Sœurs salésiennes
Les salésiens de Don Bosco sont les 16 092 religieux (au 1/1/2008 ) regroupés dans la Société de saint François de Sales, congrégation pontificale.
Avec les 14 655 religieuses (au 1/1/2008) couramment appelées salésiennes (de leur véritable nom Les Filles de Marie Auxiliatrice), avec les 24 196 (au 1/1/2008) salésiens et salésiennes coopérateurs (un tiers-ordre) et avec les 25 autres groupes nés ultérieurement, ils forment la famille salésienne.
La congrégation des salésiens a été fondée à Turin par saint Jean Bosco, le 18 décembre 1859 avec 17 jeunes qui l'accompagnent depuis plusieurs années.
Mais l'idée de s'appeler salésiens est né le 26 janvier 1854 avec quatre de ceux qui s'engageront comme religieux : saint Jean Bosco comme tous les habitants du Piémont connaissait saint François de Sales, appelé aussi l'apôtre de la douceur.
C'est pour cette douceur que Don Bosco choisira le nom de salésien.
La vocation de la congrégation des salésiens est de donner une éducation à la jeunesse.
Ils ont pour cela la gestion d'écoles, principalement professionnelles, de maisons à caractère social et de paroisses.
Ils sont présents sur les cinq continents. L'ordre a actuellement Pascual Chávez Villanueva pour neuvième Rector Major (supérieur mondial).
Les Recteurs Majeurs
L'ordre est dirigé à la suite de Don Bosco par un Rector Major (en latin) ou Recteur Majeur.
- 1888 - 1910 : Don Michele Rua (1837-1910), né à Turin, ordonné prêtre salésien en 1860, succède à Don Bosco en 1888. Il avait participé à la première réunion d'où est issue la congrégation des salésiens. Il a été béatifié en 1972.
- 1910 - 1921 : Don Paolo Albera
- 1922 - 1931 : Don Filippo Rinaldi, bienheureux de l'Église catholique
- 1932 - 1951 : Don Pietro Ricaldone
- 1952 - 1965 : Don Renato Ziggiotti
- 1965 - 1977 : Don Luigi Ricceri
- 1977 - 1995 : Don Egidio Vigano
- 1995 - 2002 : Don Juan Edmundo Vecchi
- Depuis 2002 : Don Pascual Chávez Villanueva
Salésiens notables
- Jean-Marie Petitclerc, prêtre salésien et éducateur spécialisé, dirige l'association "Le Valdocco" qui mène des actions de prévention à Argenteuil en banlieue parisienne et à Lyon. Connu pour ses nombreuses conférences, ce diplômé de l'École polytechnique a publié une dizaine d'ouvrages sur le thème de l'éducation. Il est également directeur de l'Institut de formation aux métiers de la ville et chargé de mission au conseil général des Yvelines sur les problèmes de prévention.
- le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'État de la Curie romaine (n° 2 de l'Eglise, juste après le Pape) sous le pontificat de Benoît XVI.
- le cardinal Joseph Zen, célèbre pour sa défense de l'église romaine en chine
- le cardinal Oscar Andres Rodriguez Maradiaga, premier cardinal du Honduras
- l'évêque saint Louis Versiglia, martyr et missionnaire en Chine (1873-1930)
Armoiries de l'ordre
Les armoiries de la Société de saint François de Sales sont complexes. Elles ont été dessinées par Boldi et présentées à Don Bosco le 12 septembre 1884.
Elles sont "d'azur,
à une ancre d'argent posée en pal, chargé à dextre d'un buste de saint
François de Sales écrivant éclairé par un rayon d'or et à sénestre d'une
étoile d'argent à 6 branches surmontant un coeur de gueules ardent
d'or. En pointe, un bois de sinople devant des montagnes d'argent"
Un
écu d’azur est traversé par une ancre, symbole de la foi, qui le
partage en deux. Sur la partie de droite, on trouve une étoile
rayonnante, symbole de l’espérance, et un cœur ardent, symbole de la
charité.
