareth. » (Jn 1:45).
Par la suite il suivit et servit fidèlement Jésus pendant toute sa prédication.
C'est
lui qui, au cours du dernier entretien avec le Maître, lui demanda :
«Seigneur montre nous le Père, et cela nous suffit». Et le Christ lui
répondit avec tristesse : «Il y a si longtemps que je suis avec vous et
tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m'a vu a vu le Père». (Jn
14:9).
Après l'Ascension de notre Seigneur et la descente du
Saint Esprit, Philippe fut désigné par le sort pour évangéliser la
province d'Asie (partie occidentale de l'Asie-Mineure).
Accompagné de l'Apôtre Bartholomée (commémoré le 25 août) et de sa soeur selon la chair, Mariamne, il traversa la Lydie et la Mysie en proclamant l'Evangile au milieu d'innombrables épreuves.
Ils endurèrent les coups, les flagellations, les emprisonnements et les lapidations de la part des païens, sans jamais perdre leur joie et leur espérance dans le Christ qui leur donnait la force.
Les conversions se multipliaient à leur passage, et ils parvinrent même à conduire à la foi la propre femme du proconsul d'Asie, Nicanor.
Après avoir rencontré Saint Jean le Théologien, Philippe se rendit à Hiérapolis, où il fut capturé par les païens, traîné à terre sur la place centrale et crucifié la tête en bas en compagnie de Saint Bartholomée.
Malgré ses souffrances, le Saint priait ardemment.
Au moment où il rendit l'âme, la terre s'ouvrit soudain et engloutit un grand nombre de païens, leurs Prêtres et même le proconsul.
Effrayés, les autres impies se précipitèrent vers Bartholomée et Mariamne, qui étaient encore vivants.
Ils les décrochèrent et leur demandèrent d'être reçu dans la Sainte Eglise du Christ.
Après avoir enseveli dignement les restes de Saint Philippe et avoir placé Stachys comme Evêque de la ville, Saint Bartholomée et Sainte Mariamne partirent continuer leur prédication en Lycaonie.
En savoir plus :
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome02/066.htm
En savoir plus :
http://fr.orthodoxwiki.org/Ap%C3%B4tre_Philippe_(un_des_Douze)
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