Sur
la partie de gauche figure saint François de Sales, en buste, en train
d’écrire. Il est éclairé par un rayon de lumière, qui évoque
l’inspiration, l’intelligence des choses d’en haut. François de Sales,
l’évêque humaniste, a écrit des livres importants : «Introduction à la
vie dévote» et surtout le «Traité de l’amour de Dieu».
En
dessous de l’ancre, un petit bois est l’évocation patronymique de Don
Bosco : le mot italien «bosco» signifie «bois» ou «bosquet», «ensemble
d’arbres».
Derrière
le bois se dressent de hautes montagnes qui rappellent les sommets de
la perfection auxquels les salésiens doivent tendre.
De
part et d’autre du blason, une branche de palmier et une de laurier :
la palme, souvent associée au martyre, évoque la vie de sacrifice ; le
laurier symbolise la vertu et la victoire.
La devise de l'ordre
La devise est «Da mihi animas, caetera tolle» et peut être traduite littéralement par «donne-moi des âmes et prends le reste».
Elle
est tirée d’un passage du Livre de la Genèse. Lors d’une guerre entre
deux coalitions de rois, la ville de Sodome est ravagée, les gens et les
richesses sont emportés comme butin ; parmi eux Loth, sa famille et ses
biens. Abraham organise une expédition pour aller au secours de son
neveu. Il emporte la victoire et ramène tout le butin, composé de
personnes et de choses matérielles. Abraham commence par offrir la dîme à
Melkisédeq, roi et prêtre de Jérusalem ; ensuite, le roi de Sodome
vient lui réclamer ses sujets : «Donne-moi les personnes et emporte les
biens.» Mais Abraham refuse de s’enrichir au détriment du roi de Sodome
et lui rend tout. Dans ce passage il s’agit bien des personnes, les
« vivants », que la Bible latine traduit par «animas», d’où vient aussi
le mot « âmes ».
La
phrase entre dans la tradition salésienne en passant par saint François
de Sales qui disait : «Donnez-moi des âmes, peu m’importe le reste».
Don Bosco la connaissait depuis ses études auprès de Don Cafasso au
Convitto de Turin, quand il allait dans les prisons.
Pour
Don Bosco, le mot prend le sens d’ «âmes», selon une conception
dualiste qui oppose le corps mortel à l’âme immortelle. Quand il raconte
l’arrivée de Dominique Savio à l’Oratoire, il écrit : «Son regard
s’arrêta tout à coup sur un carton, où étaient écrits en gros caractères
les mots suivants familiers à saint François de Sales : Da mihi animas,
coetera tolle, et il se mit à les lire avec attention. Pour moi, je
voulais qu’il en comprît la signification. Je l’invitai donc, ou plutôt,
je l’aidai à les traduire et à en dévoiler le sens : O mon Dieu,
donnez-moi des âmes, et prenez tout le reste. Il réfléchit un instant,
puis il me dit : - J’ai compris. Ici, on ne fait pas commerce d’argent,
mais commerce d’âmes, j’ai compris. J’espère que mon âme entrera aussi
dans ce commerce.». Ce dialogue s’inscrit dans la pure ligne de la
notion chrétienne de «rachat». Dominique, quant à lui, remettait son âme
entre les mains de don Bosco, «devenu banquier pour l’occasion, afin de
faire valoir au mieux ce capital spirituel».
L’idéal
de Don Bosco était de travailler « pour la gloire de Dieu et le salut
des âmes ». Dans la tradition récente de la congrégation salésienne, le
mot «âme» devient gênant dans la mesure où il se réfère à une
philosophie fortement critiquée ; il est alors traduit par le mot
«personne», en référence à la philosophie personnaliste de Mounier.
Parfois, certains remplacent carrément par «Donne-moi des jeunes» afin
d’exprimer le souci exclusivement pastoral et préférentiel des jeunes
qui doit animer l’éducateur salésien.
Le site internet : http://www.soeurs-salesiennes.fr/
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